CHAPITRE 41.

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C'est la dernière fois que quelqu'un te fait du mal, princesse !

Ses mots résonnent dans ma tête comme un murmure au creux de mon oreille. Je sens comme une douce caresse sur mes lèvres et mon front. La sensation me laisse un froid, un frisson dans mon corps et je me réveille en sursaut. La première chose qui me frappe, une fois que j'ai bien ouvert les yeux, ce sont les murs qui m'entourent. Je ne suis pas dans le salon. Mon corps n'est plus sur ce canapé pas si confortable que ça. Je suis dans un lit, incroyablement moelleux, une couverture bien épaisse sur moi.

Confuse et perdue.

C'est littéralement ce que je suis.

Il y a quelques heures à peine, je m'endormais difficilement sur le canapé du salon, une simple couverture sur les jambes, ne chassant pas suffisamment la brutalité du froid. Maintenant, je me réveille dans une chambre qui n'est pas la mienne.

Mes yeux balayent rapidement la pièce autour de moi. Les murs sont beiges et le sol est fait d'un parquet clair, parfait. La pièce est bien plus chaleureuse que le reste de la maison, plus accueillante. Le lit trône au milieu, contre le mur face à une fenêtre donnant sur le jardin si parfait. Une porte à ma gauche est ouverte, montrant un dressing vide et peut-être bien spacieux. Pour le reste, il n'y a pas grand-chose à dire, deux tables de chevet en bois de chaque côté du lit, un tapis au pied de celui-ci et deux rideaux assez fins contre la fenêtre.

Comment me suis-je retrouvée là ?

Je ne reste pas des heures dans le lit afin de trouver une réponse à ma question. Actuellement, je n'ai qu'une seule envie : manger. Mon estomac se met à grogner d'un coup sec. Je porte la main à mon ventre puis ôte la couverture de moi. Sans perdre une minute, je m'extirpe du lit et sors de la chambre.

Lorsque j'ouvre la porte, je perds un peu mes repères. Contrairement à cet espace assez vide que j'ai l'habitude de voir en sortant de ma chambre, je me retrouve entourée de deux murs blanc, créant un couloir confiné. Je m'y aventure et ferme la porte derrière moi. Ce n'est pas si long comme passage, mais c'est surtout surprenant. Depuis que je suis chez Matt, j'ai pris des habitudes et quelques marques, alors voir deux murs de part et d'autre de la porte de ma chambre est un peu déstabilisant.

En arrivant à la fin de ce couloir, mon regard est rapide focalisé par une porte fermé à ma gauche, puis alors que je fais deux pas de plus, l'espace que j'ai l'habitude de voir, se dévoile à ma droite. Je ne tarde pas à rejoindre le haut de l'escalier pour le descendre rapidement.

Au rez-de-chaussée, j'entends des voix douces, riantes et surtout féminines, émaner de la cuisine. Je m'y dirige, surtout pour apaiser ma faim, et remarque les filles confortablement réunies autour de l'îlot central. Mes yeux balayent la pièce et regardent rapidement à l'extérieur, aucune trace des garçons. Il n'y a que les filles ici.

Je prends la parole, afin de les informer de ma présence, faisant quelques pas dans leur direction.

— Qu'est-ce que vous faites là ?

Leur discussion se stoppe rapidement et leurs visages se tournent vers moi. Un sourire étire les lèvres d'Alisonne qui semble bien plus fraiche et moins alcoolisé que la veille. La brune pose la tasse fumante qu'elle tient et se redresse.

— La marmotte est enfin debout ? dit-elle.

— Je suis pas une marmotte.

Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres alors que je contre son affirmation être traitée de marmotte est plutôt comique, étant donné que j'ai dormi... eh bien, j'ignore combien de temps j'ai dormi. Je n'ai pas mon téléphone sur moi pour voir l'heure. D'ailleurs, je ne sais plus où je l'ai mis et s'il a encore un peu de batterie.

BLACK CODE | Dark romanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant