Chapitre 59

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Khalil

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— Tu ne devrais pas, commence-t-il. Ça grouille de keufs partout aux alentours depuis la dernière livraison. S'ils nous trouvent là-bas, nous sommes foutus !

— Je ne devrais pas envisager de te coller une balle dans la tête si tu me désobéis et c'est pourtant le cas. Alors on n'en a rien à battre de ce que tu penses. Tu prends tes clés ou tu me les donnes, mais je vais me rendre sur place avec ou sans toi, tu m'as bien compris ? vociféré-je en proie à une crise meurtrière imminente.

On monte tous dans la voiture. Mike s'installe côté passager et guide Isaac avec le GPS. C'est un silence de plomb à l'intérieur du véhicule, mais je bouillonne de colère. Je la ressens dans chaque fibre de mon être, chaque muscle tendu, chaque souffle.

J'en suis déjà à élaborer un plan dans ma tête. Et si Dovis est arrivé avant nous ? S'il a déterré le coffre avant qu'on ne puisse faire quoi que ce soit ? Je me prends à rêver de lui mettre la main dessus, de l'attraper, ce fils de pute, de le soulever comme un sac de patates et de le balancer dans le coffre de la bagnole.

Je ferais brûler cette foutue caisse sans hésiter, le regard fixé sur ses cris étouffés alors qu'il se consumerait lentement. Bordel, je le déteste. Pas juste un peu. Non, je le hais d'une manière si viscérale, si profonde, que je ne me reconnais même plus. Ce n'est plus de la colère à ce stade, c'est une fureur pure.

Je me dégoûte presque d'avoir laissé cette haine grandir en moi, mais je déteste encore plus mon père, celui qui lui a fait confiance aveuglément. Celui qui l'a laissé entrer dans notre famille, lui donnant accès à tout, à nous faire du mal, à nous détruire.

À côté de moi, mon père ne dit rien. Il est dans son propre monde, chamboulé par tout ce qui s'est passé. Comment est-ce qu'il fait pour encore se regarder dans un miroir ? Les remords doivent le ronger de l'intérieur. Moi je ne pourrais pas.

Walid appuie sur l'accélérateur, mais malgré la vitesse, les kilomètres s'étirent comme une éternité. Le paysage défile à toute vitesse alors que dans ma tête tout est au ralenti. Jamais le trajet ne m'a paru aussi long.

— Je reste ici ? questionne Walid en se garant à quelques mètres de l'entrée.

— Tu ne bouges pas et tu attends mon appel. Et que ce soit clair, si je te dis d'agir, tu t'exécutes et tu laisses ta conscience dans cette caisse, pigé ?

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