~ Mika ~

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Ces dernières semaines je me suis contenté de me défoncer à longueur de journée.
Kai ne m'a pas recontacté, sans compter la semaine de silence qu'il m'a mit avant mon colis, je dois être à quatre semaines sans de ses nouvelles.
Et je m'en fou. Si se mec joue les enfants roi, qu'il fasse !
J'en ai plus rien à foutre.

Je me tourne encore une fois dans mon lit, les lignes doré qui traversent mon volet abîmé s'introduisent dans ma chambre, je peux y voir des petits moutons de poussières voler.
Depuis combien de temps je suis enfermé dans cette chambre ?
Et maintenant que j'y pense j'ai faim.
Je regarde autour de moi et y trouve mes cachets avec mon joint qui est tombé au sol.
Hier je me suis défoncé au médocs, ça me revient. Enfaîte je ne fais plus que ça. Impossible de trouver le sommeil depuis un certain temps.
Je ramasse mon joint et remercie ma bonne étoile (si j'en ai une) de ne pas avoir fait brûlé ma baraque avec moi à l'intérieur.
Je plaque mes mains sur mon visage et grogne de frustration.
Je décide de me lever et d'ouvrir cette fenêtre qui retient toute cette merde chez moi.
Si seulement on pouvait faire la même chose avec nos esprits, en mode : Aller ouste ! DEHORS ! Dégage et ne reviens pas !

Je vais courir, me chercher un croissant en chemin, et à la boulangerie je suis suis frustré de voir la file, je suis du genre impatient. Et je le fais comprendre, je tape du pied, râle, soupire.
Voir les visages qui se tournent vers moi en me jugeant ne peux que me faire continuer, je les énervent et j'adore ça !

Quand arrive mon tour je suis bloqué par les yeux bleu de la vendeuse. Cet éclat...
Se teint pale...
La couleur de ses cheveux semblable à un champ de maîs...
Je paye mon croissant, sans un merci, sans un au revoir. J'ai l'impression que le sac où il repose se fissure entre mes doigts, j'en ai mal aux articulations tellement ma main est contracté.
Je me remet à courir, plus vite.
Plus fort.
Je dois rentrer chez moi.
Savoir la cause de son putain de silence !
Il me rend dingue, j'ai envie de le tuer !
Et en même temps...

Une fois chez moi je claque la porte, un gond saute et va s'écraser sur mon sol froid. Je ne prête pas attention, me rue sur mon ordinateur portable, contacte mon fidèle ami, et avec un jolie virement de quelque centaine d'euro voilà ce que j'attendais, il m'a fallut attendre quelque minutes, pour avoir ses infos.
Je les fait coulisser le long de mon écran jusqu'à ce que je vois le mot «  décès ».
Mon cœur s'arrête.
Ma respiration est courte.
Mon pouls s'emballe.
Jusqu'à ce que je vois.
Sa mère adoptive est décédée depuis un mois.
Et moi.
Comme le connard que je suis.
Je n'ai prit aucune de ses nouvelles.
Je lis en détails les nouvelles fiches qui défilent.
Je passe ma journée à tout passer au peigne fin.
Je me retrouve le visage enfuis dans mes mains, à me hurler des insultes, qui sont étouffés par mon propre corps.
Comment j'ai fait pour être aussi négligent, et comment Kai accepte de laisser se CONNARD squatter chez lui alors que tout prouve qu'il profite juste de la situation !
Je n'en peux plus, je suis entrain de craquer, je me lève dans un élan de rage et envoie tout voler, je retourne mon lit, mon ordinateur portable émet un bruit de fracas.
J'arrache les quelques photos et posters accroché au mur, que j'ai mit il y a peu pour décorer cette pièce lugubre.
Je glisse mes bras sur mon bureau et retire tout avec un coup sec. Le bruit des différents objets qui tombent au sol à pour sensation de m'assommer.
Je m'écroule part terre.
Impuissant.
Seul.
J'ai l'impression d'être abandonné.
Qu'il m'a abandonné.
Mais c'est moi, qui l'ai fait.

Une bonne heure aura suffit à me calmer, et deux autres pour que je range cette chambre qui à l'air d'être passé sous un camion. J'en ai profité pour réfléchir, et en continuant de faire les cent pas dans se petit espace je me décide qu'il est temps.
Je me stop, en pleine réflexion, puis je glisse ma veste sur le dos, et sort.
En voulant fermer ma porte à clé, je me rend compte que ça ne fonctionne plus, elle reste entrouverte quoi que je décide de faire, ou de la force que j'émet dessus.
Tant pis, un problème à la fois. Je n'ai rien de valeur chez moi, mon argent est planqué. Pour ce qui est de la came, si un con se glisse chez moi il sera plus tenter de la liquidé dans un lit que dans la rue, et avec un peu de chance je le retrouverais certainement entrain de dormir chez moi.
Ou mort.
Qu'importe je n'ai pas de temps à perdre.

