Chapitre 16

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— Sans déconner Curtis, tu t'es mis dans un foutoir pas possible

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— Sans déconner Curtis, tu t'es mis dans un foutoir pas possible.
— Al... Je ne t'ai pas demandé ton avis. Ni à toi, Erik, donc arrêtez de me prendre la tête avec ça. Vous savez que j'ai raison.
— On sait surtout très bien que tu as besoin d'un vétérinaire. Sois honnête avec toi-même, me contre Erik en montant la tente.

    Ils me gonflent tous les deux à ne pas vouloir comprendre. Les bras croisés, je les considère l'un après l'autre, et insiste, l'air grave, pour entériner mes propos :

— Justement. J'ai besoin de quelqu'un de qualifié. Et ce n'était pas son cas.
— Que ce soit elle ou quelqu'un d'autre, tu lui ferais vivre le même enfer. À un détail près : Elisabeth a l'air de te plaire, et ça, ça t'emmerde un peu, ricane Alastair en me donnant une tape sur l'épaule.

Enfoiré.

— Si c'est pour dire des conneries pareilles, tu ferais mieux de la fermer.
— C'est tellement typique du mec piqué au cœur de la vérité qu'il refuse d'accepter. Agressif, sur la défensive, trop fier pour avouer quoi que ce soit.
— Trop con pour admettre qu'il a tort sur toute la ligne, lui adjoint mon deuxième pote.

    Je balance à Al les derniers arceaux de la tente qu'il rattrape de justesse, pour le faire taire. Lui et Erik éclatent de rire pendant que je souffle d'exaspération, les poings crispés et les mâchoires contractées à l'extrême.

    C'est vrai que j'y suis allé un peu fort avec l'Américaine, mais elle a clairement le don de me faire sortir de mes gonds. J'aurais préféré lui annoncer moi-même qu'on avait un nouveau vétérinaire, plutôt qu'elle l'apprenne par hasard, en surprenant ma conversation avec ma mère. Ces deux derniers jours au ranch, j'ai essayé tant bien que mal de l'ignorer, laissant Cassie et Jane lui montrer ce qu'elle avait à faire. Je lui ai promis une dernière semaine ici, pas un jour de plus. Je connais très bien le dénouement de cette histoire. Chacun reprendra sa vie ; moi avec mon ranch et elle de l'autre côté du Pacifique. Et tout le monde s'en portera mieux.

    Il y a un point positif dans tout ça : je me surprends à être aussi patient, ce qui ne fait pas partie de mes habitudes.

— Même si elle s'en va la semaine prochaine, laisse-la profiter du week-end à la FullMoon. Qu'elle garde quand même un bon souvenir de l'Australie avant de remonter dans son avion pour New York, ajoute Al en me couvant un sourire un brin exagéré.
— Tu crois vraiment qu'elle voudra rester avec nous ? s'enquiert Erik en ricanant. À sa place, je me tirerais rapidement. Elle doit nous prendre pour des gros machos grâce à toi. Enfin, plutôt à cause de toi, Ducon. T'es pas tendre avec elle, t'es même à un doigt de décrocher la médaille du Meilleur Enfoiré du comté.
— En plus, elle fait vraiment des efforts. Pour bien faire et te supporter. Lilly est plutôt cool comme fille.
— Je n'en ai rien à taper qu'elle soit cool, bordel ! Ce que je lui demande c'est de faire son job. C'est tout. Et elle n'est pas foutue d'y arriver, tranché-je d'un ton cinglant.
— Elle doit te faire un sacré effet à plusieurs niveaux pour que tu réagisses comme ça, admet le ! lance Al avec beaucoup trop de gravité pour que ce soit une mauvaise vanne.
— Vivement que tu retournes sur le campus retrouver tes groupies, toi. T'es sérieusement en manque pour me le rabâcher toutes les cinq minutes.
— Ok. On part ce week-end aussi. Donc tu ne vois aucun inconvénient pour que Lilly reparte avec nous sur Townsville ? Et que je tente un truc à la fête sur la plage ? Qu'elle garde au moins un souvenir mémorable avec un Australien qui sait faire autre chose que l'envoyer chier pour combattre un truc trop gros pour lui...

Australian CrushOù les histoires vivent. Découvrez maintenant