Chapitre 4 : Mark

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Rien de mieux pour un samedi matin qu'un petit footing à Central Park. Et avec cette superficie de trois cent quarante et un hectares, il y a de quoi faire. J'essaie de me maintenir le plus en forme possible. Après tout, mon corps est aussi mon gagne pain. Je ne suis pas du genre à me plaindre. J'ai une très bonne vie et je gagne assez d'argent pour habiter dans un super appartement avec vue sur le parc. Je suis mannequin bien avant de devenir propriétaire d'un café. Certains diront que cet enchaînement d'événement n'a pas de sens, mais je m'en moque. Il faut toujours avoir un plan de secours sous la main comme on dit. Et puis je ne suis pas mannequin à temps plein. C'est davantage un hobbie ou une façon de me faire plaisir qu'un véritable métier. J'ai eu de la chance d'être tombé sur une agent très compréhensive. Elle ne me harcèle pas tous les jours pour savoir quand je suis disponible. Depuis que je travaille activement au café, je n'ai plus beaucoup de temps à leur consacrer. D'ailleurs ça me fait penser qu'il ne faut pas que j'oublie ma séance photo de cet après-midi.

Je finis mon tour de piste et je rentrerai directement à la maison. J'ai besoin d'une bonne douche. Avec ma tenue d'hiver qui se compose d'un collant, d'un short, d'un t-shirt aux tissus respirant et d'un sweat, je transpire pas mal dedans. Les autres coureurs que j'ai croisé en chemin sont habillés de la même façon. Et oui, il ne vaut mieux pas plaisanter avec le froid.

De la buée se forme grâce à la condensation et j'essaie de contrôler ma respiration pour éviter d'avoir un point de côté.

Les rayons de soleil, presque entièrement levé dans le ciel, parviennent jusqu'à moi et me font plisser les yeux. J'adore cette sensation. Pouvoir assister au commencement de la journée, et découvrir quelle teinte aura le ciel. Jaune, orange, rose ? On ne le saura que si on se lève tôt. C'est absolument magnifique. La petite brise qui fait voler les feuilles automnales bonifie la vue et la rend encore plus irréelle. Un chien se jette et roule dans un tas de feuilles sur l'herbe. Je ne suis pas le seul à apprécier cette saison. Je ne sais pas pourquoi certaines personnes ne l'aiment pas. Il fait ni trop froid, ni trop chaud. Certes il n'y a pas de champs de fleurs printanières, mais ils sont remplacés par ces nappes orangées éclatantes.

Sous cette note poétique qui signe la fin de mon footing, je prends la direction de mon appartement. Je croise un voisin lui aussi très matinal car il doit se rendre au boulot. J'ai l'habitude de le voir en semaine comme le week-end. Je le salue et prends l'ascenseur. J'appuie sur le bouton amenant au quinzième étage quand mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sort et constate que c'est mon grand frère qui m'appelle. Je décroche.

— Hey ! dit-il avec entrain.

— Salut Ayden, souris-je, content d'entendre sa voix.

Lui et moi avons toujours été proche. Il est d'à peine deux ans mon aîné, alors depuis que nous étions enfants, on traînait très souvent ensemble, jusqu'à ce qu'on nous prennent pour des jumeaux. Toujours fourrés ensemble depuis le premier jour.

Nous sommes une fratrie de quatre enfants. Il y a mon frère Cameron et ma sœur Phoebe, les deux véritables jumeaux et les petits derniers. Enfin, je dis petits par rapport à nous. Ils ont trente deux ans. Ce sont grâce à eux que j'ai pu avoir deux neveux et une nièce. Jude et Finn, sept ans, sont eux aussi des jumeaux comme leur mère et leur oncle. Tracy, la petite dernière de la famille a trois ans et est la fille de Cameron. Je les aime de tout mon cœur.

— Comment tu vas ? Ça fait un bail qu'on s'est pas vu. Avec ton café et tes week-end passés à l'agence, on a pas eu le temps de se voir.

— Oui je sais, désolé... je suis dispo demain si tu veux qu'on passe du temps ensemble.

— Hum... à voir. J'espère juste qu'on ne me fera pas bosser demain en me prévenant à la dernière minute.

— Je l'espère pour toi.

Temptation - Love's resilienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant