Harry Potter et les Méthodes de la Rationalité

NC Chapitre 52 : L'expérience de la prison de Stanford, partie 2

L'adrénaline coulait déjà dans les veines d'Harry, son cœur cognant déjà dans sa poitrine, là, dans ce magasin sombre et en faillite. Le professeur Quirrell avait fini d'expliquer, et dans une main, Harry tenait une petite brindille en bois qui serait la clé. C'était ça, c'était le jour et le moment où Harry commençait à jouer le rôle. Sa première véritable aventure, un donjon à percer, un gouvernement maléfique à défier, une jeune fille en détresse à sauver. Harry aurait dû être plus effrayé, plus réticent, mais au lieu de cela, il sentait seulement qu'il était temps et il était temps de commencer à devenir les personnes dont il avait entendu parler dans ses livres ; pour commencer son voyage vers ce qu'il avait toujours su qu'il était censé être, un héros. Faire le premier pas sur la route qui a mené à Kimball Kinnison, au capitaine Picard et à Liono de Thundera et certainement pas à Raistlin Majere. D'après ce que le cerveau d'Harry savait en regardant des dessins animés tôt le matin, quand on grandissait, on était censé acquérir des pouvoirs incroyables et sauver l'univers, c'était ce que le cerveau d'Harry avait vu les adultes faire et avait adopté comme modèle pour le processus de maturation, et Harry je voulais vraiment commencer à grandir.

Et si le schéma de l'histoire appelait le héros à perdre une part de son innocence, à la suite de sa première aventure ; alors pour l'instant, au moins, en ce moment encore innocent, il semblait temps et passé temps pour lui d'éprouver cette douleur. Comme se débarrasser de vêtements trop petits pour lui ; ou comme passer enfin à l'étape suivante du jeu, après avoir été bloqué pendant onze ans sur le monde 3, niveau 2 de Super Mario Brothers.

Harry avait lu suffisamment de romans pour soupçonner qu'il ne ressentirait pas autant d'enthousiasme par la suite, alors il en profitait tant que cela durait.

Il y eut un bruit sec lorsque quelque chose près d'Harry disparut, et puis il n'y eut plus de temps pour une réflexion héroïque.

La main d'Harry cassa la petite brindille en bois.

Un crochet tira immobile sur l'abdomen d'Harry alors que le portoloin s'activait, ce qui ressemblait à une traction beaucoup plus dure cette fois que les plus petits transports entre le terrain de Poudlard et le Chemin de Traverse -

- et le laissa tomber au milieu d'un énorme roulement de tonnerre qui s'éteignait, et d'un coup de pluie froide le fouettant sur le visage, l'eau recouvrant les lunettes d'Harry et l'aveuglant en un instant, rendant le monde flou alors même qu'il commençait. tomber vers les vagues déchaînées de l'océan bien en dessous.

Il était arrivé très haut, très haut au-dessus de la mer du Nord vide.

Le choc de la tempête explosive fit presque lâcher à Harry le manche à balai que le professeur Quirrell lui avait donné, ce qui n'aurait pas été une bonne idée. Il fallut près d'une seconde à Harry pour reprendre ses esprits et relever son balai d'un seul coup.

"Je suis là", dit une voix inconnue depuis un coin d'air vide au-dessus de lui ; basse et grave, la voix de l'homme à la barbe élancée et jaunâtre dans lequel le professeur Quirrell avait pris du Polynectar avant de se désillusionner lui-même et son balai.

"Je suis là," dit Harry sous la cape d'invisibilité. Il n'avait pas lui-même utilisé de Polynectar. Porter un corps différent entravait votre magie, et Harry pourrait avoir besoin de toute sa petite magie sur lui ; ainsi, le plan prévoyait qu'Harry reste invisible presque à tout moment, au lieu de Polynectar.

(Aucun d'eux n'avait prononcé le nom de l'autre. Vous n'avez tout simplement pas utilisé votre nom à aucun moment au cours d'une mission illégale, même en survolant de manière invisible une étendue d'eau anonyme dans la mer du Nord. Vous ne l'avez tout simplement pas fait. Ce serait stupide. .)