Chapitre 11

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- Promettez-moi de ne pas vous entretuer.

- Tant qu'on ne doit pas te promettre de se faire la conversation, ça me paraît raisonnable.

Elle leva les yeux au ciel, comme souvent avec lui dès qu'il ouvrait la bouche. Qui plus est, c'était très souvent pour dire ce genre de piques. Quoi qu'il en soit, elle se rapprocha de Sam et le serra dans ses bras. Elle n'était pas partie au final. Comment oublier que des démons envahissaient le monde, comment retourner à une vie normale ? Elle n'avait pas les réponses alors en attendant, elle avait choisi de rester et se battre.

- Tu vas quand même beaucoup me manquer je crois. Mais de toute façon, on ne peut pas s'entretuer, je suis lucide : je sais que je n'ai aucune chance.

Il sourit en s'écartant légèrement.

- Je t'avouerais que je ne suis pas pressé de remettre les pieds chez Bobby. Ça va me faire bizarre de ne pas l'entendre râler. Depuis sa mort, on a réussi à éviter de retourner là-bas...

- Tu es sûre que je ne peux pas venir avec toi. Je t'aiderai à chercher et on ira plus vite à deux !

- Moi-même je ne suis pas sûr de reconnaître le bouquin dont on a besoin. C'est tellement vieux. Je revois juste sa couverture Et puis ici tu vas avoir beaucoup de boulot avec la nouvelle salle. Il faut que tu empêches Dean de tout jeter, ce qu'on cherche est peut-être là.

- En fait je dois jouer la nounou ?

- Bon, c'est sans doute amusant de faire comme si je n'étais pas là mais je vous entends et l'abruti que je suis va boire une bière. J'ai le droit ça ?

Sur ce, il salua son frère d'un signe de tête et quitta le garage.

- Allez j'y vais !

Sam la serra une dernière fois dans ses bras et grimpa dans la volvo grise. Quand elle repoussa la porte, elle avait le cœur lourd et sans un mot elle rentra, descendit les marches, longea le grand couloir sur la droite. Puis elle descendit à nouveau un étage, traversa un couloir et à nouveau des marches qui la conduisirent plus loin sous terre. Elle pénétra dans ce qui n'était qu'un garde-manger en apparence. Mais une des étagères avait été déplacée, dévoilant une porte secrète. Porte déjà ouverte.

- Tu viens voir si je ne fais pas de conneries ?

- J'ai autre chose à faire.

- Si ça te va, j'ai mis tous les livres de ce côté, et dès que j'en trouverais, je te les amènerais. Moi je continue de farfouiller dans les cartons.

- Ça me va.

- Il y a une chaise là-bas derrière la machine à coudre ou ce qui y ressemble.

- Merci.

- En tout cas, je ne sais pas si on va trouver des choses intéressantes. Ça ressemble plus à un débarras qu'autre chose.

- Tu penses juste que les hommes de lettres ont rangé là les affaires des premiers occupants, alors pourquoi dissimuler l'entrée ? Et puis les dernières informations nous ont appris que les hommes de lettres étaient sur le point de réussir là où nous échouons. On court après des os, des incantations, des huiles sacrées Il se peut que tout soit là, sous notre nez.

- Un point pour toi. On trouvera peut-être un indice dans leurs journaux intimes.

En disant cela, il souleva un livre avec une reliure en cuir. Il le retourna recto-verso avant de le balancer directement dans sa direction en lançant juste « réflexe ».

Elle se plongea dedans sans attendre et ne vit pas les heures passer. Elle ne vit pas non plus Dean désosser un à un les cartons. Il ne semblait pas vouloir s'arrêter et pourtant soudain il se redressa. Il ouvrit la montre à gousset qu'il venait de trouver et la remonta. Il porta l'objet à ses oreilles.

Supernatural, là où tout recommence...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant