Chapitre 29

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    Je suis surprise par mon audace, mais je dois avouer que j'attends ça depuis plusieurs jours

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    Je suis surprise par mon audace, mais je dois avouer que j'attends ça depuis plusieurs jours. Ou peut-être même quelques semaines. Je ne sais pas si Curtis est réceptif et qu'il lutte encore pour ne pas craquer, ou bien s'il est sur le point de me passer un savon pour me remettre à ma place. D'ailleurs, il ne m'a même pas fait de remarque sur ma tenue qui, je le sais, l'horripile. Je garde les yeux rivés sur sa main, soudainement intimidée par les conséquences de mes paroles.

    Elisabeth, avant de parler, tu devrais tourner ta langue sept fois dans ta bouche.
    Ou dans la sienne ?

    Ses doigts s'ancrent un peu plus dans ma peau, et je prie pour qu'il ne s'arrête pas là. Pas maintenant. Pas après ce que je viens de lui avouer à demi-mot. Il a insisté pour que je vienne et m'a assuré une explication. Il m'a demandé de faire une promesse et j'ai accepté. Peut-être que les tensions entre nous vont s'apaiser ?

    Pour qu'enfin je puisse goûter à nouveau aux lèvres de Curtis Mackay ?

    De son pouce et son index, il agrippe avec douceur mon menton et relève ma tête. Et j'observe l'insondable. Ni sourire, ni signe de contrariété sur son visage. Il me regarde intensément, sans un mot. Je lutte contre le feu qu'il a déclenché en moi et qui menace de me brûler vive.

    Trop tard, Elisabeth. Dieu que ces secondes paraissent interminables !

    La mâchoire contractée, je perçois sa respiration accélérer et caler sa fréquence sur la mienne.
   
    Respire, Elisabeth.

    — Arrête, souffle-t-il les sourcils froncés. Ou on ne va jamais y arriver.
    — À quoi, Curtis ? À ne plus se crier dessus ? À garder nos petits secrets pour nous jusqu'à ce que je reparte à New York ?
    — Ne parle pas de New York.

    Il recule de quelques centimètres et relâche mon visage. La nuit est chaude, et pourtant je tremble. Parce qu'il s'éloigne. Qu'il ne me touche plus. Curtis frotte nerveusement sa nuque. Mon cowboy deviendrait-il fébrile ? Il soupire une fois de plus, les yeux fermés, tentant de se maîtriser. J'en profite pour admirer ses bras musclés qui tendent le tissu, bronzés par le soleil, avant de s'arrêter sur les premiers boutons de sa chemise entrouverte. Un simple regard de ma part pourrait faire basculer la situation. D'autant que lui aussi semble être sur le point de céder. Ma poitrine se comprime quand il recule d'un pas, les yeux toujours fermés.

    — Pourquoi t'as répondu à cette putain d'offre ?

    J'écarquille les yeux, surprise par sa question. Il ne bouge pas, la mâchoire serrée, dans l'attente de ma réponse. C'est dingue à quel point il lutte pour garder le contrôle ! Est-ce qu'une totale honnêteté de ma part me permettrait d'atteindre ce que je désire ? C'est le moment de le savoir. Plusieurs secondes s'écoulent avant que je ne brise le silence, d'une voix mal assurée.

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