Lorsque Dalia fait la rencontre de Khalil, elle est bouleversée de constater qu'elle est profondément troublée par cet homme aussi ténébreux qu'attirant. Petite parisienne libérée des banlieues Nord, elle n'est pas étrangère aux hommes dangereux.
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Nous avons planifié chaque détail avec soin, suivant discrètement Stan depuis le Panoramic. Nous savions que capturer l'un des hommes d'Ismail serait notre meilleure chance de ramener Dalia saine et sauve. Lorsque nous l'avons surpris à sa sortie du bar, nous n'avions pas de temps à perdre. L'adrénaline montait, chaque mouvement comptait.
Stan était sur ses gardes, mais il ne s'attendait pas à une embuscade aussi bien orchestrée. Cameron et Isaac ont rapidement sécurisé les alentours, tandis que moi je me suis concentré sur Stan. Il a résisté, bien sûr, mais ma ténacité et ma force ont fait la différence. En quelques minutes, il était ligoté et bâillonné, une expression de rage et de peur dans ses yeux.
L'entrepôt désert où nous nous introduisons devient le théâtre de notre ultimatum. Les murs en béton gris, froids et impassibles, reflètent la tension qui règne dans l'air. Les lumières vacillantes ajoutent une atmosphère presque cinématographique à la scène. Cameron documente la capture de Stan avec une photo poignante : ligoté, bâillonné, un otage potentiel dans notre jeu de négociations tendu avec son boss.
Chaque détail de cette photo doit envoyer un message clair et sans ambiguïté. Nous savons que cette photo sera notre arme psychologique contre Ismail. Cameron prend soin de capturer non seulement la vulnérabilité de Stan, mais aussi la détermination froide dans nos regards. Il envoie ensuite l'image à Ismail avec un message clair : Stan pour Dalia. Nous sommes conscients que c'est notre dernier recours, mais aussi notre meilleure chance de sauver Dalia.
Je réfléchis longuement. J'agrippe si fort le comptoir sur lequel je m'appuie que mes phalanges changent de couleur. Si Ismail est prêt à tout pour m'abattre, le plus sûr est d'être le premier à frapper, tout en m'assurant qu'il ne fera pas de mal à Dalia. Sauf qu'en même temps ce que je prévois pour mon business nécessite de se jouer lentement.
Aucun empire ne s'est effondré en vingt-quatre heures sous le coup d'un assaut impulsif. Mon but est de pousser son château jusqu'à ce qu'il s'écroule. Pierre par pierre j'affaiblirai le tout quitte à ce que ça prenne des mois. La patience est de mise et l'intelligence encore davantage. C'est pour cela qu'il faut que je comprenne d'abord exactement ce que ce type veut de moi.
J'ai compris que ce n'était pas moi qu'il voulait éliminer et qui est son ennemi, c'est mon père. Pourquoi, je ne sais pas encore. Mais tout porte à croire qu'Ismail veut juste attirer mon attention. Mon père le connaît forcément, au vu de la réaction qu'il a eue quand le mec qu'on retenait prisonnier dans la cave a prononcé son nom.
C'est évident qu'ils ont eu des antécédents. Le comportement de mon père ces derniers temps n'a fait qu'accroître mes doutes. Il conspire derrière mon dos, ne m'invite plus aux réunions, ne m'appelle plus, et est constamment nerveux. Quelque chose se trame, et je dois comprendre quoi. Si Ismail s'en est pris à Dalia aujourd'hui, c'est pour une bonne raison. Oui, Naomi lui a fait une proposition, mais elle n'a presque pas de sens.
