Chapitre 39 : Two war for one love

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Isaac

« Les personnes qui t'entourent peuvent t'aider à aller mieux, mais tu es ta propre lumière. Tu es trop propre sauveur. »

Le week-end est passé aussi lentement que rapidement.

Lentement parce que je ne suis pas sorti et que je ne savais pas quoi faire à part regarder mon téléphone en boucle, sans jamais répondre à un seul message ni appel, excepté un de mon père qui disait :

Papa : Je t'ai engagé un avocat pour faire taire les rumeurs. On va engager un procès pour diffamation contre notre image et celle de SATORI Inc.

Moi : Ce ne sont pas des rumeurs, papa.

Après ça, il n'a plus répondu.

Et je n'ai pas eu de nouvelles d'un quelconque avocat.

Le week-end est aussi passé beaucoup trop rapidement parce que Ruben a fini par garder mon téléphone sans vouloir me le rendre pour que j'arrête de me torturer et que désormais on est lundi.

On est lundi et je vais devoir affronter cette putain de réalité.

- Hey Zack, me salue Ezio lorsque j'arrive dans la cuisine.

Il semble soulager de me voir étant donné que je suis resté toute la journée dans ma chambre, hésitant à me rendre à notre entraînement. Pourtant je suis bien là, devant lui, vêtu de mon jogging et d'un t-shirt de sport.

- On y va ? demandé-je alors que mon meilleur ami hoche rapidement la tête et débarrasse sa vaisselle dans l'évier. Je vais chercher Ben.

- Pas besoin je suis là. Ça va Zack ?

J'acquiesce en souriant pour ne pas plus les inquiéter et nous partons nous installer en voiture. Le trajet est habituel, avec la musique d'Ezio mais l'angoisse ne descend pas. A vrai dire, même mes amis sont tendus.

En arrivant devant les vestiaires, où un brouhaha s'en échappe, nous tombons sur Carter qui patientait devant la porte fermée.

- Hey Satori, dit-il en me saluant. Tu peux me suivre ?

Je déglutis et jette un coup d'œil à Ezio et Ruben qui froncent tous deux les sourcils.

- Ouais, dis-je méfiant.

Il me sourit légèrement alors que nous nous dirigeons vers ce que je comprends être le bureau de Dan, notre coach. Le long des couloirs nous restons silencieux, si bien que l'angoisse de ces derniers jours ne cessent de s'accentuer.

Le bureau est entrouvert et nous entrons alors que mon capitaine ferme derrière nous. Dan m'invite à m'asseoir, et Carter vient se poser contre le mur, à côté de notre coach.

- Comment vas-tu, Isaac ? me demande Dan.

- Ça va monsieur, merci.

Il sourit en secouant sa tête, comme s'il ne me croyait pas et décroise ses bras.

- Et comment vas-tu, réellement ?

- Tout va b-

- Isaac, proteste Carter d'une voix grave. J'ai... hum... j'ai informé Dan de ce qu'il s'est passé ce week-end.

- Pourquoi ? me braqué-je en le fusillant du regard.

Carter secoue la tête, mais se décroche finalement du mur pour venir appuyer ses mains sur le bureau qui nous sépare tout en restant debout.

- Parce que tu es mon ami, Isaac.

Mes sourcils se froncent. Je les dévisage tous les deux de façon alternée, cherchant à comprendre où va mener cette conversation.

Les frères Satori - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant