Sorcière?!
Ridicule. Grotesque. Effrayant.
Peut-être pas tant que cela... Que tu sois déjà un fan inconditionnel de pratiques occultes en tous genres ou bien au contraire que tu sois venu ici dans le but d'analyser, démanteler voire même expr...
Je suis entrain de relire le premier Rantbook, et comme les choses semblent bien s'aligner pour ce projet, les réponses ont été données. Juste après avoir abordé la souffrance que pouvaient engendrer les prédispositions médiumniques, je tombe nez à écran sur un écrit intitulé « Qu'est ce que je fous ici ?! ou l'impact de la sorcellerie sur ma vie ».
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En voilà l'essentiel, 'revu et augmenté ', débarrassé également des traits d'humour trop caustiques d'une fille qui voulait se protéger.
Ceci, est le témoignage
d'une ado Yin
presque
typique.
(ouais, jme tape des délires toute seule avec la mise en page krkr)
« [...] Afin que le mot mésaventure se déleste de son préfixe.
J'ai fait une dépression. En 5ème. A 13 ans donc. (Et un burn-out avec arrêt médical 2 ans plus tard). Pas à cause d'un divorce, ni de problèmes de santé, ou même de harcèlement (même si j'en ai subi, ne nous y trompons pas).
Non, plutôt parce que c'est l'âge où j'ai réalisé que mon plan de carrière était foutu. Mes deux vœux Parcoursup étaient fin prêts : chevalière ou dresseuse de dragons. Alors, oui, on n'a pas attendu mes 13 ans pour me dire que paladins et reptiles volants n'existaient pas. J'avais bien proposé garde du corps du pape (ironique), mais ackip c'était vraiment compliqué.
Ce qui a causé ma dépression, c'est la désillusion. Je croyais dur comme fer que les dragons existaient encore quelque par sur une île paumée, que j'allais pouvoir trouver l'entrée d'Avallon et me casser de ce monde complètement gris pour cent ans danser dans la ronde des fées. Mais que nenni la gueuse. C'était comme si tout mon monde s'écroulait. Ou plutôt que je m'écroulais sur un monde bien différent de celui qu'il m'aurait fallu pour être heureuse, pour être à ma place.
C'était un profond mal-être, un sentiment d'isolement, d'incompréhension et d'inutilité de ma vie ici qui me rongeait petit à petit. Je me centrais sur les cours et mes résultats, tandis que le reste du temps était dédié à la lecture, l'échappatoire. La compagnie des autres m'était de plus en plus difficile et les récréations étaient un vrai calvaire. (Je cherchais désespérément l'ivresse des grands fonds et me trouvai constamment en gueule de bois spirituelle. Tout m'irritait, m'insupportait, ma propre existence étant une prison. Je voulais qu'on me laisse tranquille, car là, sans bouger, tapie dans le noir, le mal être semblait moins inadapté). Solipsisme qui n'allait pas en s'arrangeant, puisque je voulais également protéger mes parents en ne leur disant rien. Je ne sais pas comment, mais quelques semaines plus tard, j'ai atterri chez la psy du collège. Sûrement avais-je demandé à y aller. N'hésitez jamais à demander de l'aide, vous la méritez. Mon erreur à l'époque fut de ne pas en redemander quand je me suis rendu compte que des solutions ne m'étaient pas vraiment proposées. Et je l'ai commise mainte fois encore par la suite.
Ma complainte est celle de Nietzsche Zarathoustra, des donneurs compulsifs, des prophètes qui n'aiment que le monde qu'ils entrevoient :
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(C'est là notre erreur. La nuit aussi est généreuse. Elle offre toutes les possibilités, tous les germes. Fourvoiement : l'enfant Yin joue au Yang. Il fait, il gagne, il donne à tous et pour tous. Il sauve et protège. Mais il oublié de rêver. Ce faisant, il ne sait pas recevoir)
Les années ont passé, j'ai tout enfoui en priorisant les examens ainsi que certaines amitiés que je pensais à l'époque durables et positives. Jusqu'à (et ouiiii cela revient toujours) mon entrée en section Littéraire, où de nouvelles rencontres m'ont poussée à m'intéresser à la wicca. Une fois l'anxiété et la surprise passées (j'avais à la fois peur de tomber dans une secte et m'émerveillai en même temps que de telles croyances soient toujours d'actualité). Je considère que ma découverte de cette religion fut comme un tremplin, qui me permit de sortir la tête du brouillard et mettre un nom en sus d'une logique à beaucoup d'impressions et désirs confus qui s'agitaient en moi.
Mon rituel d'entrée en wicca, un an et un jour après avoir formulé le vœu d'étudier de m'instruire au sujet de ce culte, fut une renaissance. Voire, une naissance à moi-même. Je me donnai enfin la possibilité d'exprimer pleinement ce qui était au fond de mon âme et aux abords de mon cœur.
J'ai toujours aimé les plantes et cru en leurs vertus, magiques et médicinales. Grandir ne m'a pas ôté de la tête que les élémentaires, les éthérés, les djinns et autres créatures existent vraiment. J'ai continué à construire des maisons faites de brindilles et brins de mousse, à prier les esprits de l'eau en me baignant, à tirer les cartes... Mais grandir m'a faite réfléchir, étudier, décortiquer. Les contes recèlent une vérité, et tout symbole, même désuet, peut comporter un fond intelligible. J'ai par ailleurs nourri mon intérêt pour les peuplades celtiques (surtout) et nordiques, grâce à la musique, aux livres reportages et séries s'y relatant, tenant de cerner ce qui me faisait vibrer. Bien évidemment, toutes ces démarches ont modifié mon cercle social, m'entourant d'étranges similaires.
L'on peut dire que j'ai saisi une nuance fondamentale et salvatrice dans mon cas : arrête de chercher la Magie en dehors, car elle est en toi ! Cad : cesse donc de mettre la charrue avant les bœufs inconséquent bougre !!! Vois la pour ce qu'elle est réellement : omniprésente, occulte aux yeux de tous, dévoilée par ta lumière intérieure. L'Hermite chemine avec une lanterne, rappelle t'en. »
Mettons le dernier coup de pinceau, harmonisons l'œuvre : Telle Edith, Je ne regrette rien, et je suis fière. On bat le fer tant qu'il est chaud, on brûle les sorcières qui se révèlent. C'est la renaissance, car cendres j'étais, et cendres je redeviendrai. Allez vers l'inconnu : Savoir, Vouloir, Oser, Se Taire. Tels sont les piliers du Temple de Salomon.
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Transmutez votre Monde et le Monde entier vous répondra.