Torture entre amis - Aleksander

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Je suis Akio qui m'emmène dans une pièce au sous-sol. La lumière éclaire à peine l'endroit, néanmoins, je perçois une porte en fer au bout du couloir. Mon ami compose un code, passe sa main sur un écran tactile et attend que celle-ci s'ouvre. C'est dans un grincement strident qu'elle s'actionne. Quand j'entre dans les lieux, je découvre un homme ligoté sur une chaise. Les murs, ainsi que le sol, sont d'un gris sale. Il n'y a aucune fenêtre. Une lumière rouge plonge l'endroit dans une scène de terreur. Il me rappelle ma fameuse salle de torture. Sur la droite est disposé un chariot parsemé d'instruments de barbarie : couteau, cisaille, pince, cutter, marteau.

— Un de tes ennemis, lui dis-je.

Je continue à explorer l'endroit, découvrant une massue dans un coin. Je passe mes doigts sur le manche avec une grande douceur. Le froid du bois qui prend l'humidité, procure un frisson sur mon épiderme.

— Tu pourras l'utiliser après, si tu le souhaites, m'informe-t-il.

Je ne peux m'empêcher d'afficher un rictus malsain à sa proposition. Il y a bien longtemps que je ne m'en suis pas servi. Deux chaises sont adossées contre le mur, face à la victime. Lorsqu'Akio retrousse les manches de sa chemise noire, je peux y percevoir la multitude de tatouage qui décors sa peau. Il en rajouter pas mal depuis notre dernière visite, dont un serpent qui me rappelle beaucoup celui que je porte sur l'avant-bras. Il détaille l'individu avec un immense mépris que je lui connais que trop bien.

— Pour répondre à ta première phrase, commence-t-il en rapprochant le plateau à roulettes, non. Cet homme est l'un des miens.

Je colle mon dos contre l'une des parois en pierre. Arquant un sourcil, j'attends qu'il me donne des explications.

— Avant ma rencontre avec Bella, j'étais sanguinaire, un véritable tueur. Un yakuza qui n'avait peur de rien ni personne.

Il se munit d'un couteau, admirant son reflet dans la lame aiguisée de celui-ci.

— À la mort d'Akuma, j'ai repris les rênes. Certains de mes hommes ont pensé que j'étais devenu faible à cause de celle que j'aime.

Mes yeux toujours rivés sur lui, j'aperçois sa mâchoire se contracter sous l'effet de la haine qu'il porte à ces personnes.

— Il a tenté de me devancer et de toucher un cheveu de ma femme, crache-t-il.

Je détourne un instant le regard sur l'individu qui tremble. L'odeur d'urine m'incite à le descendre sur son entre-jambe. La tâche humide montre la peur qui pulse dans son corps.

— Avec elle, je suis une personne aimante, attentionnée, je la protège et je la chéris d'une façon dont je ne pourrais l'expliquer. Avec mes enfants, je suis le meilleur père qu'il puisse avoir. Mais quand je remets mon masque de chef, je suis le pire.

Sans crier gare, il lève sa main en l'air, puis d'un mouvement sec, coupe une partie du profil du traître. L'homme hurle à pleins poumons. Le sang dégouline de sa joue, venant s'écraser sur sa cuisse.

— Imagine une seule seconde, Aleksander. Imagine que l'un des tiens décidait de s'en prendre à elle, à Irina. Que ferais-tu ?

Le visage de ma douce Irina se forme dans mon esprit. Ses yeux bleus, son sourire angélique, son corps. Penser que quelqu'un, en qui je suis censé avoir confiance, pose un doigt sur elle, active une colère destructible en moi. Je peine moi-même à érafler son épiderme, ne voulant pas la brusquer. Il me serait inconcevable qu'un autre soit le premier. D'un mouvement de poignée, Akio m'invite à me saisir d'une arme de torture. Leur métal est froid et lisse. Je laisse ma main se balader sur le manche de chacune d'elles. Je m'arrête sur le marteau, déjà bien rouillé par le temps.

Je veux vivre TOME I - Dark RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant