Chapitre 12

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Dalia

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C'est un cauchemar, je le sais, mais je suis incapable d'y mettre un terme. Je ne le veux pas. Je revis la scène encore et encore, et les images défilent sous mes yeux pour la millième fois servent à nourrir la rage qui bouillonne au fond de moi.

Ma mère, nerveuse, arpente la pièce. Son regard rivé sur la jeune adolescente que je suis. Elle ne se doute pas que je remarque sa façon de contenir ses larmes, dont elle ne connaît presque pas la forme tant elle pleure rarement. Des jours que ma mère est dans cet état, qu'elle ne daigne pas m'expliquer ce qui se trame.

Jusqu'à ce soir. Jusqu'à ce que je la confronte et que je l'oblige à me dire ce qui se passe en menaçant de découvrir la vérité moi-même si elle ne me révèle pas ce qui se passe. Son air grave se pose sur mon corps frêle, assise au pied de mon lit. Je ne suis qu'une jeune fille aux bras plus longs que le reste, à la voix changeante, à l'anatomie rendue disgracieuse depuis l'arrivée de la puberté. Pourtant, malgré le portrait affligeant qu'elle a sous les yeux, l'amour sans bornes qui illumine ses iris ne trompe pas.

—   J'aurais souhaité ne jamais avoir à te parler de tout cela maintenant, ma chérie, mais tu as la perspicacité de ton père, visiblement.

Le rêve s'estompe doucement. Les contours des images deviennent flous et le reflet de cette discussion mère-fille disparaît. Nos visages d'abord nets se dissimulent sous une épaisse fumée blanche et puis je suis assailli par le son de ma nièce en train de pleurer par des hurlements à me fendre les tympans.

Je me redresse instantanément dans mon lit. Mon corps bien réveillé alors que mes neurones oscillent entre ce rêve surréel et des souvenirs si vrais. Je n'ai pas revécu la conversation, et nul besoin, d'ailleurs, puisque je la connais par cœur. Je me la remémore depuis des années parce que, ce jour-là, ces mots ont changés le reste de ma vie pour toujours.

« Nana, j'ai quelque chose à te dire, mais avant je vais te demander de rester forte. Compris ? Tu sais pourquoi ton père ne répond plus à tes appels ? Évidemment que tu t'en doutes, tu passes tes journées à le harceler pour qu'il fasse signe de vie... Il y a trois jours, sa sœur m'a appelée pour m'annoncer qu'il... qu'il est décédé en pleine mission... »

Je ne savais pas encore comment réagir, mais je me souviens qu'on est venue me chercher en pleine nuit, abandonnant ma mère pour quelques jours. Mes tantes ont fait irruption dans ma chambre pendant que je dormais, me déposant sur leur épaule, toujours assoupi. Je n'avais pas compris ce qui se produisait alors.

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