~ Mika ~

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Kai reste un long moment enfuis dans mes bras, ses pleurs et ses spasmes se calme au bout d'une bonne heure le temps que son cerveau fasse le point sans doute.

Les médecins repointent le bout de leurs nez une fois qu'il s'est assoupie je le secoue doucement et ensemble on écoute les résultats.

Sa mère s'en ai sortis, j'ai senti le corps de Kai se détendre d'un coup et retenir un gémissement de douleur ou de sûreté provenir le fond de sa gorge.

Elle sera deux fois plus surveillée avec visite réduite, comme quoi le stress peut empirer son état. Kai se lève et hurle sur le médecin, il est hors de lui, je n'arrive pas à le retenir j'ai l'impression qu'il va lui péter la gueule à tout moment. Et pour pas arranger les choses ce con de doc nous dit de dégager, car selon lui Madame Kart a eu assez d'émotion forte pour la journée, en plus de l'opération elle a besoin de se reposer. Kai renverse une chaise et se barre. Je le suis avec un jolie doigt d'honneur qui pointe vers cet incompétent.

Sur le parking Kai se dirige vers sa voiture, mon sang se glace.
Voilà ce connard de l'autre fois, il me dévisage et agresse direct Kai.
- Qu'est ce qu'il fou là ce con ? Il attrape Kai par le bras mais celui-ci ne se laisse pas faire et le repousse d'une violence inouïe contre sa propre voiture.
- TU ETAIS OU ? Bordel ! Tu foutais quoi ?
- Tu vas te calmer déjà quand tu t'adresses à moi !
- Me calmer ? ME CALMER TU DIS ?! Ma mère vient de passer quatre heures au bloc ! Comment tu veux que je me calme ?
- Pourquoi tu m'as rien dit ?
Kai a l'air de réfléchir je m'apprête à intervenir quand soudain.
- C'est pas comme-ci tu avais voulu la voir ma mère hein ?
Ce con râle et reporte son attention sur moi.
- Et lui ? Tu vas me dire qui c'est ? Il croise les bras et agrandit son cou. Il essaye de m'impressionner là ? Je souris pour le provoquer et je vois la veine de son cou se gorger de sang, je pourrais même presque l'entendre grincer des dents. Bordel j'ai envie de me marrer !
- C'est un ami ! Un qui est venu, alors que je le connais à peine qui déteste les hôpitaux pourtant il n'a pas hésité une seconde à se pointer !
- Ton bouche trou quoi ! Kai s'apprête à répondre mais cette fois je le devance.
- Peux-tu répéter ? Je ne me suis pas senti offensé, mais je promet de l'être la prochaine fois !
- Je vais te retirer l'envie de me provoquer ! Il se rapproche de moi le poing prêt à m'accueillir je ne peux me retenir de pencher ma tête sur le coter tout en souriant et en mettant mes mains dans mon dos en ajoutant.
- Tu as passé une mauvaise journée mon gars ? ARFFF. Je soupire. Je suis désolé mais en faite je m'en fou ! Je lui souris juste pour le provoquer d'avantage, le combat ne m'a jamais dérangé. Et c'est pas ce mec qui va me faire flipper j'ai déjà affronté plus compliqué juste à sa manière de se tenir on voit qu'il n'a aucune expérience !
- STOP ! Cole tu dégages ! Je raccompagne Mika !
- Et je rentre comment moi ?
- Je sais pas ! Tu as bien du voir quelqu'un durant ces heures sans moi à l'hôpital nan ? Kai m'attrape le bras pousse Cole et m'ouvre la portière, je me glisse sur le siège passager et quand Kai à le dos tourné et que son mec en carton me fusille du regard je ne peux m'empêcher de lui tirer la langue la bouche grande ouverte pour qu'il voit le jolie bijou qui traverse ma langue. Je vois sa mâchoire se contracter à plusieurs reprises et PUTAIN je kiff de le voir bouillonner ! Ce mec est un connard fini.
Kai monte coter conducteur et avant même que lui ou moi nous nous attachions il bombarde hors du parking, le soleil se couche et les routes sont illuminé par les lampadaires, Kai prend son téléphone et le connecte à sa voiture avant de mettre de la musique, le regard froid sur la route, il roule sans se fier au limite de vitesses, malgré l'obscurité qui se glisse dans l'habitacle je peux voir ses jointures devenir blanche tellement il serre le volant, il est énervé de cette situation de merde où il est, un mec qui s'en fou du malheur de sa mère adoptive, celle-ci entre la vie et la mort. Il a pourtant l'air de gérer ses émotions mais je pense que une fois où l'eau déborde du vase c'est compliqué. J'ai souvent cette impression, après je suis très colérique comparé à lui, la vie ne m'a jamais gâté.
- Je peux fumer dans ta voiture ?
- Fait. Froid, distant. C'est un autre Kai devant moi. J'ouvre la fenêtre allume une clope et commence à fumer.

Quand d'un coup une musique que je connais circule dans cette ambiance plus que tendu, Solo de Prismo, je souris doucement quand je comprend que lui et moi ne sommes finalement peut-être pas si différent quand je l'entend chanter, il y met toute son âme, toute sa peine et sa colère, et bordel même si le son est fort je n'entend que lui, il chante à la perfection, il a l'accent qui va avec et la voix ! Je le regarde et ne détache pas mes yeux de lui, au moment du refrain je le sens se garer il se met sur le trottoir sort et éclate une boite au lettre en hurlant super fort. Je suis là, comme un con, à le voir essoufflé quand un daron sort.

- Merde ! Monte ! Kai regarde le perron avec le mec venir et saute dans la voiture avant de remettre le pied au plancher, je surveille les rétro, puis quand la menace est loin je l'entend.
Je l'entend rire, rire a en pleurer.
- Kai.. ?
- T'as vu sa tête ? Il est hilare et je dois bien avouer que la tête du gars est à crever de rire, je me marre avec lui, après un certain temps on arrive enfin chez moi, où je l'invite à passer la nuit. Il ne décline pas. Et me rejoint à l'intérieur.

Après avoir échangé des banalités et de lui avoir soigner sa main qui saignait légèrement à cause du coup porté à cette boite aux lettres qu'il a carrément décroché du sol. Je me roule un joint, et commence à le fumer à ma fenêtre, Kai me rejoint et je l'entend ouvrir et fermer plusieurs fois la bouche. Je me tourne vers lui et lui tend le joint en pensant qu'il va me refouler, mais à ma plus grande surprise il le prend et l'analyse.

- Tiens blondie c'est pas en tirant une ou deux fois dessus que tu vas te griller le cerveaux, tu as eu une bonne journée de merde, tu mérites de mettre ton cerveau et ton corps au repos.
Après un long moment à hésiter il tire une petite taffe et quand je dis petite, je dis minuscule !
J'ai l'impression qu'il crache ses poumons tellement il tousse en me le rendant, je ne peux retenir un rire en le voyant essayer.
- Première fois ?
Un petit hochement de tête me valide ce point et je souris.
- Attend dix minutes avant de retirer dessus et essaye de garder la fumée dans tes poumons le plus longtemps possible, ce qui est le mieux c'est quand tu bascules d'un coup ta tête en arrière quand tu la recrache tout tourne, je lui souris et retire sur mon joint en regardant dehors quand nos regards se croise. Son regard glacial me fait clairement quelque chose.
- Tu fumes souvent ? Il me repique le joint et suis mon conseil de garder la fumée en attendant que je réponde.
- Souvent oui, mon cerveau et mon corps sont déjà mort autant que j'aide mon esprit à ne pas supporter ce mal qui me ronge.
Il ne dit rien on se contente de se passer le joint, je fume plus que lui car au bout de quatre taffe il est complètement mort et hilare.
On va se coucher dans ma chambre pour être tranquille et je l'entend raconter des blagues pas drôle, faire le con, rire pour rien, être complètement détendu, je me contente de rire avec lui et de l'écouter me parler de pokemon. Comment on est venu sur le sujet ? Aucune idée ! Mais il est à fond !
- Mika.
- Ouais blondie ?
- J'adore les dinosaures. J'éclate de rire et il me suis.
- Je le sais ! Je dois te rappeler qu'on a regardé Jurrasic World ?
Il rit, son rire est cristallin et j'ai l'impression qu'il traverse mon âme pour s'enfuir au plus profond de mon être.
Au bout d'une bonne heure Kai fini par s'endormir. Je le regarde assoupie un petit temps avant de sombrer moi même dans les bras de Morphée. Je suis content j'ai réussi à lui rendre cette journée moins dure, du moins c'est mon impression.

Le lendemain quand je me réveille, il est plus de treize heure. Kai n'est plus couché et je me lève pour voir où il est. Pas dans la cuisine, ni dans le salon, et encore moins dans la salle de bain. Je regarde mon téléphone et je vois qu'il est partit. Il est tout simplement partit sans me dire au revoir, en justifiant que son copain l'avait harcelé toute la nuit et vu qu'il était défoncé il n'a rien entendu. Il est partit pour le rejoindre. Il m'a laissé seul alors que c'est moi qui était avec lui dans ce lieu maudit qu'on appelle hôpital et pas ce con.
Ma tête tourne et avant que je me rend compte je vois du sang qui coule part terre, je glisse ma main délicatement sous mon nez et un liquide chaud et visqueux se répand sur ma main.
Merde... Ma vu se brouille et puis. Plus rien.

La blessure de son amour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant