BLACK CODE | Dark romance

CHAPITRE 22.

— Excuse le comportement de ma sœur, me dit Tyler alors que j'entre dans le bureau.

Cette femme mystérieuse est donc la sœur de Tyler, ce qui signifie qu'elle est liée à Mattheo en étant soit sa tante, soit sa mère. Mais cette dernière option semble plus logique pour moi. Leur traits sont identiques, la couleur de leur yeux est frappante, visible à des kilomètres, sans parler de leur façon d'être : hautaine, froide et méprisante. Je peux évidement demander à Tyler de m'éclaircir sur le lien qui lié cette femme et Mattheo, mais ce n'est pas une chose si importante, c'est simplement une curiosité maladive, qui me coutera cher un jour.

Tyler ferme la porte de son bureau tandis que je prends place sur le fauteuil face à l'imposant meuble en bois foncé. Les lumières sont tamisées et les rideaux fermés, le contraste avec sa maison moderne et architectural est flagrant, voir même surprenant. Je me sens un peu chez moi dans cette pièce qui me rappel tant celui de mon père, à une seule différence tout de même : l'odeur constante de cigarette froide.

Mes jambes sont croisées, mes mains reposent sur mes genoux, et mon regard est fixé droit devant moi. Tyler entre dans mon champ de vision et s'installe dans son fauteuil en cuir. Il pose ses coudes sur les accoudoirs et place ses mains sur son ventre.

Le silence nous gagne alors que nos regards s'accrochent sans que je sente de la méprise ou de la haine. Les yeux de Tyler sont emplis de compassion et de tristesse, à l'inverse de son visage qui est fermé, ne laissant aucune expression transparaitre. J'essaye aussi de garder les traits de mon visage fermé, dépourvu d'émotion, mais c'est plus difficile qu'il n'y parait. Mon cœur bat, tambourine dans ma poitrine si bien que j'ai l'impression d'entendre son écho dans le silence. Mes mains deviennent moites et ma gorge commence à se serrer.

Reprends-toi, Irina !

Ma conscience m'hurle de garder le contrôle de mes réactions, d'enfouir à nouveau mes sentiments. Est-ce que Tyler teste mon self-control ? Joue-t-il à un jeu avec ma patience ? J'ignore, mais plus le temps passe et plus je deviens folle. Un rire de l'autre côté de la porte résonne et fend l'air autour de moi, les bruits de l'horloge hérissent les poils de mes bras et l'humide de la pièce rend ma position de plus en plus inconfortable, me faisant transpirer.

— Il parait que vous vouliez me voir ? demandé-je d'un contrôle parfait de ma voix.

— Oui.

Tyler répond d'un simple mot, puis détourne ses yeux de moi pour fouiller dans un de ses tiroirs à sa gauche. Il sort une boîte qu'il pose devant moi.

— Ceci est pour toi, reprend-il.

J'étudie la boîte blanche sans inscription avant de la prendre délicatement dans ma main. Elle est plutôt légère et renferme un contenu mystérieux que je m'apprête à découvrir. J'ouvre précautionneusement le couvercle, conscient de ne pas vouloir briser l'objet, qui pourrait être fragile ou non.

A l'intérieur, un téléphone sûrement à peine sortit sur le marché. Mes yeux s'ouvrent en grand, je suis assez surprise. Chez mon père je n'en ai jamais eu, ce n'était pas d'une grande utilité vu le nombre de garde dans la maison, mais bon, tout ça n'a pas empêcher cette attaque, le meurtre de mon père et ma vie qui part en morceau à chaque seconde.

— Il pourrait ne pas t'être utile, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. La preuve, il y a une semaine à peine, tu as failli te faire enlever. Jordan était là, mais malheureusement il ne sera pas toujours là.

Je pose mes yeux sur lui à mesure qu'il avance dans son monologue. Sa voix ne vacille pas, elle est douce et autoritaire à la fois. Ses yeux passent du téléphone à mon visage, puis il soupire et se lève de son fauteuil, qui grince légèrement sous son poids. Tyler fait le tour de son bureau d'un pas assuré et se place devant moi, en prenant appui sur le meuble derrière. Ses mains se posées fermement sur la surface en bois, les jointures de ses doigts blanchissent, me montrant la force qu'il y met.