Chapitre 31

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Dalia

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Je pousse la porte d'entrée et me déleste de mes chaussures en signalant mon arrivée à ma tante. Je garde mon sac avec moi, ses enfants sont dans les parages. J'ai de l'argent et mes cartes et si j'ai le malheur de le laisser sur le portemanteau, je suis certaine qu'ils feront de mes billets des origamis. Je n'ai pas l'intention de rester longtemps ici de toute façon.

Le salon est quasiment dans la pénombre, mais la télé est encore allumée, je me penche sur le canapé et tombe sur ma mère, seule. Elle est en train de dormir dans une position inconfortable. Je sens d'ici les effluves d'huiles essentielles et des restes de remèdes à la menthe sur la table. Je la connais trop bien pour savoir qu'elle n'est pas aussi malade qu'elle le prétend et que ce n'était qu'une ruse pour me faire venir.

Trace ta route, Dalia. Tu ne dois pas céder !

Sauf que je suis une irrécupérable idiote. Je ne continue pas mon chemin et je la regarde. Elle paraît si petite, allongée sur le divan avec mon plaid rouge sur les genoux. Ses cheveux frisés sont rassemblés en un chignon flou sur le sommet de son crâne et elle ne porte pas une trace de maquillage. C'est étonnant, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle est dans cet état seulement pour parfaire son rôle. Ma mère et moi... C'est encore plus tendu depuis que je suis rentrée.

Je lui en veux d'avoir menti toutes ces années à propos les circonstances de la mort de mon père. Sa volonté de constamment me tenir à l'écart de tout me mets hors de moi. Elle a toujours été très affectueuse et tendre avec moi. Ce n'est pas ce que je lui reproche. Mais elle est très secrète. C'est la raison de la plupart de nos disputes. On avait beau être très proche, c'était comme s'il y avait un mur entre nous deux. Je comprends maintenant pourquoi elle rechignait tant à ce que j'assiste à l'enterrement de mon père.

Ignorant mes pensées, je me dirige vers le couloir où je trébuche sur la multitude de jouets disséminée partout. En partie des poupées, en plus de celles décimées juste devant la chambre de ma petite cousine. Je lance un rapide coup d'œil à la porte du fond, sa chambre. Par la porte entre-ouverte, j'aperçois son univers fait de rose, mais aucune trace d'elle.

Les meubles en bois sont cassés, des barbouillages au crayon sur le papier peint. Et toute cette vie et la joie communicative qui règne dans cette petite maison me donne un sourire instinctif. Du haut des escaliers, je vois Annette descendre à toute vitesse, en fourrant un paquet de chips dans son sac à main. Depuis quand elle porte des sacs à mains de luxe elle ?

— Coucou, Dalia ! me salue-t-elle.

C'est l'aînée de la fratrie et sans doute la moins emmerdante. Elle porte un blouson en cuir noir qui lui donne une allure de motarde, un jogging gris chaussé de baskets montantes noires. Ses cheveux sont volumineux et plus frisés qu'à mes souvenirs. Je crois bien que c'est la première fois qu'elle ne les a pas plaqués. Des cheveux décolorés qui me rappellent les miens lors de mes années d'université.

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