CHAPITRE 38.

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Selene se gare sur le parking de la boite de nuit, un peu sèchement car je bascule en avant et manque d'écraser mon nez sur le tableau de bord. Un rire jovial nous envahit et je devine rapidement qu'il s'agit de la blonde à ma gauche. Il faut dire qu'elle vient de battre à plate couture Ayden, qui se gare à l'instant à notre droite. Mon visage se tourne pour le voir, expression fermée et regard noir tout comme son très cher cousin à sa droite. Sur la banquette arrière, Chad et Jordan qui se retiennent de rire et les voir ainsi me donne le sourire et je ricanement.

— Je vous l'avez dit que j'allais les battre, s'égosille Selene.

Je me tourne pour la voir jeter de rapide coup d'œil aux filles à l'arrière. J'en fais autant, mais ne peux que voir Treisha, dont le sourire sur son visage me réchauffe. Nous venons à peine de nous rencontrer et je l'apprécie déjà. Sa joie de vivre est communicante, sa sincérité se lit sur son visage et sa beauté est si éblouissante que j'en jalouserai presque Jordan de sortir avec elle.

— Non, tu n'as rien dit pétasse ! balance Alisonne.

La portière arrière, du côté de la brune, s'ouvre et le froid s'engouffre dans l'habitacle, me procurant un frisson au passage. Selene lève les yeux au ciel, rit doucement et coupe le contact avant de sortir à son tour de la voiture. Mon regard croise un court instant celui de Treisha et nous suivons le mouvement après un rapide regard de connivence. Nous claquons les portières en synchronisation et mes yeux croisent rapidement ceux de Mattheo, de l'autre côté de la voiture d'Ayden.

— Alors ?

La voix de la blonde brise le silence glaciale et aussitôt le regard foudroyant du jumeau d'Alisonne se pose sur elle, dans mon dos et de l'autre côté de cette voiture. J'entends son rire doux et sadique à la fois suivit par sa voix qui donnerait l'impression qu'elle le nargue encore.

— On s'est perdu ?

— La ferme, balance-t-il s'éloignant de sa voiture.

Je ris doucement devant sa réaction quelque peu enfantine, mais je suis assez fière de Selene. Même si sa conduite n'était clairement pas des plus tendres, certainement plus que celle de Mattheo, elle a réussi à se faufiler entre les voitures, elle a pu éviter, de justesse, les feux rouges et quelques accident. Je finis par croire que la conduite brusque et abrute est un traits de caractère chez les mafieux et les membres d'organisation criminelle. Parmi ce petit groupe, je suis la seule à ne pas conduire et donc la seule capable de prouver qu'on peu conduire de manière sûre même si nous faisons partit de l'autre monde. Ce monde si mystérieux pour les gens ordinaires.

Alisonne vient à mes côtés et enroule son bras autour du mien. Mon visage se tourne automatiquement à son contact, mes yeux rencontrent les siens puis un large sourire s'étire sur ses lèvres rosés par le baume à lèvres qu'elle porte.

— Je suis tout excitée d'aller danser sur la piste avec toi, s'extasie-t-elle.

Rien que de m'imaginer danser sur une piste de danse, entouré d'inconnu, me fait augmenter mon rythme cardiaque. Je n'avais vraiment pas pensé à ça, mais à quoi ai-je pu penser avant de partir ? Bordel Irina, tu devrais savoir qu'on danse parmi une foule d'étranger dans une boite de nuit, non ? Que dans ce genre de lieu, il y a rarement un groupe de huit personnes, dont une mineur, qui vient s'amuser.

La brune, accrochée à mon bras, s'avance et me tire par la même occasion. Je marche alors à son rythme, quelques mètres derrière le petit groupe devant nous, mais d'un rapide coup d'œil, je m'aperçois que Mattheo n'est pas avec eux. S'est-il alors défilé ? A-t-il choisi de ne pas nous accompagner et de partir de son côté, se taper quelques prostituées ? D'un côté, cela me soulagerait, mais de l'autre, je ressens une étrange sensation en moi, comme si l'imaginer dans les bras d'une autre me rendait malade.

BLACK CODE | Dark romanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant