chapitre 19

3.5K 186 6
                                    

Meli

Ce soir j'ai prévu de faire un petit repas pour mes hommes, du coup direction l'épicerie, mon frigo est vide.

- Hey ! Bonjour Mélina !
- Mark ? Bonjour, qu'est-ce que tu fais là ?
- Je me promenais tout simplement, et je t'ai vu. Je me suis dit que ce serait bien de venir te saluer. Je pourrais même si tu veux t'inviter à manger, histoire de parler un peu.
- Je suis désolée mais j'ai déjà quelque chose de prévu.

Bon ok c'est pas du tout vrai, mais il en sait rien, et moi j'ai pas du tout envie de passer du temps en tête à tête avec lui.

- Oh , oui c'est vrai que t'inviter à l'improviste comme ça c'est déplacé. Pourtant ma mère m'a bien enseigné les bonnes manières.
Aurais-tu un soir à m'accorder ?
- Et bien c'est délicat car j'ai déjà quelqu'un dans ma vie.

Et quel quelqu'un... Un duo de beaux gosses à croquer.

- Oh je ne savais pas que tu avais fait une rencontre. Mais c'est en tout bien tout honneur. Juste pour prendre des nouvelles. Ma famille me parle souvent de toi. Ça leur ferait plaisir de savoir que tu vas bien.
- Ils te parlent de moi ? Mais pourquoi ?
- Et bien comme je suis venu faire mon internat ici, ils me demandent souvent si je sais ce que tu deviens.
- Tes parents savent que je vis ici ? Et tu le savais aussi ?
- Euh oui... Enfin James Cartwright leur en a parlé. Et quand j'ai décidé de changer d'hôpital, sachant que tu étais ici, je me suis dit qu'au moins je connaîtrais quelqu'un en ville, plutôt que de me rendre là où je ne connaissais personne.
- Ah... Oui c'est une façon de voir les choses.
Mais Mark, si j'ai quitté Washington, c'est parce que je voulais couper tout lien avec mon ancienne vie.
- Voyons, on sait tous les deux que tu n'as pas coupé tous les liens puisque tu n'as pas vendu la clinique. C'est bien pour te garder une sécurité financière pour revenir le jour où tu y seras prête.
- Non. Je l'ai gardé car elle me permet d'en retirer des revenus que j'investis dans des bourses ou des prêts que j'attribue à des étudiants dans le besoin, et que j'emploie pour qu'ils puissent vivre leurs rêves, comme moi je vis le mien.
- Ton rêve ? Un petit café ? Voyons tu es faite pour le grand monde. Ici c'est juste un moyen de faire ton deuil à la mort de tes parents.
- Tu ne me connais pas du tout en fait. On a passé des années ensemble et jamais tu n'as su qui j'étais. Ce que j'aime, ce dont je rêve...
- Mais si je te connais. Si on est restés si longtemps ensemble c'est bien que je te connaissais. Sinon je n'aurai pas accepté tout ce que j'ai pu accepter pour toi.
- Ah, et qu'as-tu donc supporté pour moi ?
- Plein de choses ! Ton ambition d'être la meilleure dans tes études qui te poussait à travailler en permanence. Ton absence de motivation pour les relations intimes, et ta frigidité.
Toutefois nous faisions un couple sublime.
Une fois chirurgiens tous les deux, il nous suffira de reprendre la clinique, tu n'auras plus besoin d'un gestionnaire.
Il te suffit de reprendre tes études. Même si tu as un peu perdu, avec un peu de travail, je suis sûr que tu pourras vite rattraper le niveau.
- Tu ne comprends décidément rien.
Je ne veux pas être chirurgienne.
Je veux vivre et travailler ici. Si un jour la médecine me manque, il me suffira de donner un coup de main dans un dispensaire.
Non nous ne faisions pas un beau couple. Je n'aimais pas que tu m'exhibes à ton bras uniquement parce que c'était ce que mes parents souhaitaient.
Et non je ne manque d'aucune absence de motivation, ni ne souffre de frigidité. J'ai une vie sexuelle totalement épanouie, et crois moi, je prends totalement mon pied.
- Tu délires complètement. Je pense que tu couves une dépression.
Nous sommes restés ensemble six ans. Je connais ton corps par cœur.
Tous ses défauts, et pourtant je t'aime quand même.
- Meli n'est pas quelqu'un qu'on aime malgré ses défauts !

Oh oh... Ça c'est mon Titan, et il a pas l'air de bonne humeur. Si il a entendu la conversation, il doit bouillir... Oh , et en plus il est pas tout seul... Qu'est-ce qu'ils sont beaux mes hommes quand même...

- Qu'est-ce qui vous permet d'intervenir dans une conversation qui ne vous concerne pas ? s'exclame Mark.
- Dans la mesure où tu parles à notre compagne, tout nous regarde, lui répond Storm.
- Votre... Quoi ???? Melina, qu'est-ce que ces hommes veulent dire là ???
- Ils te disent qu'ils sont mes compagnons et ils n'apprécient visiblement pas que tu parles de moi ainsi.
- TES COMPAGNONS ??? Non mais c'est du délire. C'est quoi cette perversion ? Tu couches avec deux hommes ??
- J'aime deux hommes, et oui je couche avec eux. Il n'est question d'aucune perversion, juste d'amour.
- Ma pauvre, tu es tombée bien bas. Et qu'elle allure ils ont. On dirait des délinquants avec leurs tatouages et leurs vestes en cuir.
- Ah mais c'est pas "on dirait". Ils sont membres d'un club de motards, ils en sont même les présidents et vice- présidents. Ils sont très connus dans le coins : les Warriors of Nightmare.
- Mélina, tu fais vraiment n'importe quoi depuis le décès de tes parents. Il faut que tu remettes les pieds sur terre, ta place est auprès de moi, et dans un univers bien plus conforme à ton statut.
Ces hommes sont la lie de l'humanité. Est-ce qu'ils te menacent ? Est-ce pour ça que tu es avec eux?
- Je suis avec eux parce que je les aime et qu'ils me donnent énormément de plaisir. Les menaces ou la contrainte n'ont aucune place dans notre relation.
Mark, jusqu'à présent je suis restée aimable pour ne pas te blesser inutilement, mais si tu insistes, je pourrais tenir des propos bien plus désagréables. Tu devrais rentrer chez toi.
- Mais c'est toi mon chez moi !
- Non ça ne l'a jamais été, et ça ne le sera jamais.
Vas-t-en Mark. J'ai des choses prévues et tu me retardes inutilement.
- Je saurai te remettre les idées en place. Je t'aiderai à guérir.
Je te laisse pour l'instant, mais je ne renonce pas.
- Et bien tu devrais mec, dis Titan. Parce qu'on ne laissera pas la place de sitôt, surtout pour un minable comme toi.
- A bientôt Mélina, je saurai bien te convaincre.

Pas la peine de répondre, cet abruti n'écoute rien de ce que je dis de toutes façons.

- Alors bébé, tu as prévu quelque chose ce soir ? demande Storm.
- Disons que je comptais sur votre présence, et je partais faire quatre courses pour préparer un petit dîner pour nous trois.
- Tu sais que les consignes de sécurité ne concernent pas seulement tes employés, me rappelle titan. On a conseillé à toutes les femmes, surtout les brunes de ne sortir qu'accompagnées. Il suffisait d'un coup de fil et un prospect serait venu avec toi.
- Mais c'est à côté. Je ne risquais pas grand chose.
- À part te faire alpaguer par ton ex...
- Ouais... C'est vrai... Bon je ferai plus attention. Promis.
- Parfait. Du coup c'est nous qui allons te servir de garde du corps et ensuite de commis de cuisine.
- Vous savez cuisiner ?
- Moi un peu, répond Titan. Mais Storm est le roi de la vaisselle.
- N'importe quoi ! Je déteste faire la vaisselle ! Mais pour toi bébé je suis prêt à tout.
- Gros faillot ...
- Non simplement amoureux...
- Allez les enfants, arrêtez de vous chamailler ou je vous donne la fessée.
- Parce que tu penses que recevoir une fessée de ta part pourrait être considéré comme une punition ? demande Titan.
- Et si je vous punissais de sexe ?
- Tu serais aussi punie que nous... répond Storm.
- C'est pas faux. Allez on y va, ensuite petit dîner tous les trois, et ensuite c'est vous qui me servez de dessert.
- Ça c'est une soirée comme je les aime ! s'exclame Titan.
- Moi aussi mon frère... Moi aussi...

Warriors of Nightmare  : Titan & Storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant