Le bal des fous (Hanma Shuji)

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Hello, ceci est une réécriture de mon OS Le Bal des Fous pour le concours d'Aliicia_sch !

Thème : chanson (Le Bal des Fous - Columbine)
TW : angst, mention de sexe non explicite, slut shaming
Nombre de mots : 2 163

Résumé
Ce serait un euphémisme de dire que Hanma et moi, ce n'était pas un conte de fée. C'était peut-être une histoire triste, si on veut faire simple. Ou bien une histoire d'horreur pour les personnes qui s'y reconnaitront. Ça n'avait rien de doux, mais ce n'était pas violent pour autant – à moins que la violence ne se fût immiscée dans la manière dont on ressentait. Enfin, finalement, je pense que c'était juste un récit de notre temps : un plan cul, des sentiments qui n'ont pas lieu d'être, des non dits, et une fin douce amère.

Bonne lecture :)

cover et dessin réalisés par moi-même !

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cover et dessin réalisés par moi-même !

J'ai toujours vécu dans l'idée de croiser mon prince charmant au détour d'un café. Il me remarquerait car lui aussi, il aime le bouquin d'Hemingway que je tiens dans mes mains, il voudrait savoir ce que je pense de ses fins ouvertes, et il me trouve belle. On vivrait les plus grandioses aventures du monde et on aurait plein d'enfants. Je pensais pas baiser le premier inconnu qui m'aborde lors d'une soirée ; et encore moins qu'il revienne dans mes draps tous les vendredis.

Va-t-en ; reviens

quand tu souffriras vraiment

Le va et vient résonne encore dans mon appartement.

— Eh, mon amour. Je souffre toute la semaine de pas te voir. Mon cœur se tord quand je pense au fait que je peux pas mordre tes petites fesses.

Me parle pas d'amour, j'me rappelle d'hier soir... toi non.

Hanma Shuji est étendu sur mon matelas dépourvu de drap, son torse athlétique et nu à moitié couvert par la couette blanche. Un mince rayon de soleil se glisse à travers les stores cassés et révèle la poussière qui flotte au-dessus de sa peau étonnamment douce pour un homme. Corps filiforme, un piercing où j'fourre ma langue, tout ce que j'aime chez la gente masculine. J'aime aussi ses cheveux longs et les deux mèches dorées qui chatouillent son front. Je sais qu'il les avait courts dans sa jeunesse. Enfin, j'en sais rien. J'étais pas là. J'aurais aimé. Peut-être.

— T'as vu tout l'alcool que j'avais dans le sang ? C'est encore étonnant que je me sois souvenu d'où j'étais en me réveillant. Enfin, si tu buvais pas des bières à la cerise de lopette, tu comprendrais.

— J'aime pas l'alcool.

— Moi non plus, chéri. Je bois pas pour le goût.

Je me dis que c'est un putain d'alcoolique. Puis je me rappelle que ça se fait pas trop. Peut-être qu'il l'est vraiment et qu'il en souffre. Je sais pas. Je le connais pas. On se voit toutes les semaines, mais on n'est encore que des inconnus ; c'est une sorte de règle silencieuse qui régit le monde des plans cul. Et dans ce microcosme, je suis la reine des connes.

THE KIDS AREN'T ALRIGHT | tkr osOù les histoires vivent. Découvrez maintenant