Chapitre 25

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  	Curtis Mackay joue avec mes nerfs

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  Curtis Mackay joue avec mes nerfs. Le problème, c'est que j'ai de plus en plus de mal à rester insensible. Si avant-hier, je rêvais d'étriper cet emmerdeur, ce soir, mon corps en a décidé autrement. Mon mini short et mon débardeur en coton ne demandaient qu'à être balancés à l'autre bout de ma chambre.

Malheureusement, ce n'est encore pas aujourd'hui que ça arrivera.

Mais qu'est-ce que je raconte ?

Il est pratiquement quatre heures du matin lorsque je lorgne de nouveau mon radio-réveil. Dire qu'il y a quelques heures, j'étais sur le point de franchir LE point de non-retour. Foutues hormones !

Allongée sur le dos, je passe et repasse mes doigts dans mes cheveux étalés sur mon oreiller tout en me demandant si Curtis est soumis à la même insomnie que moi. J'ai du mal à comprendre ce qu'il veut. Il semble constamment tiraillé entre sa ligne de conduite et ses désirs, à croire que les deux sont incompatibles. Quand on peut enfin se retrouver seuls, discuter, percer l'abcès qui n'a cessé de croître depuis le premier jour, il fuit à la moindre occasion.

Dans les propos d'Alastair à propos de Curtis, il n'a été fait mention d'aucune petit-amie à Brisbane. Sur le campus, les trois garçons étaient plutôt populaires, mais apparemment, rien de sérieux dans les draps du cowboy farouche. Pourquoi l'éventualité de s'envoyer en l'air avec moi lui pose-t-elle autant de problèmes ? Il en a autant envie que moi. Si ce n'est plus, au vue de l'attention particulière qu'il porte à mes moindres faits et gestes dès lors que nous sommes entourés d'autres personnes.

La raison de cette retenue qu'il s'abstient à conserver bec et ongles doit être sacrément coriace. Quand Clover va apprendre comment il s'est échappé, je n'ose pas imaginer les noms d'oiseaux qu'elle va lui attribuer.
Si seulement Lexi n'avait pas débarqué...
Curtis Mackay me rend dingue !

J'attrape l'oreiller à côté de moi et le colle contre ma cage thoracique de toutes mes forces, comme pour combattre le nœud douloureux dans mon estomac. Est-ce juste une tentative de plus pour oublier Nathan ? Ou le cowboy me plaît-il plus que je ne le pensais ?
J'ai déjà ma réponse.
Enfin, je crois.

J'ai à peine fermé les yeux vingt minutes quand le réveil de mon téléphone se met à vibrer. Je ronchonne en m'asseyant dans mon lit, puis sursaute quand le poing de Curtis frappe – plus docilement qu'à l'habitude – à ma porte.

Ça ne peut être que lui.

— Collins ramène toi, on a du travail, m'intime sa voix grave depuis le corridor.

Les cheveux vaguement relevés dans une queue de cheval lâche, j'enfile ma tenue propre. Face au miroir de ma salle de bain, je ne peux pas manquer les dégâts de ma courte nuit. Cernes XXL et teint terne racontent l'histoire de mon insomnie. Au comble de la frustration pour tant de raisons qu'il me faudrait une heure pour toutes les lister, je me saisis de ma crème hydratante correctrice de mine sans sommeil en me retenant de maudir le fichu cowboy, tente un ravalement de façade vain et me décide à quitter ma chambre. Mes chaussures claquent sur les marches tandis que je dévale l'escalier innocent. Devant l'évier de la cuisine, j'ai tout juste le temps d'avaler un demi verre d'eau fraîche que je remarque l'étable des veaux s'allumer par la fenêtre. Je soupire pour détendre mes épaules, relace correctement mes chaussures sur les marches du perron, pour gagner quelques précieuses secondes. Lexi en profite pour quémander sa caresse matinale, collée contre mon jean.

Australian CrushOù les histoires vivent. Découvrez maintenant