Après que Kai m'ait déposé devant chez moi je le vois partir à vive allure en sens inverse, pour un petit intello il ne manque pas de cran quand on sait que dans cette ville les flics tournent très souvent son permis pourrait sauter en une seconde.
La pluie qui commence à tomber me fit rester sur le porche. Je regarde autour de moi, une maison sans entretiens, les ronces ont prit possession des murs, les buissons ne sont qu'un amas de feuilles non taillés et l'herbe est haute... Si haute qu'elle m'arrive presque aux genoux, ce n'ai pourtant pas moi qui suis petit du haut de mes 1m90.Avant que la pluie ne me trempe complètement je rentre, dans cette maison vide, silencieuse et crasseuse, depuis combien de temps je n'ai pas remis les pieds ici ? J'ai l'impression que ça fait une éternité pourtant en voyant le calendrier je vois que ça ne fait que 4 mois... 4 mois à être enfermé dans ce foutu hôpital que je maudit comme cette maladie inconnue qui cesse de me ronger jour après jour.
J'ai enfin pu me barrer, mais pour combien de temps ? Va-t-on venir me chercher ? Me laisser tranquille ?Après avoir fait le tour de ma maison, je décide de m'allumer une clope et de ranger un minimum, le peu de souvenir qui résonne en moi de cette maison sont les hurlements et les bruits de fracas, certain mur ont la tapisserie déchirer à certains endroits, et on peut y trouver des marques de poings qui ont traversé suite à la violence du choc, des cadres recouvrent la plus grande partie des troues. Un taudis voilà où c'est résumé ma vie, et même si elle n'a pas été facile voilà le dernier endroit qu'il me reste malgré tout.
Seul dans cette maison lugubre et après avoir rangé une bonne partie des saloperies qui traînais, je me met à regarder mon téléphone.
Ce mec n'a pas hésité une seconde à inscrire son numéro dans mes contacts, sans doute que la vue de mon jardin lui a donné un aperçus sur la vie à l'intérieur, sur ma vie. Et qu'il veut essayer de me sauver. Ou alors il a juste pitié. Je pencherais sur ça. Et ça m'énerve au plus au point. Je n'ai pas besoin de sa pitiéAprès avoir regardé son numéro plus longtemps que prévus je sors mon ordinateur le branche et vais sur le dark-web. On ne change pas les mauvaises habitudes. Je me met à me commander ma came, je reprend mon boulot. Mais je ne fais pas que ça, je contacte un « ami » qui pourra me renseigner sur ce fameux Kai. En échange de quelques centaines de balles c'est facile d'avoir toutes les infos qu'on veut sur une personne. Suffis juste de savoir à qui demander et d'avoir quelque chose en échange à partir du moment où c'est toi qui demande un service en premier.
Je ne reçois pas de réponse directement et décide d'aller me coucher, l'odeur de renfermer et de la poussière ne me met pas bien du tout. Mais je n'ai pas le choix pour le moment. Vu l'heure à la quelle je suis arrivé, et vu ce qu'il reste ici. Je vais devoir le contacter pour des courses.
Je me rallume une clope et laisse la fumée stagner dans mes poumons, cette sensation de brûlure me donne une bonne sensation, comme ci ce mal était entièrement mérité, je regarde la fumée s'échapper de mes lèvres et, de cet arme qui me tue plus que je ne suis déjà mort. A quand remonte ma première cigarette ? Je cherche au fond de ma mémoire, elle est devenue si défaillante avec les traitements... Je crois que, j'ai dû commencer à fumer à 10 ans, mon cousin qui m'en avait mit une au bec et qui se marrer avec ses potes en me voyant tousser, ne voulant plus être prit au ridicule je me suis procuré des cigarettes et je fumais en douce, enfaîte je joue avec la mort depuis que je suis gamin, est ce un bien ou un mal ? Pour quand encore toutes ces tortures prendront possession de mon esprit et de mon corps.. ? Je regarde l'heure... Il est déjà 3 heures du mat. Putain.En me réveillant il fait jour, enfin jour... En ouvrant les stores je vois que le temps est tout aussi maussade que la veille. Ce temps est bien représentatif de mon humeur.
Qu'importe, aujourd'hui je dois me concentrer afin de refaire de ce foyer un environnement vivable, pour ça j'ouvre toutes les fenêtres en grand pour aérer un grand coup, l'air humide de dehors ne pourra que renouveler l'air stagné entre ces quatre murs.Je me mit à ranger et trier ce qui le doit, dégager ce que je ne veux plus comme les affaires de mes parents, les mettre sur le net pour les vendre si dans une semaines ce n'ai pas partis je verrais pour les dégager autrement, le bois brûle non ? Un feu sous les étoiles devrait convenir, en espérant que les voisins n'appellent pas les flics !
En triant je retrouve des photos, ma mère un sourire faux sur son visage mon père qui ne sourit jamais et moi, petit. En voyant ce portrait on pourrait se dire qu'on avait quand même l'air soudé malgré nos différences de caractère évidente.
J'éclate ce cadre au sol avant de soupirer.
- Merde...
Bien évidement le ménage et les morceaux de verre sont pour moi. Quel génie Mika ! Bravo !
Me dis-je au plus profond de moi.
Je prend toutes les photos et les planques dans un tiroir que je sais n'ouvrirais jamais voir très rarement, je ne veux plus les voir, mais si je change d'avis un jour ? Autant garder...
Je passe ma journée à ranger et nettoyer, quand je relève la tête il commence a faire nuit, depuis quand il à arrêté de pleuvoir ?Je m'allume une clope en refermant toute les fenêtres sauf celle du salon où je me suis toujours installé pour fumer, la vue de la forêt m'apaise, comment peut-on passer d'une rue à problème à ce magnifique paysage juste en changent de côté de maison... J'estime qu'on doit en tirer une métaphore, que c'est pas parce que la vue est merdique que de l'autre côté ça l'ai également suffis juste de changer de point de vue...
-Merde ! Kai !
Comme un con j'ai oublié de le recontacter ! C'était quoi encore son planning ? Il doit bosser... Ce mec m'impressionne ! Du haut de ses soit disant 1m70 il retournerait la terre pour sauver une personne ! C'est quoi encore dans les histoires ? Le héro te sacrifierait pour sauver le monde comparé au méchant qui sacrifierait le monde pour te sauver... Tu n'es peut-être pas aussi clean que je ne le pensais Kai... Il doit être quelqu'un le nez dans les bouquins, quel genre de littérature l'intéresse ? Avec sa tête je pencherais pour...
- La science-fiction ! Je le dis d'une voix moqueuse en limitant avec son visage inexpressif et ne pu me retenir de rire quand je vis mon reflet dans la vitre.
Avant de retirer une dose et de me remettre a réfléchir.A quoi peut-il penser lui ? Si je le contacte, se pointera t-il vraiment ?
J'écrase mon mégot sur la fenêtre et vais le jeter dans une bouteille vide de bière là depuis des mois, j'irais demain les jeter. Je suis d'ailleurs surpris que les rats n'ont pas prit possession des lieux.Un message me fait arrêter de me morfondre sur le carrelage froid, je prend mon téléphone et regarde.
Mister du web m'a répondu il était temps ! Alors qu'elles sont les nouvelles ?Après avoir épié le document numérique de fond en comble je le supprime et efface mes donnés pour être sûr du moins de trace possible et je contacte Kai en début de journée, mon téléphone affiche actuellement 6 heure du matin, monsieur Kai dort et se réveille dans une heure trente environs.
VOUS LISEZ
La blessure de son amour.
Teen FictionUn jeune homme qui est en étude pour devenir inventeur arrivera t-il au bout de son projet pour espérer revoir sa famille ? Un autre garçon souffrant d'une maladie inconnue dite mortelle survivra t-il ? Comment le jeune homme réagira s'il apprend qu...