40. Solitude

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Pdv de Nuée :

Après cela, une semaine est passée et jamais je n'ai croisé Mathias. Tous les jours, il restait terré dans sa chambre et dans aucun cas, il ne me laissait entrer. 

Peut-être qu'il s'était mis en tête, qu'en m'évitant, Noé ne reviendrait pas...?

Actuellement à ma troisième semaine de grossesse, j'avais toujours des vomissements, des maux de tête et mon ventre avait légèrement gonflé. Ne pouvant pas compter sur le soutien de Mathias, Adam s'était porté garant jusqu'à ce que Mathias se déicide enfin à me laisser vivre avec son Loup.

Puis Adam, inquiet pour la santé de Mathias, commença à lui apporter son repas dans sa chambre.  

Ayant prit place, par dépit, sur le canapé pour la nuit. Je trouvais chaque soir, difficilement le sommeille. Adam, soucieux de mon état de santé, décide de prendre les choses en main et de commencer les travaux pour agrandir la maison, en construisant une chambre pour le bébé, dans la quelques je pourrais dormir.

Pour ces travaux, Lucas et Noah étaient venus porter main forte. Bien que cela avaient duré plusieurs semaines, jamais Mathias n'eut pointé le bout de son nez.

Puis le temps continua de s'écouler... 

Arrivé à la moitié de mon 2ème mois, il me restait encore 4 mois et demie à passer avant l'accouchement. Mais bien qu'Adam était au petit soin avec moi la journée, le soir il retournait chez lui et plus le temps passait, plus mes soirées se fessait long et dur à supporter. 

Désormais, j'avais un lit, mais malgré cela, je trouvais toujours difficilement le sommeil. Plus les jours passaient et plus mes insomnies persistaient. J'avais besoin de lui, je le voulais là, dans mes bras, dans mon lit, près de moi.

Ce soir, après qu'Adam soit parti, je décide de monter à l'étage. Cela fessait au moins 4 semaines que je n'y étais pas montées, car avec mon ventre désormais bien apparent, je ne voulais pas prendre le risque que Noé se manifeste.
Mais s'en était trop.
Toutes mes nuits n'étaient que chagrin, tristesse, ennui et envie...
Je le voulais tellement...

Donc, après avoir toqué à la porte, je m'exclame en y posant mon front :

-"Mathias... S'il te plaît ouvre moi. Tu me manques. Tu nous manques...
Mes nuits sans toi son s'y long. Je n'arrive plus à trouver sommeille.
Je suis tellement épuisé... Espérons que le bébé tienne le coup..."

Entendant à ces dernières paroles du mouvement dans la chambre, je me redresse en décollant mon front. Puis soudain un gros "Boum" fit vibrer la porte.

Inquiet, je m'exclame :

-"Mathias ?"

Puis soudain je l'entendais dire :

-"Pourquoi tu me dis ça?! Ne me mens pas! Je sais que tu te portes très bien et que le bébé aussi. N'espère pas m'attendrir! Jamais tu ne reverras ce foutu Loup!"

-"Je ne mens pas! Ouvre la porte et vois par toi-même dans quel état piteux je suis !"

N'entendant plus un bruit, je reprend plus calmement :

-"Crois-moi... J'ai besoin de toi... Et lui, de son père..."

À ses mots, je l'entend soupirer et soudain je vois la poignet bouger, puis dans un bruit métallique il déverrouille la porte.

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Pdv de Mathias :

Tic-tac, tic-tac, tic-tac.

Les secondes, les minutes, les heurs, les semaines passaient les unes après les autres. Malgré le bruit des travaux, je reste là, dans ma chambre. Je voulais à tout prix que Nuée passe sa grossesse en toute sécurité, et s'il était vrai que Noé apparaissait lorsque j'étais à proximité, c'était la seule chose que je pouvais faire pour les préserver. 

Mais en entendant soudain Nuée se présenter à ma porte d'une voix qui laissait entendre toute sa peine et sa fatigue, je ne pu résister. Son odeur m'appelait et me suppliait d'être là pour lui. 

Puis en jetant un œil au travers de la porte, j'aperçois avec effroi, qu'il ne plaisantait pas. Ses yeux étaient rouges et son visage était s'y cerner que je le reconnu à peine. Dévasté par cette vision, j'ouvrir en grand la porte et le serre fort dans mes bras.

Comment j'ai peu le laisser souffrir à ce point?! Je suis vraiment un monstre!

Pdv de Nuée :

Sentir son contact sur moi, me libéré. J'avais l'impression de respirer à nouveau, de retrouver le goût de la vie et l'envie vire. Ne voulant plus qu'il me laisse, je m'empresse de mettre mes bras autour de sa taille et de le serrer de toute force contre moi. Retenant mes larmes, j'enfouis mon visage au creux de son cou et déclare :

-"Ne me laisse plus jamais seul..."    

À ces mots, il remonte sa main sur ma nuque pour déposer son front sur mon épaule et me susurrer :

-"J'ai tout foutu en l'air. Ta paire aurait dû être une personne beaucoup plus attentionnée et aimante. Je ne te mérite pas..."

Choqué par ses propos, je mets un terme à notre étreinte et dis en prennent son visage entre les mains :

-"Non. Tu ne peux pas me faire ça! Pas maniement! J'ai besoin de toi et de personne d'autre. Alors ressaisie toi et efface-moi ses larmes!"

En relâchant son visage, il se redresse et s'essuie les joues. Puis d'un regard  détaché, les bras ballants, il me regarde. Voulant qu'il se ressaisisse rapidement, je le saisis par le poignet et le force à me suivre et à descendre les escaliers. Arrivé en bas, je le fais s'asseoir sur le canapé avant de partir en cuisine pour nous faire des tisanes. En revenant, je remarque, avec tristesse, qu'il n'avait pas bougé d'un pouce. Prenant place à côté de lui, je lui tends une tasse et dis :

-"Bois, ça te fera du bien."

Et dans un "merci" sans goût, il la saisit. Après avoir bu une gorgée je vois avec dépit, qu'il n'avait toujours par touché à sa tasse. Voulant le bousculer pour qu'il se prenant en main, je pose ma tasse sur la table base et récupère la sienne pour en faire de même. Puis en me mettant face à lui, je viens le pousser dans le fond du canapé et me met à cheval au-dessus de ses cuisses. Le voyant soudain surpris par ma proximité, je lui saisis le poignet pour venir poser sa main sur mon ventre en disant :

-"Tu le sens?!"

Mathias ébranlé, déblatéra un "Nuée..." avant que je ne reprenne :

-"Il est bien vivant, et cela, grâce à nous. Grâce à notre amour.
Alors, ne va pas me dire des âneries en quoi que je mérite mieux! Je-Je t'aime Mathias! Putain, je t'aime!"

Ces derniers mots étaient pour moi une révélation. Jusqu'à présent le mot 'Aimer' s'apparentait à l'envie d'être avec une personne, mais aujourd'hui j'ai compris que ce n'étais pas seulement cela. Non. C'est quelque chose qui vous prend aux tripes, qui vous obsède jours et nuit, dans les moments de tendresse comme dans les moments de haine et qui peut vous faire rire comme pleurer. En le réalisant j'explose en sanglot sur son torse. 

Je l'aime! Putain! Je l'aime!

LOUP ABANDONNÉ...   [BL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant