Les Héritages du Passé et du Sang : Péripéties en Strangleronce

Chapitre 20 : Un étrange personnage

- Non ! Non ! Vous ne pouvez pas déjà vous lever ! M'interdit Owatanka.

- Mais, je me sens très bien ! Protestais-je.

- Elle a raison Reevenn. Approuva Ghorax. Tu étais encore en plusieurs morceaux il y a peu de temps.

- Pas besoin de me le rappeler, je m'en souviens encore. Seulement, j'en ai assez de rester allongé.

- C'est pour ton bien, mec. Insista Britnos.

- Je suis assez grand pour savoir ce qui est bien pour moi Brit. Après tout, je suis prêtre versé dans l'art de la discipline de l'esprit. Mon état de santé je peux m'en occuper tout seul.

- C'est vous qui voyez après tout. Consentit la druidesse. Mais, ne faites pas trop d'efforts pendant quelques jours.

- Oui, oui. Je connais le discours, pour l'avoir souvent tenu. De toute façon, je ne vois pas ce qui pourrait nous tomber dessus maintenant.

- Je ne sais pas mec. Ces voleurs peut-être ?

- Eux ? Non, ils sont sûrement en train de filer le train à ces traîtres d'alliés.

- Hellix pense la même chose. Dit Ghorax. Je crois, en effet, que ce Med'an a plus de raison de poursuivre les alliés que de vouloir récupérer ce crâne en ce moment.

- Encore plus si ces derniers sont responsables de l'attaque de la banque et de l'incendie de leur manoir.

- L'argent n'a d'odeur que pour les voleurs, mec.

- Bon, si on pouvait oublier ces types un peu. J'ai assez de mauvais souvenirs d'eux comme ça.

- D'accord. Approuva Ghorax. De quoi souhaites-tu discuter ?

- A vrai dire, j'en ai assez des bavardages. Je suis resté enfermé pas mal de temps entre quatre murs, j'ai besoin de prendre l'air.

Je me levais de ma couchette et m'étirais.

- Tu veux aller où, mec ?

- Pourquoi ne pas rendre visite à nos amis, hein ?

- Si tu y tiens. Céda Ghorax.

- Je vous croyais content de nous retrouver tous en vie ? M'étonnais-je.

- Oh, oui bien sûr, mais on a parlé avec eux ce matin et Owatanka voulait me faire voir son herbier des plantes du monde. N'est ce pas Owatanka ?

- Oui mon ami, je vous ai bien fait cette proposition. Mais...

- Alors tu comprends Reevenn, je n'peux pas me défiler.

- Bien sûr. Répondis-je avec un sourire malin au coin des lèvres.

- Je t'accompagne, mec.

- D'accord, allons-y. A plus tard Ghorax.

- Oui, c'est ça, à plus tard.

Moi et Britnos sortions donc du cabinet. Je fermais les yeux, le visage face au soleil, et laissais sa douce chaleur caresser ma peau.

- Ah ! Quelle belle journée ! M'exclamais-je.

- Il fait souvent ce temps là par ici, mec.

- Si tu étais resté aussi longtemps que moi prisonnier de ces voleurs Britnos, tu apprécierais ce moment autant que moi.

- Désolé de ne pas te comprendre alors, mec. Mais, pendant que tu étais à l'ombre, moi et Ghorax séchions au soleil comme de vieilles chaussettes naines.

- Ah oui c'est vrai, vous m'avez raconté ça. Et Hellix serait en partie responsable, si j'ai bien compris ?

- Oui, mec. Mais Ghorax lui a déjà passé un savon.