chapitre 17

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Meli

Hier soir, j'ai à nouveau passé la soirée seule, et franchement je me suis ennuyée comme un rat mort.
Ce qui est le plus bizarre là dedans, c'est que pendant 18 mois, avant de rencontrer Titan et Storm, je n'avais jamais eu cette sensation.

Bien au chaud dans mon plaisir d'avoir conquis ma liberté, je ne ressentais que du bien être.

Et en quelques jours, tout ça c'est fini.
Quand je suis seule, je suis en manque. De baisers, de câlins, de bras qui se serrent autour de mon corps, de sexe...

J'ai même tenté de me faire un petit tête à tête avec ce cher Jack, mais j'ai rapidement arrêté, déçue par la prestation.

Ça y est, je suis totalement détraquée. Ces mecs ont eu raison de ma libido qui visiblement est coincée sur affamée.
Mais affamée d'eux uniquement.
Adieu plaisir solitaire.

Ces mecs devraient être accompagnés d'une notice d'avertissement : " Attention, la consommation régulière de ce produit peut provoquer de graves accoutumances. Respecter la posologie prescrite".

Bon faut avouer que c'est pas parce qu'il est marqué sur les paquets de clopes "fumer tue" que ça dissuade les fumeurs. Alors pourquoi ça marcherait sur deux beaux gosses dieux du sexe...

En tous cas, une chose est sûre, c'est que mes deux hommes sont aussi touchés que moi. Titan comme Storm n'arrêtent pas de m'envoyer des messages coquins racontant ce qu'ils me feraient, ou se feraient entre eux, si ils étaient là.
Ils arrêtent pas de me chauffer, et ça marche carrément.

J'ai fini par prendre une douche froide avant de me coucher, vu que ni Jack ni mes doigts n'arrivaient à me satisfaire comme eux le font si bien.
Si j'étais un mec, je dirais que j'ai dormi sur la béquille. Je me suis endormie totalement frustrée...

Du coup, en me levant ce matin, j'ai la tête dans le cul... J'ai bu mon café complètement au radar.
Heureusement que je n'ai plus besoin de réfléchir pour faire mes préparations, j'en étais totalement incapable.

Il me tardait qu'Anna arrive, avoir un peu de compagnie et devoir tenir une conversation, au moins ça réveille.

- Hey Meli ! J'ai l'impression que tu as passé une mauvaise nuit.
- J'ai une si sale tête que ça ?
- Bin on dirait moi quand j'ai passé toute la journée à répéter et que le soir je me paye une insomnie parce que j'ai peur de foirer mon audition. C'est à dire moi tous ces derniers jours, mais que j'ai caché sous une tonne de fond de teint et d'anti-cernes.
Tu devrais essayer le make-up, ça peut faire des miracles.
- Ouais, mais non. Le culte du paraître a suffisamment pourri ma jeunesse, j'ai décidé que le naturel me convenait mieux. Mais c'est pas grave, je resterai planquée en cuisine pour pas effrayer la clientèle.
Et toi alors ? C'est bientôt l'échéance...
- Oui. Je décolle demain pour New-York.
- Quelqu'un t'amène ? Tu veux que je te trouve un chauffeur pour te déposer ? Je connais plein de beaux mecs qui seraient ravis de rendre service à une jolie fille comme toi...
- C'est gentil, mais je suis tellement stressée que je serai pas de compagnie agréable, ce serait dommage de faire traumatiser en charmant garçon.
J'ai prévu d'y aller par moi même en voiture, et de la laisser au parking pour le retour.
De toutes façons je rentre en suivant puisqu'ils font passer des auditions préliminaires pendant 8 jours, avant de rappeler les personnes pré-sélectionnées pour un deuxième round.
- Je suis sûre que tu vas être retenue. Tu bosses tellement, tu ne peux que réussir.
- Ouais bin on verra bien. En tous cas on pourra pas me reprocher de pas avoir essayé. Même si aujourd'hui je n'ai plus personne qui pourrait le faire...
- Tu m'as moi, et toute l'équipe, ainsi que ton prof de danse.
On est tous derrière toi, et on est ta famille, tu le sais.
- Oui je sais, et quoi qu'il arrive, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi.
- Pff, je n'ai jamais attendu ni souhaité le moindre remerciement.
La seule chose qui m'intéresse c'est que vous puissiez tous réaliser vos rêves, comme j'aurais dû moi même le faire plus tôt.
- Tu es quelqu'un d'unique Meli et j'espère que quelqu'un s'en rendra rapidement compte. Tu mérites de trouver le bonheur.
- Peut-être que c'est déjà en bonne voie...
- Meli, Meli, Meli... Dis-moi, est-ce que ceci aurait un rapport sur la rumeur que j'ai entendu hier soir ?
- Quelle rumeur ?
- Un petit oiseau est venu porter à mes oreilles que tu aurais fait un bisou à deux hommes particulièrement sexys, dans la salle du café... Fake news ou vrai info ?
- ... vraie info...
- Oh la cachottiere ! Et là petite gourmande !! Deux mecs pour toi toute seule ??? C'est pour ça que tu as mal dormi ? Ils ont abusé de ton corps toute la nuit ?
- Au contraire si tu veux tout savoir. C'est parce qu'ils étaient pas là que j'ai eu du mal à trouver le sommeil.
- Oh oh... Déjà un peu accro ?
- Totalement accro même !
- Oh mais du coup, ça vient peut être d'eux les fleurs. J'ai oublié de te le dire en voyant ta tête en arrivant mais regarde j'ai trouvé ça sur le rebord de la vitre de la façade.
- Un camélia blanc... Euh non ça vient pas d'eux, et les roses avant non plus, j'ai vérifié. Merde je sais toujours pas qui dépose ces fleurs et ça me saoule.
- Bon au moins, c'est une jolie fleur, je vais la mettre dans un verre à côté de la caisse. Ça sent bon mais pas trop fort, ça devrait pas déranger la clientèle.
- Comme tu veux. Ça me dérange pas. Les fleurs ça a jamais été mon truc. Pour moi c'est un truc de mec qui trompe sa femme. J'ai tellement vu de mecs offrir des fleurs ou des bijoux à leurs femmes pour faire oublier leurs infidélités.
Les amies de ma mère étaient tellement couvertes de diamants qu'on aurait dit des sapins de Noël en plein juillet, et de superbes compositions fleuries ornaient leurs tables toute l'année.
Mais culte du paraître oblige, jamais un esclandre n'a eu lieu, malgré que tout le monde soit au courant...
- Triste vie...
- Je te le fais pas dire. C'est pas pour rien que j'ai pris mes cliques et mes claques et que j'ai filé loin de ce monde.
- Tu n'as jamais de regrets ?
- Jamais !!! Et encore moins depuis que j'ai rencontré Titan et Storm. Quand je les compare à mon ex, le pauvre il fait pas le poids. Je me passerai bien de voir sa sale tête à celui-là d'ailleurs.
- Pourquoi ? Tu l'as revu ?
- Malheureusement. Il est venu faire son internat ici à l'hôpital. Je suis tombée sur lui au café il y a deux jours, et j'ai vu qu'il était repassé hier...
- Il savait que tu étais là ?
- Je sais pas, il a eu l'air surpris de m'y voir en tout cas. Pourquoi ?
- Bon je me disais que c'était peut être lui les fleurs. Mais si il savait pas, vu que ça fait quelques jours que tu as trouvé les roses, je dois me tromper...
- Mmm... J'y avais pas pensé. Il faudrait que je me penche sur la signification des fleurs, et que je me renseigne pour savoir si lui ou ses parents auraient pu être mis au courant de ma présence ici. Et quand il est arrivé.
Si c'est lui il va rapidement falloir que je mette le ho-là à ces conneries.
- Oui, le pauvre, j'espère qu'il se fait pas d'illusions. Je suis pas sûre qu'il fasse le poids fasse à deux Warriors.
- J'en suis même certaine ! Les seuls muscles que ce mec a jamais fait fonctionner, c'est ceux qui tiennent le stylo pour faire des chèques, alimentés par le compte bancaire de ses chers parents.
- Ah j'aurais cru que tu dirais que c'est son cerveau...
- Non, il a pas assez de neurones pour ça. J'ai jamais compris comment il avait pu avoir son diplôme de médecine. Quand on revisait ensemble il avait toujours l'air de ne rien comprendre.
Il était toujours en fond de classement lors des examens. Il a dû réussir de justesse.
- Ouais donc vraiment rien pour lui le pauvre garçon. Il avait une belle bite j'espère au moins ?
- Même pas. A peine dans la moyenne. En tous cas rien à voir avec mes hommes.
- Putain tu vas me rendre jalouse. Quand je reviendrai, il faudra que tu me présentes tes nouveaux amis. Il doit bien y avoir quelques célibataires bien bâtis dans le lot.
- Oh oui, et dans tous les sens du terme...
- Comment tu sais ça toi ?
- Disons que les mecs sont pas forcément très pudiques, et les filles du club plutôt gourmandes, donc il n'est pas rare de voir quelques sucres d'orge format géant apparaître entre les lèvres de ces demoiselles.
- C'est dit très poétiquement, mais l'image est particulièrement dégueu... Et ça te choque pas ?
- Disons qu'on se fait à tout. Du moment que tout le monde est consentant, qui suis-je pour juger alors que je me tape deux sublimes étalons, en même temps...
- Pas faux... Franchement Meli, je t'avais pas imaginé si délurée, mais ça te va très bien, et je te souhaite que ça dure.
- Moi aussi, et j'avoue être assez confiante dans tout ça...
Allez il faut ouvrir, les clients vont pas tarder.
- Ok boss !

Warriors of Nightmare  : Titan & Storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant