Dirty Butterfly

Epilogue

/!\ Présence d'une scène intime en fin de lecture. Je ne sais pas quel est votre degré de malaise avec ce genre de scène, mais ce n'est pas autant détaillé que d'habitude. Sur ce, bonne lecture.

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— Pourquoi tu ne veux pas me montrer ton tatouage ?! Dis-je d'un air boudeur.
— C'que tu peux être curieux.
— Tu as vu les miens, toi ! Je m'exclame, outré.
— Normal, c'est moi qui les ai dessiné. Répond Katsuki, un sourire en coin.
— Et alors ? Tu as quand même vu le rendu final ! Alors laisse-moi voir le tien !
— Je te le montrerai quand on sera rentré.

Alors que ma petite moue boudeuse ne quitte pas mon visage, je détourne le regard en direction de la fenêtre, observant le paysage défiler sous mes yeux. Katsuki et moi venons tout juste de sortir du salon de tatouage. Finalement, bien que l'après-midi fût bien entamé, le tatoueur était disponible pour réaliser mes deux tatouages. Désormais, les deux papillons que Katsuki m'a dessiné reposent sur chacun de mes poignets. La séance a été particulièrement longue, mais lorsque j'ai vu le magnifique Morpho Bleu ainsi que le sublime Papilus Ulysse, je me suis dit que ça en valait mille fois la peine. L'aiguille qui venait sans arrêt s'enfoncer dans ma peau était extrêmement désagréable, mais si je devais le refaire, alors je le referai. Parce que dans tous les cas, c'était beaucoup moins douloureux qu'une lame, bien que celle-ci soit agréable, contrairement à l'aiguille.

Lorsque ma séance s'est terminé, Katsuki a demandé au tatoueur s'il avait le temps de lui faire un petit tatouage, celui-ci à accepter, mais malheureusement pour moi, Katsuki n'a pas voulu que je l'accompagne. Il n'a pas voulu non plus que je voie son tatouage. Encore maintenant, je n'ai pas le droit de le voir. Je ne sais pas vraiment pourquoi Katsuki ne veut pas me montrer. A-t-il peur que je le juge ? Il n'a même pas voulu me dire l'emplacement du tatouage.

Alors que je suis encore dans mes pensées, Katsuki se gare sur une place de parking face à un magasin de bricolage. Intrigué, je tourne mon regard dans sa direction et l'observe arrêter le moteur avant de détacher sa ceinture.

— Je dois acheter deux petites bricoles. Je reviens.

Katsuki ne me laisse pas le temps de répondre et sort de la voiture, avant d'entrer dans le magasin. Confus et les sourcils légèrement froncés, je garde mon regard sur les portes vitrées face à moi, me demandant ce que Katsuki est allé acheter. Plus les jours passent, plus je réalise que Katsuki est quelqu'un de mystérieux. Et j'ai l'impression que ça lui plaît. Il laisse souvent planer le doute. Même lorsque ce n'est pas nécessaire. Qu'est-ce que c'est frustrant. À cette pensée, un petit sourire prend naissance aux coins de mes lèvres. Katsuki est tellement spécial.

Finalement, je n'attends pas longtemps. Katsuki passe à nouveau la grande porte vitrée, deux gros sacs entre les mains. D'un pas nonchalant, il se dirige en direction de la voiture et se place à l'arrière, ouvrant le coffre pour y déposer ses achats, avant de revenir se placer sur son siège conducteur.

— Qu'est-ce que tu as acheté ? Je demande, curieux.
— Tu verras après. Répond-il d'un ton las, attachant sa ceinture.
— Mais pourquoi tu ne me dis rien ?! Dis-je, vexé.

Katsuki démarre le moteur, avant de poser son regard sur moi de courtes secondes.

— Je trouve ton visage frustré bien trop mignon.

Surpris, j'ouvre grand les yeux avant de tourner nerveusement la tête en direction de ma fenêtre. Katsuki vient littéralement de me déstabiliser. Comme d'habitude, finalement. J'arrive déjà à sentir la chaleur se propager dans mes joues.