Chapitre 22 : Délivrances

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- Bon sang, la nuit tombe vite sous la forêt. Râla Ghorax.

- On est encore loin de Grom'Gol ? Demandais-je.

- Non. Répondit le tauren. Mais mon passager commence à être encombrant.

- Colles-lui un bon coup sur la tête, mec. Suggéra Britnos.

- T'entends ça, Med'an ? Tu penses que je dois le faire ?

Le demi-orc secoua vigoureusement la tête en signe de non.

- Bon, alors tiens-toi tranquille maintenant.

- Pourquoi tu ne le laisses pas marcher tout seul ? M'étonnais-je.

- J'n'ai pas envie qu'il nous file entre les doigts. Répondit le guerrier. Surtout maintenant qu'il fait presque noir.

- C'est toi qui le porte. Mais je suis d'accord. Mieux vaut être prudent avec lui.

- C'est dommage qu'on n'ait pas le crâne de Tafo avec nous, les mecs. Dit Britnos alors que je me baissais pour éviter une branche envoyée par Ghorax qui marchait en tête de file.

- Pourquoi ça ? Demandais-je.

- Tu sais ce dont nous avons parlé sur les quais de Baie-du-Butin, mec, au sujet de tu sais quoi.

- Euh ? Ca vous ennuierait de me mettre au courant de vos petits secrets ? Interrogea Ghorax.

- Je crois qu'il vaut mieux attendre. Ce ne serait pas une bonne idée de parler de ça devant lui. Répondis-je en insistant bien sur le « lui » désignant Med'an.

- En effet. Approuva le tauren. Mais, à l'avenir, évitez de me cacher des choses.

- On avait l'intention de te le dire, mec, t'inquiètes.

- D'ailleurs, puisqu'on l'a sous la main, je demanderais bien à notre hôte pourquoi il voulait ce crâne lui aussi ?

- A vrai dire, moi aussi. Reconnu Ghorax.

Aussitôt il s'arrêta et posa le captif au sol, devant lui, sans pour autant le lâcher. D'une main, il libéra sa bouche du bâillon et lui demanda :

- Alors ? Pourquoi tu le voulais ce crâne ?

- ...

- Pas très bavard on dirait. Commentais-je.

- Hum ? Comment te faire parler ? Se demanda Ghorax à voix haute tout en fixant du regard le sang-mêlé.

- A mon avis, mec, ça risque de prendre du temps. Avertit Britnos.

- Pour la torture ne comptez pas sur moi. Prévenais-je.

- On est peut-être de la Horde, mais on est Princes avant tout. Déclara le guerrier. Mais, je crois avoir une idée...

Une grosse dizaine de minutes plus tard.

- Je croyais qu'on ne torturait pas ? Faisais-je remarquer alors que j'observais la scène.

- Physiquement, non. Répondit Ghorax. Mais, psychologiquement, il n'y a pas de contre-indication.

- T'es sûr qu'il va craquer, mec ? Interrogea Britnos.

- Moi, j'aurais craqué depuis longtemps. Avouais-je.

- Dommage qu'on n'ait pas trouvé des urticantes, il n'aurait pas tenu aussi longtemps. Se plaignit le tauren.

- Dans cette obscurité, c'est déjà une chance d'avoir trouvé une aussi grosse fourmilière. Observais-je.

Les Héritages du Passé et du Sang : Péripéties en StrangleronceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant