Amadeon [MenXMen]

Chapitre 22 - Plan « dix-sept »

~ Amadeo ~

Après que mon fantôme m'ait quitté, je suis monté à ma chambre, me suis douché puis mis en pyjama avant de redescendre au sous-sol. J'ai attendu son retour deux bonne heures, mais il n'est jamais arrivé, alors j'ai fini par m'endormir, emmitouflé dans les couvertures, à l'endroit même où j'ai passé la nuit dernière, dans son lit. Le réveil sonne et je ne suis pas si surpris que ça de ne pas le voir, il doit sûrement déjà être avec les autres. Frileux, j'attrape la veste déposée sur l'une des chaises, elle est imprégnée de son odeur, à la fois sucrée et épicée, et elle me donne tout de suite un peu plus chaud. Je croise Lucrecia en sortant de la pièce.

-Exercice de perfectionnement du plan dix-sept, dans une heure, hangar quatre. Dit-elle, le visage fermé, comme à son habitude
- D'accord. Répondis-je, étonné

Est-ce que ça a un rapport avec le conseil qui a eu lieu hier ? Le plan « dix-sept » est celui que l'on pratique en second plan à l'académie, je dirais même pas du tout, parce qu'il force l'organisation à admettre l'hypothèse selon laquelle nos missions pourraient mal tourner ou que les résidences pourraient être en danger, ce qui n'est pas acceptable pour eux. Les américains ont volé le concept à l'armée française, qui l'a mise au point en mille-neuf-cent-treize pour lutter contre l'invasion allemande. Elle consiste à diviser les troupes pour attaquer l'ennemi de tous les côtés.

Je monte dans ma chambre et trouve la tenue sur mon lit. Je me lave, me brosse les dents puis l'enfile avant de m'admirer avec fierté dans le miroir du couloir. La tenue est complètement noire, même le gilet par balles et les chaussures de sécurité, ce qui me donne un air très professionnel. Tandis que mes cheveux, mi-longs bruns, encore humides et plaqués en arrière me donnent un air sérieux, celui qu'ont arboré tous les fantômes que j'ai pu rencontrer dans ma vie. Je souris bêtement en pensant à mon père lorsque j'enfile le casque de protection, muni d'une visière en plastique. Je ne saurais dire le nombre de fois où je l'ai aperçu en train de le porter.

J'arrive devant le hangar, pile à l'heure, et me positionne où, au sol, il est inscrit mon nom à la craie. Le major, accompagné de Lucrecia, Leeroy et quelques officiers, commence à nous expliquer la procédure.

Pour cette simulation, vous allez être divisés en six binômes, pour connaître le vôtre, il vous suffit de vous retourner. Allez vous équiper en armes fictives, on se retrouve dans cinq minutes pour la suite !

Je me retourne comme indiqué et je ne peux cacher ma déception lorsque le visage de Malyriane apparaît. Elle me sourit timidement avant de se diriger vers les tables disposées de sorte à former un stand d'armurerie. Je récupère mon M16 factice, que j'attache à mon poignet à l'aide d'un scratch, une boîte de balles à blancs et l'officier nous annonce notre secteur.

- Secteur B.
- Bien reçu.
- Bien reçu. Répète la brune

En général, on utilise un système électronique qui ressemble un peu à celui utilisé lors d'un laser-game, ça permet d'éviter les bleus. Ou encore, des armes de paintball, avec de la peinture, mais dans ce cas précis, ils ont choisi d'utiliser des mannequins alors aucune utilité de prendre des précautions. De retour à nos places, le major continue.

- La situation est la suivante, la position de la maison rouge a été compromise, vous êtes les premiers sur les lieux, il vous est impossible de contacter les autres divisions et les envahisseurs sont déjà à l'intérieur de la résidence. Une seule option, les chasser vous même ! Le hangar représente le rez-de-chaussé et le premier étage de la demeure blindée, votre but est donc de libérer les alentours de l'invasion et de ne laisser entrer l'ennemi sous aucun prétexte ! Votre secteur est votre nouveau nom de code. Est-ce que c'est clair pour tout le monde ?!
- OUI CHEF ! Crions-nous, tous ensemble