Chapitre 23 : William

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Dans une continuité parfaite quant à ce week-end, je m'apprête à partir de l'agence en cette fin de matinée pour me rendre à une visite avec un client. D'ailleurs je ferais mieux de me dépêcher si je ne veux pas être en retard. Si seulement Alejandro arrêtait son interrogatoire, j'irai plus vite.

— Et alors ? Que t'ont dit ses parents ? insiste-t-il pendant que je range le dossier incluant tous les papiers nécessaire à la vente et qui est sur le bureau.

Et alors tu attendras de le savoir à mon retour, m'empressé-je, penché sur ma table pour pouvoir atteindre l'ordinateur et vérifier deux trois petites choses avant de m'en aller.

— Rhooo allez quoi ! râle mon ami qui n'a donc aucune pitié. Ça prend deux minutes. Tu seras largement à l'heure.

— Étant donné que ça bouche à cette heure-ci, ça m'étonnerait.

— Will, me supplie-t-il.

Non, tu ne me feras pas flancher avec ton regard de cocker.

Ayant toutes les informations et tous les documents dont j'ai besoin, je clic deux fois pour éteindre mon ordinateur. Ma veste étant déjà mise, je gagne du temps pour sortir du bureau.

— À plus ! m'écrié-je en passant la porte et en levant la main. Si t'es sage, et par là je veux dire que si tu ne me harcèles pas par message, je te raconterai tout dans les moindres détails.

Les bruits de l'extérieur masquent les jurons d'Alejandro en espagnol, frustré de ne pas connaître le déroulé de mon week-end. Pour le moment, qu'importe. C'est dans une gaieté hors du commun tant ça fait longtemps que je ne m'étais pas senti comme cela, que j'entre dans ma voiture. J'enclenche mon GPS pour être certain de ne pas me tromper de route ou encore de voir les possibles déviations, histoire que j'arrive parfaitement à l'heure. Pour que le trajet se déroule dans le même esprit, je démarre ma playlist via le bluetooth où le premier titre est When the rain begins to fall de Jermain Jackson et Pia Zadora. Emporté par la musique, j'augmente le volume et commence à chanter. Comme une casserole, certes, mais ce n'est pas important. Vire la musique, oui. Sans elle, le monde serait plus terne.

Malheureusement, un appel met fin aux festivités. Je décroche en appuyant sur un des boutons présents sur le volant.

— Bonjour monsieur Allen, c'est Rose Johnson, se présente une de mes adorables clientes.

— Oh bonjour ! Comment allez-vous ?

— Très bien merci et j'espère que vous aussi. Je vous appelle concernant la petite maison que nous avions visité la semaine dernière. Mon mari et moi souhaitons faire une offre si le bien est toujours disponible, bien entendu.

Mes poumons se regonfle d'espoir. Ça y est, une autre future vente !

Je me retiens de décoller mes fesses de mon siège, jugé trop dangereux pendant la conduite.

— Oui il est disponible et ce sera avec grand plaisir ! Quand pouvez-vous vous rendre à notre agence pour qu'on puisse en discuter posément ?

— Eh bien... demain, si c'est possible ?

Au feu rouge, je ralenti progressivement et lève mon poing en signe de victoire.

— Parfait ! Je vous attendrais.

— Génial ! J'en suis ravie et très pressée je l'avoue, rit-elle.

— Je vous comprends. On a qu'une seule envie, y habiter le jour même.

Nous rions.

— En tous les cas, j'ai hâte qu'on voit cela ensemble. À demain, monsieur Allen.

— À demain, madame Johnson.

Temptation - Love's resilienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant