La boule au ventre. L'impression de n'être jamais assez moi : tant de choses à rattraper. Je dormais, je fuyais ma vie parce qu'il y a tant de choses à faire pour se découvrir, s'aimer. Je dois me maquiller, m'habiller avec plein de couleurs, savoir dessiner, me renseigner sur la mode, le voguing, la sculpture, le crochet, faire mes habits et des doudous, peindre, embellir ma chambre avec 6000 posters d'artistes que j'admire, sortir, aller au bar, créer une asso. Trop de choses à faire, l'impression que mon CV ne sera jamais assez rempli, l'impression que ma valeur se perd toujours. Si je suis pas l'être exceptionnel, je ne serais pas entouré d'êtres exceptionnels. Ma vie triste et normale. La "différence" c'est tout ça aussi, c'est avoir 100 mondes à réinventer. Parfois j'en peux plus, je fatigue, c'est mieux de rester derrière un écran à moins réfléchir, éviter les stories en boite de celleux que j'admire. Ma chambre pue, mes draps sont sales, je me décompose, mais au moins je ne suis pas fatigué. Enfin si. Fatigué peu importe ce que je fais.
VOUS LISEZ
si j'avais un monde
Poésiejournal de pensées Vous n'avez pas besoin de lire de façon chronologique.