Faire avec toi. Je voulais te supprimer, te détruire, te combattre parce que je considérais que c'était toi mon plus grand ennemi. Celui qui me vocifère des insultes lorsque j'écris mes phrases, qui fait des ratures sur mes histoires, qui me cloue au lit me montrant que je suis incapable. Celui qui m'empêche de créer.
Je t'ai jamais posé la question : pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi as-tu besoin de me faire si mal ? Peut-être est-ce parce que j'ai pris ces remarques comme de la censure, peut-être parce que ce néant que j'ai mis entre nous deux je lui ai donné un visage : celui d'un monstre. Mais je peux faire avec toi.
Tu n'es pas ce que j'ai perdu, tu n'es pas mon père, mes harceleurs, mes traumatismes, mes angoisses. Tu es le petit enfant terrible que je force à taire. Tu es celui qui me rappelle à quel point mon corps est un champ de bataille. Tu es celui qui aimerait que l'écriture même se taise pour qu'on se regarde dans les yeux.Regarde-moi, moi aussi j'ai envie d'écrire, laisse-moi le pouvoir, au moins un peu, je suis sûr qu'on peut créer quelque chose de magique.
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si j'avais un monde
Poetryjournal de pensées Vous n'avez pas besoin de lire de façon chronologique.