Je cours, marche quand ma respiration se fait des plus compliqué, et que j'ai l'impression que je vais m'évanouir.
Une fois arrivé devant cet immeuble, j'hésite.
Mes mains sont moites, je les frottes sur mon jean avant de sonner à son étage.
La réponse fut longue, d'ailleurs je n'ai eu aucune réponse verbale. Juste le son de la porte qu'on déverrouille pour que je puisse m'introduire, je monte les deux étages puis, une fois devant la porte je suis repris d'une étrange sensation, comme-ci mon cœur voulait s'enfuir de mon corps et courir, courir loin d'ici.
Je toque.
...
...
...
Je recommence. Et le même scénario se produit, on m'a pourtant déverrouillé l'entrée ! Quelqu'un est ici ! Ce n'ai pas logique !
Je tambourine, mon pouls pulse dans mes veines qui pétillent.
La rage prend le dessus.
C'est quoi se bordel sans nom !
Soudain, la porte s'entrouvre.
Sur un visage bien plus pâle que la dernières fois, ou les joues avant ronde et légèrement rosie sont à présent fade et creuse, sur des yeux gris, comme un ciel recouvert de nuage, qui plus ai est recouvert de cernes bleu violette.
Des cheveux plus long, pas entretenue et gras, mais toujours avec leur couleur de blé.
Il me dévisage.
Et je reste la quelque seconde avant de lâcher.
- Salut blondit...

Après avoir visiter son appart je retrouve Kai qui c'est empressé de finir sous le plaide de son canapé.
Je n'ai pas pu m'empêcher de voir tout les cartons remplis et de voir à quel point les lieux sont sale.
- Qu'est ce que c'est que tout ça ?
Une paire de yeux gris sortent de la couette comme-ci ils etaient recouvert de honte ils n'ont croisé les miens qu'une fraction de seconde avant de se perdre sur un mur blanc.
- Je déménage... Sa voix est lointaine, absente de vie. Le son se perd aussi rapidement qu'on l'ai entendu, on a l'impression de rêver.
- Où.. ? Avec ton mec ?
Mon cœur est serré. Pourtant la question est sortie avant que je puisse la contrôler.
Kai me dévisage, se met assis et j'ai l'impression que ça lui demande un effort sur humain.
- Non. Chez ma mère. Elle ma légué sa maison. Avec aucune charge à payer. Alors je rend mon appart. Cole fait justement les aller et retour pour déposer mes affaires. Il devrait pas tarder.
Je lui fait signe de la tête et il se recouche. C'est vrais que se mec à le permis lui aussi. Il est utile... Comparé à moi. Qui ne suis qu'un poids à ses yeux.
Je me glisse sur le balcon, j'ai besoin d'air, et de fumer.
Une clope s'immisce entre mes lèvres et une fois la première taffe de tiré je garde la fumée dans mes poumons. Comme un geste de réconfort.
J'entends la porte s'ouvrir, me tourne et voit Cole. Celui-ci ne m'a pas vu. Pas encore.
Je le vois faire plusieurs aller et retour en prenant des cartons et à son dernier voyage je remarque qu'il n'a porté aucune attention à Kai.
Il pourrait être entrain de crever sous ses yeux qu'il ne remarquerait pas !
Je retourne dans l'appartement en pensant que Cole ait finit quand je vois la porte d'entrée s'ouvrir.
Je tombe nez à nez avec lui.
Il me dévisage et moi aussi. Mais aucun de nous ne fait de remarque. Il me percute avec son épaule et va se servir à boire dans le frigo, prend deux bouteilles de jus de fruit ainsi qu'un pack de bière. En repassant devant moi il m'adresse un sourire en biais qui ne me dis rien qui vaille et un « bonne journée ».
Mon sang se remet à bouillir. Mais je reste calme.
Je retourne près de Kai et le redresse.

- Eh blondit, tu dirais quoi de prendre une douche et en attendant je te fais à manger ?
Il a l'air de réfléchir puis il acquiesce, se lève et va dans la salle de bain une fois qu'il a prit ses affaires, je regarde ce qu'il a dans les placards et dans son frigo et voit qu'il n'a presque rien. Je me contente de faire des pâtes carbo.

Après un certain temps Kai vient s'asseoir à table, je lui sert et il me souffle un merci, touche a peine à son repas. Se contente surtout de jouer avec, j'arrive tout de même a lui faire manger la moitié de son assiette en battant des cils et fessant ma mine de chien battu, j'ai réussi à récolter quatre petit sourires et un gloussement.
Une fois la vaisselle faite je l'aide à se recoucher et lui promet que je repasse demain, il me remercie une nouvelle fois et je rentre chez moi.

Devant chez moi je vois la porte de ma maison ouverte en grand, il ne me faut que quelque secondes pour me rappeler que je l'ai pété mais c'est en rentrant que je vois que quelque chose ne vas pas.
Je me glisse dans le couloir, essaye d'allumer les lumières mais le courant à l'air d'être coupé, je continue mon exploration jusqu'à ce que je sente un poids derrière ma tête. Ma vue se brouille, j'ai le réflexe de glisser mes doigts à l'arrière de mon crâne et je sens quelque chose de chaud, de poisseux s'immiscer entre mes doigts.
J'ai l'impression d'entendre des rires, je me retourne et je comprend vite que c'était une mauvaise idée, je vacille. M'écroule au sol. Et au dessus de moi. Je retrouve,
Cole.

La blessure de son amour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant