Les frères Satori - Tome 1

Chapitre 8 : L'euphorie d'un instant

Isaac

Quelques heures plus tôt...

- Les gars vous avez pas vu mon caleçon? Demande Ben à travers l'appartement.

Ce dernier arrive dans le salon et je roule des yeux en le voyant à poil encore une fois. Ruben est rapidement devenu l'un de mes meilleurs amis alors que nous nous connaissons que depuis un an. Notre collocation a été la meilleure chose qui me soit arrivé pour mon entrée à la fac, si bien que nous l'avons poursuivi pour cette deuxième année.

- Tu peux pas te couvrir un peu? Râlé-je alors qu'il déambule et se rapproche de moi.

- Oh mon petit loup, j'oublie à chaque fois que tu es pudique!

- Rah bouge! Dis-je en le repoussant. Et arrête de me tripoter!

Il éclate de rire et retourne dans sa chambre les fesses à l'air. Je pose mon sac de sport dans l'entrée avant de nous préparer nos shakers d'avant match. 

On débute enfin notre premier match de la saison, après avoir passé un mois de sélection et avoir confectionner la meilleure équipe que l'on pouvait. Mon esprit est actuellement composé de stress, d'impatience et d'excitation. Un sacré mélange.

Quelques minutes plus tard Ezio, mon deuxième colocataire et meilleur ami depuis le lycée, arrive dans la cuisine.

- Bordel...

Je relève la tête alors que lui a les yeux rivés sur son téléphone.

- De quoi?

Sa mine renfrogné ne présage rien de bon et je paris que c'est encore en rapport avec ses parents.

- Mes parents ont raté leur train, ils vont sûrement être en retard.

Bingo.

Même si j'aurais préféré me tromper.

- Sérieux? M'agacé-je en voyant la peine dans ses yeux.

- Oui... mais bon, au moins ils seront là. C'est déjà ça.

Il tente un léger sourire qui se meure rapidement.

La relation entre Ezio et ses parents est assez compliquée, sans vouloir dire inexistante. Il ne les vois que très rarement car ils voyagent beaucoup pour leur travail.

Ils aiment leur fils certes, mais ils oublient parfois qu'ils en ont un.

Mon meilleur ami attendait donc ce match avec impatience en sachant qu'il les verrait... mais même pour ça ils arrivent à être en retard.

- Bon je vais me changer...

Il part aussi vite qu'il est arrivé et je termine rapidement les boissons avant de les attendre dans le salon. J'ai mal au coeur pour lui, mais j'espère qu'on réussira à lui remonter le moral en gagnant ce match.

Une fois tout le monde changé, nous quittons notre collocation qui se trouve en dehors du campus et qui est une petite maison plein pied. Elle est assez simple mais largement suffisante pour quatre. Le loyer reste raisonnable et la maison se trouve à égale distance de l'arène de hockey et de l'université.

Nous nous installons dans le pick-up d'Ezio, énième cadeau de ses parents pour combler leur absence et roulons en direction du stade. Même si nous y allons à pied à pied la plupart du temps, aujourd'hui ça aurait été trop compliqué avec tout notre attirail.

Nous nous garons sur le parking qui est encore bien vide et nous avançons vers l'entrée réservée aux joueurs où une tête blonde nous attend, accoudée sur son scooter.