Les ailes écarlates : la soeur de Hawks

Chapitre 13 : Passé de merde

PDV Phy, New York, il y a 6 ans :

La sonnerie vient de retentir et je suis en retard le jour de la rentrée. Je suis en 1ère année de fac en licence biologique. Oui j'ai 12 ans, oui je suis à la fac. Ca surprend toujours, mais j'ai toujours été une gamine en avance, j'ai eu à l'âge de 8 ans mon brevet et a 10 ans mon diplôme de super-héros. J'ai pris une année pour me concentrer sur ma carrière de super-héros. Et maintenant je commence des études pour aider le monde.

En arrivant dans la salle, le prof me dévisage et Josh semble se foutre de ma gueule. Je décide d'aller m'installer à ma place à coté de Joshua. Alors que le cours commence, on reçoit avec Josh une alerte sur nos téléphones, signe d'un super-villain semant le KO dans la ville. On lève la main en même temps et hurlons :

- PAUSE TOILETTE, en se barrant.

Les autres élèves se foutent de notre gueule disant que l'on va régler nos petites affaires ensembles. On préfère ne pas réagir. Une fois hors de la salle de cours, on se dirige vers les escaliers et les grimpons en un temps record. Une fois qu'on est sur le toit on comprend qu'on va en baver avec ce villain.

- Putain de Marko, on va se bouffer des heures de colle. dit Joshua.

- On va surtout se bouffer du sable.  Dis-je en retirant ma veste.

A force on a pris l'habitude de porter nos costumes en dessous de nos vêtements. Ce Marko ... un mec en sable qui peut devenir géant en utilisant du sable. Il y a pas a dire si on repart sans se noyer sous le sable c'est qu'on est chanceux.

Quelques heures plus tard :

Marko a été arrêté et on a aider le plus de gens possible en attendant les secours et autres héros. C'est l'heure d'une pause bien mérité sur un building de Times Square. Joshua retire son masque et laisse découvrir un bon kilo de sable qu'il devait trainer depuis des heures, ce qui me fait marrer c'est de savoir qu'il en a aussi dans la bouche.

- Ahah très drôle, tu peux te marrer blondasse, c'est toi qui a refait mon costume, je pensais qu'il était imperméable au sable et à tes blagues pourries.

- C'est drôle j'ai eu l'impression que tu parlais de toi et de ton humour douteux. Genre c'est moi qui a dit, je cite "Marko même dans un jeu tu serais un boss de bac a sable" ? Ou encore lui hurler POLO, nan mais sérieusement t'es vraiment un gosse.

- Eh respecte moi je suis plus âgé que toi je te rappelle que j'ai bientôt 16 ans et toi seulement 12, donc c'est toi la gamine.

- Mais une gamine très intelligente.

- Tiens en parlant de ton intelligence, faudrait que tu jettes un coup d'il à mon lance toile, je crois que du sable est coincé et qu'il fonctionne plus. Lance t il en même temps que le dit objet.

- Et dire que Spider-man dépend d'une gamine. dis je en lui tirant la langue.

Pour seule réponse, j'ai un coup de coude. Pendant que je répare en vitesse son lance toile, il observe la ville.

- On a la belle vie, tu trouves pas ? Me demande-t-il.

- La meilleure, en espérant que rien ne change.

- Même si tu dois me supporter tous les jours ?

- Je préfère ça à avant que je te connaisse.

Je lui rend son lanceur réparé. On est 2 cons avec un passé pas top qui trouvons le sourire ensemble, pour aider les gens, s'entraider et affronter nos démons.

- Bon allez Phoénix faut qu'on se bouge si on veut avoir encore à manger, sinon ...

- Miles aura pris dans nos assiettes.

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BIP BIP BIP

Oh merde le reveil de merdeeee. Le rêve de merdeeee. Vie de merdeeee. Mon seul refuge c'est l'alcool. A quoi je pensais à cette époque déjà ? Ah oui affronter ses démons, ça fait longtemps que je me bats avec eux ou plutot que je bois avec. Tous les soirs je me couche une bouteille à la main, écroulée sur mon bureau et avec une question : qu'est-ce que j'ai foiré pour que ca finisse ainsi. Et tous les matins je me demande pourquoi je continue de vivre, de me battre. Plus rien n'a de sens depuis mes 13 ans, j'ai tout perdu, d'un point de vue sentimental du moins. J'ai pu crée mon propre réseau d'agence à travers tout le pays, je suis un héros respecté et j'ai des putains de millions de dollars avec un paquet d'autre connerie à ne plus savoir quoi en faire, et malgré tout j'ai jamais été aussi triste.

Enfin ça c'est que j'ai pensé le matin où Mirio m'a promis qu'on irait mangé ensemble. Ce matin là c'était le dernier jour normal avant le début des stages et donc une semaine entière où j'aurais l'occasion de me bourrer la gueule chaque jours sans avoir à justifier mes yeux injectés de sang, soit disant passant dû à une insomnie.

Bref, ce jour là j'ai passé une soirée sympa avec Mirio à discuté de tout et de rien, j'ai appris à le connaitre comme savoir qu'il a toujours vécu avec son père et qu'il n'a aucun souvenir de sa mère. Lui n'a cependant appris que des choses superficiels à mon sujet comme mon goût pour le poulet et le soda, selon lui ma capacité à vouloir le bien de tous. Enfin c'est ce qu'il m'a dit en pleurant à moitié quand j'ai offert à manger et ma veste à une personne sans abri, j'ai aussi conseiller d'aller au centre FEAST de la région, en lui donnant assez d'argent pour qu'il s'y rende sans souci.

- Le centre FEAST ? Laisse moi deviner c'est un truc de Phoénix ça ? me demande Mirio en me tendant une brochette de poulet un peu plus loin.

- Ouais, apparement il a trop de thune et préfère s'en servir pour aider les gens. Quoique il hésitait entre ça et un restaurant de poulet apparement.

- Ca à l'air d'être quelqu'un d'incroyable ce héros.

- C'est ce que les gens disent.

Je ressens presque de la peine à penser ça, je connais mes erreurs, mes fautes et chacun de mes démons mais lui aussi les connait et sait parfaitement me manipuler pour que je lui obéisse. Même si ce qu'il me demande est une horreur, je finis par obéir. Si j'ai pu sortir de cet enfer sans nom dans lequel j'ai vécu jusque mes 2 ans, c'est grace à lui, alors je lui dois un minimum de reconnaissance. Vraiment le strict minimum. Il m'a fait quitter l'enfer pour m'embarquer dans son enfer.

- Phy ?

- Hum ?

- Ca va ? Tu avais l'air absente et tu ne répondais pas.

- Désolé, je pensais à autre chose.

- Tu pensais à quoi ?

- Toi.

- Moi ? S'exclame-t-il un peu rouge.

- Enfin à ton nom de héros, tu ne me l'as jamais dit.

Finalement on est reparti sur un sujet plus simple. J'ai vécu un million de chose en 16 ans et c'est un million de fois trop que ce que je peux révéler à quelqu'un.