Chapitre 26 : William

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Nous nous rendons au commissariat après avoir déposé Hope, comme convenu. Mark se tient à mes côtés et nous montons les quelques petits escaliers du poste. Je les escalade plus facilement avec ma béquille, car grâce à l'accord du médecin, j'ai pu laisser tomber mon attelle. Mais mon plâtre, lui, est toujours là. Si tout se passe bien, je pourrais l'enlever dans deux semaines. Seule la radio de contrôle pourra donner le feu vert. Je prie pour que tout se passe dans le meilleur des cas. C'est dingue ce qu'on ne peut pas faire avec un bras en moins. Je plains ceux qui n'ont pas.

À peine avons-nous passé les portes qu'Ayden nous accueille en uniforme. Il s'empresse de nous mener dans la salle d'interrogation, derrière la vitre. Ayden met à ma disposition une chaise, mais je prends plusieurs secondes à le remarquer puisque je ne peux quitter des yeux l'homme qui se trouve en face de mois, les poignets menottés avec ce même air colérique. Sans Mark tirant sur mon bars pour me baisser et poser mes fesses dessus, je ne l'aurais probablement pas fait.

— Bon, voilà comment ça va se dérouler, lance Ayden. Je vais y aller et lui poser des questions de sorte qu'il avoue. Ma collègue ici présente va rester avec vous, poursuit-il en se tournant vers une femme dotée d'un sourire professionnel et d'une tenue qui ne ressemble pas à la sienne. Si vous avec des questions ou des éléments que vous aimeriez poser, n'hésitez pas à les lui communiquer. C'est elle qui jugeras bon d'appuyer sur le micro. Pas vous, c'est compris ?

— Attends, ton supérieur t'y a autorisé ? tique Mark en fronçant les sourcils.

Oh, c'est vrai maintenant que j'y pense, mais c'est le boulot des détectives normalement d'interroger les suspects.

— Ouais, et à vrai dire, je ne lui ai pas laisser le choix. De plus, il s'agit de mon affaire. Soit je la mène jusqu'au bout, soit pas du tout.

Quelle dévotion ! Je l'admire, même si c'était déjà le cas. Exercer ce boulot signifie faire une croix sur une possible vie mondaine. En cas d'urgence, les officiers sont appelés et ce à n'importe quelle heure de la journée et de la nuit. Voilà une chose que je ne pourrais pas faire au delà de ma formidable capacité à gérer le stresse. De toute façon, je n'aurais pas pu passer le test d'entré.

— William, es-tu prêts ? cherche à savoir Ayden en me sortant de mes songes pour affronter la réalité.

Suis-je prêts à entendre ce qu'à a nous dire cette ordure ? Je ne sais pas, Ayden. Néanmoins, ce dont je suis certain, c'est que je veux que tout ceci cesse.

Assez de ressentir la peur constante.

Assez de devoir me méfier de tout le monde dans la rue.

Assez de me cacher.

Assez de pourrir la vie de mes proches.

— Je suis prêts, on peut y aller.

Il hoche la tête et pars de la pièce pour se retrouver quelques secondes plus tard de l'autre côté.

Mark, qui se tient à gauche, pose sa main sur mon épaule en me gratifiant d'un triste sourire. La gravité de la situation empêche mes lèvres de se mouvoir. Il ne m'en tient pas rigueur, probablement conscient de mes sentiments.

Ayden tire sa chaise puis s'assoit en déposant lourdement le dossier qu'il avait dans la main.

— Bien, monsieur Henderson. J'espère que cette nuit passée en notre compagnie aura eu au moins le mérite de vous faire réfléchir.

Le ton de sa voix ne laisse pas place à la plaisanterie. C'est impressionnant quand on a vu surgir que sa partie « solaire ».

Henderson, fidèle à lui-même, garde sa mine renfrognée. À croire qu'il est sorti du ventre de sa mère tel quel.

Temptation - Love's resilienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant