Temptation - Love's resilience

Chapitre 7 : William

— C'est un bel appartement qui a été entièrement rénové depuis peu. Il bénéficie d'un très grand balcon exposé plein sud avec vue sur Central Park, idéal pour profiter du soleil tout au long de la journée.

Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à lui. Depuis une semaine, il se comporte différemment. Je ne saurais pas comment l'expliquer, mais c'est comme s'il m'évite. Je n'ai absolument aucune idée du pourquoi du comment. Quand nous venions au café, il s'arrangeait toujours pour que ce soit Coline et non lui qui nous servait. Pourquoi ? Aurait-il remarqué mon attirance pour lui alors que lui en est loin d'en éprouver ? Je le l'intéresse pas à ce point ? Est-il gay ou bien hétéro ? J'en n'en sais rien et vu la manière dont il se conduit, je ne serais pas surpris qu'il soit hétéro, ou alors il a déjà quelqu'un dans sa vie et essaye simplement d'être poli ? C'est vrai ça ! Pourquoi je n'y avait pas pensé ? C'est une évidence à présent. Je me monte la tête pour un rien, c'est dingue...

— C'est en effet un très bel appartement, dit mon client en me faisant redescendre de mes pensées si sombres qu'on aperçoit presque un nuage noir qui virevolte au dessus de ma tête.

Le couple se pavane un peu partout dans le salon, admirant toutes ses facettes, assez grand pour y accueillir un grand canapé d'angle.

— Je suis ravi que cela vous plaise, dis-je en m'approchant d'eux.

Ma tête est clairement ailleurs aujourd'hui. Je dois me concentrer et me remettre dans la peau du professionnel, de l'agent immobilier. Après tout, nous avons raté deux gros contrats la dernière fois. Qui sait quand se présentera une telle occasion... C'est déjà un miracle qu'il ne se soit pas montré depuis, et je pris pour que ça continue.

— Si vous voulez bien me suivre, je suis sûr que si avec tout ça je n'ai pas réussi à vous convaincre, vous changerez tout de suite d'avis.

J'ouvre la porte fenêtre et les laisse rentrer. Au même moment, mon portable se met à vibrer. Un texto. Je délaisse mes clients pendant quelques instants le temps d'admirer la vue avec enthousiasme et me met un peu en retrait. Étant en rendez-vous, je préfère communiquer par message. Je l'ouvre et voit qu'il s'agit de Alejandro.

Alejandro : Tu as bientôt finit ?

Moi : Tu ne devrais pas être en entretient toi ?

Alejandro : C'est une façon de me dire «Va bosser espèce de feignasse»?

Je ris.

Moi : C'est toi qui l'as dit, pas moi :p

Alejandro : Hé ! Tu verras cabrón une fois rentrer.

Heureusement que j'ai une personne comme Alejandro dans ma vie, sans lui elle serait un peu morose.

Alejandro : Et sinon, tu n'as pas répondu à ma question.

Moi : Toi non plus je te ferais dire. Oui j'ai bientôt finit.

Je rejoins mes clients dans la terrasse. Je frissonne tellement il fait froid malgré ma veste que je met en période d'hiver. Ils se retournent vers moi, tout souriant.

— Alors ? Est-ce que j'ai réussis à vous convaincre ?

— Plutôt oui, me confirme ma cliente en partageant un regard complice avec son mari.

Espérons qu'ils sont fidèles ces deux-là, je ne pourrais pas supporter un nouveau drame. Une fois c'est déjà assez, je ne suis pas un thérapeute spécialiser dans les problèmes de couples. Je ne le suis même pas moi-même et vu comment c'est parti, ce n'est pas prêt d'arriver...