Trois ans après la mort du roi Phillip et de la reine Margaret, le peuple d'Arendelle est en liesse : la princesse héritière, Maddie, est finalement en âge de succéder à ses parents. À cette occasion, de nombreuses personnalités politiques ont été c...
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Après avoir habilement acheté un service de l'inconnu, qui se prénommait en fait Eddie, le prince se retrouvait sur le siège d'un traîneau, filant droit vers la montagne du nord, où se trouvait supposément sa grande sœur. Evan était bien décidé à résonner Maddie. Elle devait rentrer à la maison, restaurer l'été et s'expliquer auprès du peuple d'Arendelle. Il n'y avait pas d'autres scénarios possibles. Néanmoins, tout cela reposait sur sa capacité à lui parler avec les bons mots. Alors, le blond répétait son futur discours dans son esprit. Enfin, « essayer » serait un terme plus exact, car l'homme à ses côtés ne cessait de parler, perturbant sa concentration.
— À votre avis, que s'est-il passé pour que la reine devienne givrée ? Finit-il par demander.
— Oh ! Eh bien... Disons que c'est un peu ma faute, admit le plus jeune en passant une main dans ses boucles. Je me suis fiancé et puis elle s'est fâchée, car d'après elle on n'épouse pas une femme que l'on vient de rencontrer. Elle a dit qu'elle ne donnerait pas sa bénédiction et je-
— Quoi ? Vous vous êtes fiancé à une femme que vous veniez de rencontrer ? Fut-il interrompu.
— Oui, affirma Evan. Peu importe. Ça m'a contrarié, reprit-il, ça l'a contrarié également et on s'est disputé. Je lui ai arraché son gant et puis là tout à coup-
— Non, mais attendez... C'est tout de même incroyable, ça ! Vous êtes en train de me dire que vous étiez prêt à épouser une femme que vous veniez de rencontrer ? S'insurgea Eddie.
— Oui ! Vous êtes sourd ? Répondit le prince, franchement agacé d'être ainsi coupé.
Un débat houleux suivit cette discussion. Le ton montait doucement, les coupant du monde. Pour qui se prenait cet idiot mal élevé, à lui donner des leçons de morale sur ce qu'il fallait ou ne fallait pas faire ? Il n'était pas un enfant, enfin ! Il était bien capable de s'assumer seul – il l'avait déjà fait durant une grande partie de son existence, après tout.
— Taisez-vous, ordonna soudain Eddie en plaquant une main contre sa bouche.
Le brun balaya les alentours du regard. Evan se demanda ce que recherchait son compagnon de route. Il avait l'air à l'affût du moindre son, guettant toute présence dans la noirceur. Il semblait en fait chercher un danger quelconque. Et peut-être qu'il avait raison, parce que des points scintillants apparurent dans l'ombre, les fixant.
— Chim, fonce, dit l'homme à l'intention de son renne.
L'animal se mit aussitôt en route, filant aussi vite que ses membres ne le lui permettaient. Evan aurait juré qu'il paraissait effrayé par cette présence inconnue – ce qui était plutôt logique, en soi, car les rennes n'étaient pas les mieux placés sur la chaîne alimentaire.
— Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il, effrayé.
— Des loups !
La suite lui semblait terriblement floue, à base de fuite et de feu, jusqu'à ce qu'il atterrisse dans une montagne de neige.
