Chapitre 23

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Khalil

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C'est impossible. Ma mâchoire se contracte, je fourre machinalement mes mains dans les poches de mon pantalon et serre les poings. J'essaye de contrôler ma respiration, mais je n'arrive pas à refouler cette pression qui m'habite. Mon cœur bat la chamade.

Cela fait des années que je la recherche et elle se trouve là devant moi. Est-ce vraiment elle ? C'est fou de se dire que ce moment que j'ai tant imaginé vient enfin d'arriver. Je savais qu'elle le ferait, je savais qu'elle ne tarderait pas à venir me chercher.

C'était qu'une question de temps. Oui, le temps que Dalia lui raconte tout ce qui s'est passé. J'ai totalement perdu mes couilles depuis que j'ai appris que Theresa était de retour. Enfin, elle n'est jamais partie. De la ville, oui, mais pas de mon coeur.

J'ai flippé, pas du tout assumé. Moi qui ne rêvais que de la revoir pour qu'elle puisse répondre à toutes mes questions et connaître la raison de sa disparition. De son abandon, cette lâcheté dont elle a fait preuve et qui m'a brisé quand elle était encore pour moi un pilier. J'ai repoussé cette confrontation au maximum, mais elle est arrivée. Putain, c'est réel...

Je reste figé, incapable de cligner des yeux ou de faire le moindre geste. Elle a pris de l'âge évidemment, mais elle reste la même. Ses yeux bruns brillent d'une étincelle qui lui est propre. J'ai passé suffisamment de temps à la prendre en photo plus jeune pour pouvoir reconnaître chacun de ses traits. Il émane d'elle la même énergie tranquille que je lui ai toujours connue. Elle me paraît encore plus petite qu'avant, plus fébrile, peut-être parce que je suis géant à ses côtés.

—   Khalil...

Sa voix est douce, pourtant elle sonne comme un coup de tonnerre dans ma tête. Je suis censé dire quelque chose. Je le sais. Toutefois, les mots se bousculent dans ma gorge, prisonniers d'un mélange douloureux d'émotions. À part ma sœur, je ne vois pas qui aurait mieux géré cette situation. Faut croire qu'elle s'est détendue avec ses exercices de respiration à la con et son yoga matinal. Je devrais essayer parce que je vais devenir fou avec ces ascenseurs émotionnels quotidiens.

—   Qu'est-ce que tu fais ici ? lancé-je dans une tentative d'obliger mon esprit à se concentrer sur autre chose que cette fichue appréhension.

—   Je ne m'attendais pas à une accolade de cinéma, mais un meilleur accueil ne t'aurais pas achevé, me réprimande-t-elle presque.

Je hausse les épaules, comme si ça n'avait pas d'importance, passe la main dans ma barbe courte. Elle affiche un rictus légèrement amusé et son regard s'adoucit, malgré la nonchalance dont je fais preuve. Je m'efforce à lui rendre un demi-sourire en guise de réponse, mais je crains que ce soit plus une grimace qu'une expression de joie.

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