Lorsque Dalia fait la rencontre de Khalil, elle est bouleversée de constater qu'elle est profondément troublée par cet homme aussi ténébreux qu'attirant. Petite parisienne libérée des banlieues Nord, elle n'est pas étrangère aux hommes dangereux.
D...
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Le lendemain...
Kimia est absolument magnifique dans sa petite robe en satin rouge qui la distingue de toutes les autres robes que j'ai pu voir auparavant. Ses talons doivent faire au moins douze centimètres mais elle marche parfaitement avec. Ses cheveux noirs cascades dans son dos et elle exprime sa satisfaction avec enthousiasme, en faisant une multitude de gestes avec ses mains aux ongles parfaitement manucurés.
Elle redresse les deux mèches blondes qui battent contre ses joues et en profite pour admirer ses fesses dans le miroir. Clairement, cette tenue fait l'affaire pour une soirée où elle est prête à commettre au moins un péché, voire deux.
— Je ressemble aux meufs de Lagos sapée comme ça ! La crise de la quarantaine est arrivée bien plus tôt que prévue, visiblement, relève Kimia.
— C'est le thème, lâché-je, déçue à la vue de mon étui à lunettes.
Assise sur mon lit défait, je fouille activement dans mes sacs à la recherche de ma trousse de maquillage. Je finis par m'affairer dans tous les sens et contrôler tout ce qui me tombe sous la main.
La chambre est jonchée d'objets jetés dans le désordre le plus complet, attestant notre préparation. Je cherche dans les endroits les plus improbable sous les moqueries continuelles de ma sœur. Je ne sais même plus à qui rejeter la faute de mon manque d'organisation.
— Je vais demander à Theresa si elle ne l'a pas vu, grogné-je dans un élan d'espoir.
Elle pouffe encore sans pouvoir se contrôler. Ma tête doit être trop drôle pour qu'elle ne se foute pas de moi. J'ai l'air totalement anéantie, comme si mon jouet préféré avait disparu. Je lui claque légèrement l'épaule avant que son hilarité ne reparte de plus belle.
Depuis les escaliers, je n'échappe pas à la vidéo mise en marche dans le lecteur, où Theresa chante dans une chorale – c'était dans sa jeunesse, à onze, douze ans peut-être. Sa voix est magnifique, vraiment puissante et je ne comprends toujours pas pourquoi elle ne veut plus chanter. Comme elle le dit si bien, Whitney Houston n'avait qu'à bien se tenir.
Cette dernière est allongée sur le canapé en microfibre gris et ronfle si fort que ça amuse Paola. Ma nièce se goinfre de chips au barbecue sur le tapis de la vieille dame, les yeux rivés sur l'écran de la petite télévision. Même si elle risque de passer un sale moment au réveil de sa mamie, je m'élance dans les marches pour la couvrir de baisers.
— Tata Didi, baragouine-t-elle entre deux chips.
— Oui, mon cœur.
Je palis net lorsque j'arrive à sa hauteur. Son visage est recouvert de maquillage, son teint est plus clair. Elle n'a aucune tâche de fond de teint sur son pyjama et pourtant elle en a mis une bonne couche.
