Les frères Satori - Tome 1

Chapitre 35 : Your hidden demons

Isaac

« When you feel my heat, look into my eyes. It's where my demons hide. It's where my demons hide. Don't get to close, it's dark inside. It's where my demons hide. It's where my demons hide... » Demons, Imagine Dragons.

TW pour ce chapitre (indiqués plus bas).

Le frère d'Adah nous conduit à l'appartement d'Abraham, la musique résonnant à fond dans l'habitacle.

Mes mains sont moites.

Même si j'évite depuis le démarrage ce regard azur, des centaines de films se jouent dans mon esprit. Surtout qu'il ne me facilite pas la tâche, avec sa main posée sur ma cuisse, les lumières de la ville venant se refléter sur ses bagues argentées.

- Ne sois pas si expressif chéri, susurre-t-il à mon oreille pour que je sois le seul à entendre. Tu m'as l'air tendu.

Je presse mes lèvres entre elles pour masquer le sourire en coin qui apparait sur mon visage.

Tout en expirant lourdement, je lui jette un coup d'œil et aperçois ses lèvres incurvées. Je laisse passer quelques secondes avant de me pencher vers lui. Son cou se hérisse lorsque je lui murmure :

- Continue et je vais te faire fermer cette jolie bouche, chéri.

J'insiste sur le surnom qu'il utilise pour moi, avant de me replacer sur mon siège, souriant à mon tour. Ma peau brûle sous son regard.

- Tu as de la chance qu'on soit arrivé, dit-il un peu plus fort, je m'en serais donné à cœur joie.

Personne n'a prêté attention à nous, et le temps est arrivé de saluer Joakim, Adah et Finn et de sortir de la voiture. Enfin... Adah s'est endormie contre la vitre arrière de la voiture, donc elle ne risque pas trop de nous répondre.

L'air frais nous fait presser le pas vers l'entrée du bâtiment. Nous gravissons les marches deux à deux, avant de venir nous enfermer dans l'appartement.

À peine ai-je le temps de retirer mon blouson qu'une bouche avide vient se coller à mes lèvres. Son corps me pousse contre la porte d'entrée, alors qu'il la verrouille d'un geste habile de la main.

La mienne vient se glisser sur sa nuque pour approfondir notre baiser.

Son touché est abrupt. Pressé. Ses doigts se baladent partout sur mon corps, et s'attardent sur le bas de mon dos avant de glisser sur mes fesses. Ils les pressent entre ses mains et vient déposer des baisers sur ma mâchoire puis sur mon cou.

J'en oublie mon prénom.

D'un mouvement bref, j'échange nos positions et le plaque contre le mur. Un rire rauque s'échappe de sa bouche, que j'étouffe en posant mes lèvres sur les siennes.

J'avais dit que je le ferai taire tout à l'heure, mais en fait c'est lui qui me coupe les mots.

Je suis incapable de prononcer quoi que ce soit d'intelligible, surtout lorsqu'il vient accrocher ses mains sur le bas de mon t-shirt - ma chemise étant déjà partie quelques secondes plus tôt. Je recule mon visage et le scrute, alors qu'il m'interroge silencieusement pour le retirer.

Je décolle mes mains de sa peau bouillante, et lève mes bras pour qu'il le fasse passer au-dessus de ma tête. Ses gestes sont aussi précipités que les miens lorsque je suis son mouvement en retirant le sien.

Je l'embrasse de nouveau, les flammes dansant au creux de mon ventre, alors qu'il nous pousse petit à petit vers ce que je comprends être sa chambre, sans jamais que nos lèvres se décollent.