NC Chapitre 43 : Humanisme, partie 1

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Le doux soleil de janvier brillait sur les champs froids à l'extérieur de Poudlard.

Pour certains étudiants, c'était une heure d'étude, et d'autres avaient été exclus des cours. Les premières années qui s'y étaient inscrites pratiquaient un certain sort, un sort qu'il était plus avantageux d'apprendre à l'extérieur, sous un soleil éclatant et un ciel bleu clair, plutôt que dans les limites d'une salle de classe. Les biscuits et la limonade ont également été jugés utiles.

Les premiers gestes du sort étaient complexes et précis ; vous avez remué votre baguette une, deux, trois fois et quatre fois avec de petites inclinaisons exactement aux bons angles relatifs, vous avez déplacé votre index et votre pouce exactement aux bonnes distances...

Le ministère pensait que cela signifiait qu'il était vain d'essayer d'enseigner le sort à quiconque avant sa cinquième année. Il y a eu quelques cas connus d'enfants plus jeunes qui l'ont appris, et cela a été qualifié de "génie".

Ce n'était peut-être pas une manière très polie de le dire, mais Harry commençait à comprendre pourquoi le professeur Quirrell avait affirmé que le Comité ministériel du programme d'études aurait été plus bénéfique pour les sorciers s'ils avaient été utilisés comme décharge.

Les gestes étaient donc compliqués et délicats. Cela ne t'a pas empêché de l'apprendre à onze ans. Cela signifiait qu'il fallait être très prudent et pratiquer chaque partie beaucoup plus longtemps que d'habitude, c'est tout.

La plupart des sortilèges qui ne pouvaient être appris que par des étudiants plus âgés étaient comme ça parce qu'ils nécessitaient plus de force magique que n'importe quel jeune étudiant ne pouvait en rassembler. Mais le charme du Patronus n'était pas comme ça, ce n'était pas difficile parce qu'il nécessitait trop de magie, c'était difficile parce qu'il fallait plus que de la simple magie.

Il fallait les sentiments chaleureux et heureux que vous gardiez proches de votre cœur, les souvenirs affectueux, un autre type de force dont vous n'aviez pas besoin pour les sorts ordinaires.

Harry remua sa baguette une, deux, trois et quatre fois, déplaça ses doigts exactement à la bonne distance...

« Bonne chance à l'école, Harry. Penses-tu que je t'ai acheté assez de livres ?

"On n'a jamais assez de livres... mais vous avez certainement essayé, c'était vraiment, vraiment, vraiment un bon essai..."

Cela lui avait fait monter les larmes aux yeux, la première fois qu'Harry s'en souvenait et essayait de l'introduire dans le sort.

Harry leva la baguette et la brandit, un geste qui n'avait pas besoin d'être précis, seulement audacieux et provocant.

" Expecto Patronum !  " s'écria Harry.

Rien ne s'est passé.

Pas une seule lueur.

Quand Harry leva les yeux, Remus Lupin étudiait toujours la baguette, un air plutôt troublé sur son visage légèrement marqué.

Finalement, Remus secoua la tête. "Je suis désolé, Harry," dit doucement l'homme. "Votre baguette était exactement la bonne."

Et il n'y avait pas une lueur de lumière ailleurs non plus, parce que tous les autres élèves de première année qui étaient censés pratiquer leurs sorts Patronus avaient plutôt regardé Harry du coin de l'œil.

Les larmes menaçaient de revenir dans les yeux d'Harry, et ce n'étaient pas des larmes de joie. De toutes les choses, de toutes les choses, Harry ne s'était jamais attendu à cela.

Harry Potter et les Méthodes de la RationalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant