Jour 345 :

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Je partage avec vous le dernier chapitre, j'espère vraiment qu'il vous plaira. Sachez que je vous remercie tous de l'intérêt que vous avez porté à cette histoire qui change radicalement de ce que j'écris habituellement. Hel s'est imposée à moi et je vous remercie sincèrement de lui avoir laissé une place. 

En ce qui concerne mes futurs écrits, j'ai commencé bien péniblement la suite de Trois mille euros net. J'avoue bloquer un peu, d'autant plus que ma vie perso est compliquée en ce moment et ne me laisse le temps de rien. Le plan imminent est donc que je sorte la tête de l'eau pour retrouver le temps d'écrire, promis j'y travaille ;) La suite arrivera je vous assure. Vous savez que je ne peux me passer de vous très longtemps. 

En attendant je vous embrasse tous, 

Prenez soin de vous, 

Tendrement, Lou De Peyrac.

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- Non mais c'est quoi tout ce monde ? je murmure à l'oreille de mon éditeur qui se penche légèrement vers moi.

- Quand je t'ai dit que ton livre avait marché, je ne t'ai pas menti, ma grande, sourit-il en posant une main tendre sur mon épaule.

- Vous êtes trop modeste, ajoute la gérante de la librairie. Personnifier la dépression était vraiment une idée de génie, dit-elle en me tendant un feutre. On peut commencer ?

Je hoche la tête, la vois s'éloigner et sortir une pile de livres d'un carton pour en faire un genre de monstre de papier qui me dépasse de trois têtes. Mon éditeur à flingué le budget, le nombre d'exemplaires est indécent.

- Elle n'a jamais fait de dépression, sinon elle saurait que ce n'est pas mon idée, je râle un peu parce que même si je me suis grandement amélioré, je n'aime toujours pas vraiment les intéractions sociales.

Mais ma psy ne perd pas espoir. Quand je me suis retrouvée pour la première fois dans sa salle de consultation ultra chicos mais qui se voulait cosy, je crois qu'elle aurait pu me confondre avec un ours. On a parlé de tout un tas de choses sans importance comme si on cherchait encore nos rôles. On a même évoqué la hausse du prix du gaz, alors c'est dire... C'était peut-être une façon polie, ma façon à moi de la repousser. Et puis un jour :

- Ça vous importe le relationnel ?

Elle a lâché cette question comme ça, sans prévenir pendant l'un des rares moments de silence que je m'évertuais à tuer. Soixante balles la séance, vous comprenez... J'ai bugué une seconde, me suis même permise de la défier un peu du regard en retrouvant avec plaisir l'audace qui m'avait quitté ces derniers mois. Elle n'a pas sillé, j'imagine qu'elle était habituée à des cas bien plus tragiques que le mien.

- Comment ça ? j'ai demandé plus pour gagner un peu temps que parce que je n'avais pas compris.

Elle a souri parce qu'elle avait appris à capter mes mécaniques de défense au fil des heures que nous avions passées ensemble. Puis comme souvent, elle s'est redressée avec élégance et a croisé les jambes sur son fauteuil en skaï.

- Vos relations, vous pourriez les décrire en un mot ? a-t-elle reformulé.

- Je n'ai le droit de choisir qu'un seul mot ? Je suis écrivain, c'est compliqué comme exercice.

Elle a haussé les épaules pour seule réponse en faisant passer son silence avec un sourire bien placé.

- Chaotique, je crois, j'ai finalement avoué avec un soupir sans jamais la regarder dans les yeux.

Le serpent avait l'air gentil.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant