Chapitre 27

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    Le vent hurle à l'extérieur, secouant les murs de la cabane en bois de La Réserve

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    Le vent hurle à l'extérieur, secouant les murs de la cabane en bois de La Réserve. Assise près de la fenêtre depuis pratiquement une bonne heure et demie, j'observe les nuages sombres qui se déplacent rapidement dans le ciel. Les acacias penchent dangereusement, l'odeur du pétrichor et de la poussière s'infiltrent par la fenêtre, saturant l'air ambiant. Un petit groupe de bénévoles rejoint la grande salle, juste à côté du dortoir où nous sommes. Allongé sur la couchette en face de moi, Zac semble réfléchir trop sérieusement, les yeux rivés au plafond.

    — Ça va un peu mieux maintenant. La tempête à l'air de se calmer, dis-je pour briser le silence pesant installé entre nous.

    Zac acquiesce d'un signe de tête, l'air toujours pensif.

    — Elisabeth, on peut parler de quelque chose ?

    J'incline la tête en signe d'approbation, curieuse de savoir ce qui le préoccupe autant. Le cowboy vétérinaire est peu loquace depuis notre départ du ranch.

    — Pourquoi tu restes au ranch avec ce type ? Il semble vraiment te porter sur les nerfs. Et réciproquement.
Un sourire en coin fleurit sur mes lèvres.

    Il dit « ce type », comme s'il parlait d'un parfait inconnu. Je crois pourtant me rappeler qu'ils se connaissent depuis des années. Or, depuis leur altercation, Zac a instauré des distances.
   
    — C'est une longue histoire, éludé-je en riant sobrement. Curtis et moi ne sommes pas souvent sur la même longueur d'onde, tu sais.
    — Je vois. Mais pourquoi tu restes dans un endroit qui te rend visiblement mal à l'aise ?

    Un point pour toi, cher confrère.

    Je réfléchis pour trouver les mots justes. Seul un soupir teinté d'incertitude s'exfiltre de ma bouche. J'attrape mon poignet gauche, le frictionne avec nervosité en évitant le regard de Zac. Le sien pèse pourtant sur moi.

    — Le ranch, c'est plus qu'un simple job pour moi. C'est une opportunité qui est tombée au bon moment. Je ne voulais pas rester là où j'étais.

    Zac incline la tête, sans ajouter un mot. La soirée déjà entamée, je préfère rester à l'intérieur, quitte à manger un sandwich à la vegemite, plutôt que d'essayer de faire un feu pour manger un morceau de viande sous l'agitation à l'extérieur.

    Le lendemain matin, des courbatures sur le corps et la tête qui bourdonne, je me réveille avec l'agréable surprise du vent qui ne souffle quasiment plus. Tout le monde a eu du mal à dormir avec le sifflement strident toute la nuit. Nous nous rendons à l'écurie, où les chevaux semblent impatients malgré le temps maussade et Zac me propose une leçon d'équitation après avoir fait quelques pansages et soins. Après une démonstration gracieuse de sa part, il me tend la bride d'un cheval à la robe sombre.

    — Allez, monte en selle, me dit-il avec un sourire encourageant.

    Je grimpe maladroitement sur le cheval, me sentant légèrement nerveuse. Zac se positionne à mes côtés, me guidant à travers les premiers mouvements. J'ai déjà vu Curtis le faire des dizaines de fois, mais il semble que ce soit plus facile à regarder qu'à faire. Ça avait l'air tellement simple pourtant !

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