Message à coeur ouvert.

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Dirty Butterfly est désormais terminé, alors il est temps de vous faire des remerciements amplement mérité. J'aimerais remercier chacun d'entre vous. Merci d'avoir pris le temps de lire mon histoire jusqu'au bout. Merci d'avoir pris le temps de laisser vos votes. Merci d'avoir pris le temps de m'écrire des commentaires. « Merci » est un mot assez faible pour exprimer ma reconnaissance mais malheureusement, je n'ai pas d'autres mots.

Merci du plus profond de mon coeur d'avoir fait vivre cette histoire.

Merci infiniment d'avoir été ma « safe place » tous les mardi et samedi soir. J'espère avoir pu être également la vôtre. Bien que j'aie été simplement de passage dans vos vies, vous avez marqué la mienne.

Pour être honnête, je regrette d'avoir terminé l'histoire si tôt. J'aurais aimé faire durer l'addiction, les rechutes et la dépression bien plus longtemps, mais la peur de lasser les lecteurs était plus forte que mes propres envies. Pourtant, en vous lisant, je réalise qu'en réalité, vous ne sembliez pas ennuyé par cela. Mais ce n'est pas si grave, je suppose que l'histoire reste bien telle qu'elle est.

Lorsque j'ai commencé à écrire cette histoire, je pensais pouvoir m'apaiser. Je pensais pouvoir apaiser mon âme en faisant sortir mes démons à travers des mots. Mais si je dois être honnête avec vous, écrire cette histoire m'a souvent noué l'estomac. Parce qu'en écrivant toutes ces scènes de souffrances, j'avais l'impression d'avoir une lame déposée sur le clavier de mon ordinateur, juste sous mes yeux. Durant ces moments-là, je me demandais si ça valait le coup de continuer cette histoire, et de la publier, et après avoir réfléchi un long moment, je me suis dit qu'au-delà de pouvoir me sauver moi-même, je pouvais toujours essayer d'aider d'autres âmes brisées.

Je me doute que certains d'entre vous sont heureux dans leurs vies et ont lu cette histoire sans se sentir concerné par toutes les souffrances évoquées, mais pour tous les autres, j'espère avoir pu vous faire entrevoir un filet de lumière.

( J'espère également que les commentaires d'encouragements de certains lecteurs par rapport à l'addiction d'Izuku vous auront autant encouragé que ce qu'ils m'ont encouragés. )

Vous savez, lorsque je suis arrivé au niveau des derniers chapitres, où Izuku commence doucement à devenir heureux, je suis restée un long moment devant ma page blanche, et je me suis pris la plus grosse claque de ma vie en me demandant : « Qu'est-ce qu'on ressent, quand on est heureux ? ». Je ne sais pas si vous avez ressenti ma maladresse à écrire sur ce genre de chose. J'espère que ce n'est pas le cas.

Je sais pertinemment que mon histoire est loin de refléter la réalité. Je me souviens également vous avoir dit que cette histoire n'était pas écrite dans le but de glorifier la mutilation, mais uniquement dans le but de laisser un message d'espoir. Et, ne vous méprenez pas. Je sais très bien que vous ne rencontrerez sûrement pas une personne comme Katsuki, qui vous sauvera et avec qui vous vivrez le parfait amour. (Si ça vous arrive, alors vous être extrêmement chanceux).

Le message d'espoir que je voulais faire passer n'est pas de rencontrer quelqu'un comme Katsuki. Le message d'espoir est Katsuki. Toutes les paroles qu'il a eues avec Izuku ont été écrites pour toutes les âmes en peine. Alors j'espère que les personnes concernées ont réussi à enregistrer dans leur cerveau les paroles d'espoir de Katsuki.

N'oubliez jamais le chapitre 26, s'il vous plaît. C'est le chapitre le plus important. À chaque fois que ça ne va pas, je le relis pour me répéter les paroles de Katsuki. (C'est pour moi, mon meilleur écrit. Si vous saviez à quel point j'ai eu peur de le perdre lorsque mon ordinateur m'a lâché. C'est un des chapitres que j'ai écrit le plus vite, avec « Florence and the Machine - Spectrum (sped up) » en boucle dans les oreilles.

Je sais qu'au moins une personne aura essayé/commencé à se mutiler en lisant mon histoire, et honnêtement, ça me rend malade.

Alors pour tous ceux qui ont commencé, ou qui hésitent encore, j'ai une dernière chose à vous dire. Le mois dernier, mon psy m'a demandé ce que je ressentais en faisant ça. J'ai répondu que je me sentais bien. Que j'avais l'impression de respirer et que ça m'apaiser énormément. Il m'a ensuite répondu : « Et après ? Une fois que c'est fait ? ». Eh bien, sachez que sa question m'a pris de court. Parce qu'en réalité, une fois les courtes minutes d'apaisement et de soulagement passées, il ne se passe plus rien, et la souffrance revient encore plus puissamment.

En résumé, cinq minutes de plaisir pour des marques à vie et un mental toujours aussi brisé, si ce n'est pas plus.

Je parle ici de mutilation, mais ça concerne également toutes les autres addictions.

Tout ça pour vous dire de faire attention à vous. Prenez les bonnes décisions et soignez-vous le plus tôt possible, si vous ne souhaitez pas souffrir de dépression toute votre vie.

Je n'ai plus d'espoir pour moi, mais si vous saviez à quel point j'ai de l'espoir pour vous.

Merci d'avoir fait partie de mes raisons de vivre pendant les cinq derniers mois. Grâce à vos lectures, vos votes, vos commentaires ainsi que vos messages en privé, j'ai eu l'impression d'exister, et c'était bien plus apaisant qu'une lame.

Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, peut-être que vous n'aurez même pas lu jusqu'ici.

Encore un grand merci à vous tous.

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Oh, et d'ici à la prochaine fois, promettons-nous de rester en vie. ♥

Des bisous,

— Ali.

Dirty ButterflyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant