Trois ans après la mort du roi Phillip et de la reine Margaret, le peuple d'Arendelle est en liesse : la princesse héritière, Maddie, est finalement en âge de succéder à ses parents. À cette occasion, de nombreuses personnalités politiques ont été c...
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La fête battait son plein dans la salle de réception du château et Evan avait eu l'occasion d'aborder Maddie. Ce n'était pas grand-chose, juste une courte discussion au sujet de chocolat – Bobby savait qu'ils en raffolaient tous les deux et ne se privait d'en mettre dans à peu près toutes les préparations possibles. Néanmoins, il allait s'en contenter pour l'instant. D'ailleurs, ils avaient même partagé un fou rire en raison des pitreries d'un partenaire commercial de leur royaume. Enfin, c'était juste avant que les choses ne dégénèrent un peu entre eux : Evan voulait plus de soirées comme celle-ci ; Maddie s'y refusait.
En fait, le blond s'était décidé à quitter la fête pour se réfugier dans sa chambre lorsqu'il croisa à nouveau la princesse Taylor. La jolie rouquine l'invita à danser et il déposa prudemment une main dans le dos de la jeune femme. Il avait peur de ne pas s'y prendre correctement, n'étant pas particulièrement doué pour la danse et encore moins pour faire face à de jolies filles.
Après cela, Taylor et lui passèrent la soirée ensemble. Ils s'amusèrent dans les couloirs du palais comme s'ils n'étaient que des enfants, insouciants du monde qui grondait dans la salle de bal. Ils visitèrent l'étable, aussi, et se promenèrent dans les jardins du château, leurs épaules se touchant au rythme de leurs pas – perchée sur ses talons aiguilles, la princesse était presque aussi grande que lui.
― Qu'est-ce que c'est ? Demanda Taylor lorsqu'ils s'arrêtèrent un instant, indiquant la mèche sombre qui parsemait ses boucles claires.
― Je l'avais à ma naissance, même si j'ai rêvé que c'était le baiser d'un troll, raconta Evan, sur un ton purement anecdotique.
― Et cette tache ? Insista-t-elle, désignant cette fois son arcade sourcilière.
Il se rembrunit légèrement. Pourtant, son cœur mourrait d'envie de se confier à la jolie princesse, dont les grands yeux le fixaient d'un air inquiet. Mais il n'en fit rien, parce qu'il n'était pas censé savoir. Et parce que personne ne savait qu'il était au courant, aussi. Le blond préféra donc guider Taylor vers les étages, et ils se réfugièrent ensemble sur le balcon de sa chambre.
― Revenons à ce que vous disiez tout à l'heure. Vous avez combien de frères ? Interrogea-t-il.
― J'en ai douze, déclara la princesse. Douze frères plus âgés, ajouta-t-elle. Trois d'entre eux ont fait comme si je n'existais pas. Littéralement. Pendant deux ans.
― C'est horrible, commenta Evan en fronçant les sourcils.
― Les frères sont cruels, répondit la rouquine en haussant les épaules.
― Les sœurs aussi. Maddie et moi étions très proches lorsque nous étions plus jeunes et puis... Un jour, elle a décidé de m'ignorer sans que je ne sache pourquoi...
Evan détourna les yeux. Il n'aimait pas aborder le sujet. C'était encore trop douloureux, car la plaie n'avait jamais été refermée. Mais des doigts saisirent les siens et il releva la tête.
― Jamais je ne pourrais vous ignorer, souffla Taylor, comme une confidence.
