Chapitre 53

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Dalia (𝘦𝘹𝘱𝘭𝘪𝘤𝘪𝘵)

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C'est arrivé.

Nous n'avons pas eu le temps d'aller aussi loin qu'il l'aurait voulu, heureusement. Il s'est écroulé avant de pouvoir "profiter" complètement de la situation, mais cette ordure est quand même entrée en moi. J'ai tout fait pour retarder ce moment, pour le repousser, espérant qu'il s'endorme avant que les choses n'aillent trop loin.

Néanmoins je savais que je ne pourrais pas esquiver indéfiniment. Il aurait fini par se douter de quelque chose. Quand il s'est enfin effondré sur le lit, plongé dans un sommeil profond et impossible à réveiller, j'ai senti un soulagement mêlé de colère. C'était pareil dans toute la maison : des ronflements à chaque coin, signe que les somnifères avaient bien fait leur effet.

Je n'ai pas perdu une seconde. J'ai fouillé la poche de sa veste, récupéré la clé que je savais indispensable, et filé en douce jusqu'à la cuisine où j'ai trouvé un mini couteau suisse. Un outil dérisoire, mais mieux que rien. Avant de partir, j'ai pris soin de vérifier l'état de Debora. Elle aussi dormait paisiblement comme un bébé.

C'était ma chance. Les clés de la voiture que nous avions utilisée la veille étaient encore là. Je suis partie sans me retourner, la peur au ventre, et déterminée comme jamais. La maison était vraiment isolée, perdue au milieu de nulle part. J'ai roulé jusqu'à une ville voisine, le plus loin possible de ce cauchemar.

Une fois arrivée, je commence à chercher un taxi. Un gars d'apparence sympathique s'arrête. Il a remarqué mon anxiété immédiatement, mais ne me pose aucune question. Je m'assure que son véhicule affiche bien la signalisation sur le toit. Pas question de me faire avoir une deuxième fois.

Je lui donne l'adresse que j'avais entendue au bar de Chantal. Le taxi m'emmène devant un grand immeuble délabré, presque en ruines. Il ressemble plus à un squat qu'à un lieu sûr. Le chauffeur me demande avec inquiétude si c'est bien là où je veux aller. Je hausse les épaules, peu importe à ce stade. Je lui tends les billets que j'ai volés à Ismail, puis je descends sans un mot de plus.

Je pénètre dans l'immeuble, une odeur d'alcool rance et de drogue me prend à la gorge. Je grimpe les marches sans trop me poser de questions et m'arrête devant une porte à moitié ouverte. Aucun bruit humain, juste quelques couinements de chat qui résonnent faiblement. Je jette un œil rapide autour de moi.

L'obscurité pèse, éclairée seulement par un faible halo provenant de la rue. Des mégots de cigarette jonchent le sol, des vêtements sales sont éparpillés sur un canapé déchiré, tandis qu'une odeur nauséabonde émane d'une assiette de nourriture moisie abandonnée sur une table. Je fronce le nez, une grimace de dégoût tordant mes traits.

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