Chapitre 22 : Mark

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Dimanche.

À seulement quelques minutes de chez mes parents, je zieute l'homme anxieux assit sur le siège passager. Mon homme.

— Détends-toi, conseillé-je d'une voix qui se veut rassurante. Ça va bien se passer.

Il pivote sa tête dans ma direction. Je peux mieux y voir son inquiétude de part la commissure de ses lèvres qui tombent et ses sourcils affaissés.

— Je sais.

— Alors qu'y-a-t-il dans ce cas ? dis-je en restant concentré sur la route.

— Disons que c'est toujours très stressant de rencontrer la famille de son petit ami.

« Petit ami »... J'adore !

Je tente de masquer mon contentement en regardant droit devant. Je me croirai retourné en pleine adolescence quand il fallait présenter son crush à ses parents. Je me souviens encore de la fois où ma petite sœur nous a présenté son petit ami de l'époque. Nos parents l'avait invité à dîner un vendredi soir. Le mec qui était si sûr de lui en arrivant, était reparti de la soirée la queue entre les jambes. Voici le résultat après que ma mère ait glissé quelques mots à son oreille. C'est elle a été et restera le parent le moins cool. Notamment avec ceux qui veulent du mal à ses enfants. Mon père, lui, a toujours été calme. Honnêtement, je ne sais pas comment ces deux-là ont fini ensemble tellement ils sont à l'opposer. Comme quoi, le dicton « les opposés s'attirent » disait vrai. Même les décennies n'ont pas eu raison de leur amour.

Sauf que là, nous sommes deux adultes dont un papa. En parlant de ça, suis-je le seul à penser que les papa célibataires ont ce petit - grand - quelque chose en plus ? Leur coté paternel les rendent irrésistibles. Ils débordent d'attention pour leurs enfants - du moins ceux aimants - et on s'aperçoit du degré d'amour qu'ils sont capables de nous offrir. La manière dont il s'occupe de sa fille en dit long. il plaira beaucoup à ma mère, ça c'est certain.

— Ils vont t'adorer, tu n'as rien à craindre, lui répété-je pour la troisième fois au moins.

— C'est facile à dire, Mark, mais c'est plus dur pour quelqu'un qui a déjà des bagage, souligne-t-il en faisant référence à Hope.

— Être père ne veut pas dire que tu seras tout de suite rayé de la liste. Au contraire, c'est considéré comme un atout. Du moins dans notre famille. Je t'ai déjà dit qu'on est habitué aux enfant chez nous. Et c'est pas pour te jeter des fleurs, mais Hope est nettement plus sage que mes neveux et nièce. Ce sont de vrais petits monstres qui rendent dingue mon frangin et ma frangine. De plus, ma mère ne va pas arrêter de te bassiner au sujet de ta fille.

— Vraiment ? demande-t-il, un brin amusé et réconforté.

J'appuie sur le frein lorsque le feu passe au orange, puis immobilise le véhicule, me permettant de le regarder sans craindre un accident tant je peux facilement me perdre dans ses yeux.

— Oh que oui ! Prépare-toi. J'espère que ça ne te dérangera pas.

— De quoi ? Parler de ma chair et de mon sang pour laquelle je serais prêt à marcher pieds nu dans un brasier pour avoir ne serait-ce qu'un sourire ? Hmm..., fait-il mine de réfléchir avant de sourire. Ça ira je pense.

C'est drôle, mais je ressens la même chose te concernant.

Je garde cette pensée sous clé, jugeant cela trop hâtif et pour ne pas le perturber davantage parce que je sais quel effet ça aura sur lui. Il rougirait et se contenterait d'esquiver mon regard, mais ne répondra pas. Je ne lui en veux pas. Comment le pourrais-je ? C'est de ma faute si je suis tombé amoureux, pas la sienne. Et il est hors de question de le rendre responsable de mes sentiments. Certains accusent les autres de les avoir rendu ainsi, alors que ce n'est pas de leur faute s'ils ne pouvaient pas contrôler leur attachement à leur égard. C'est stupide. C'est comme si on accusait un pâtissier de faire de bons gâteaux parce qu'on est devenu diabétique. Un exemple très parlant, n'est-il pas ?

Temptation - Love's resilienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant