chapitre 18

27 0 0
                                    

Quelques jours plus tard, Aurelio eu la confirmation de ce qu'il pensait. L'agression de Kaélé le soir de leur rencontre et l'incident de sa voiture étaient liés.

Quelqu'un voulait attenter à sa vie ou du moins essayait de lui faire peur.

Le chef de la sécurité avait pris la sage décision de parler sans bavure, et à ses aveux,  d’autres éléments s’étaient ajouter, confirmant ses soupçons.

Cela signifiait qu’ils étaient au courant du fait que c'était elle qui avait donné l'alerte sur le trafic illicite qui se faisait dans l'entreprise. Le bon côté était que cela permettait aussi d'abandonner la possibilité que la jeune femme fasse partie du complot.

Pour Aurélio, c'était un réel soulagement, sans qu'il ne puisse l'expliquer.

Certes, il n'était plus un gamin innocent - si tant était qu'il l'ait été un jour - pour nier qu'elle lui plaisait... beaucoup...trop même à son goût. Il savait que cela allait au-delà de la simple attirance physique.

Il pensait souvent à elle, en permanence en réalité, et bien plus encore depuis qu'il l'avait embrassé.

Ce genre de sentiments lui était étranger jusqu'à lors, et il ne voulait pas s'y familiariser. Aurélio, était un enfant soldat, élevé et entraîné au combat. Il avait appris l'art de l'assassinat à un âge où les enfants apprennent à faire des châteaux de sable sur la plage.

Depuis que Luigi et lui s'étaient enrôlés dans l'armée 03 ans après être devenu les enfants du couple ROLLA à 17 ans, leurs uniques buts avaient été de rendre fière les deux seules personnes qui les avaient aimés et acceptés malgré leur passé, et de mettre fin aux agissements de l'homme qui avait fait deux les monstres qu'ils étaient.

Aurélio était devenu, à la fin de son service militaire, un magna des affaires important, respecté et craint qui avait su enfuir sous l'argent, le pouvoir et la position sociale, les cicatrices des kalachnikovs, le sang et la mort.

Même s'il avait eu beaucoup de femmes dans son lit, il n'y en avait jamais eu à dans son cœur, en dehors de sa mère adoptive et de sa petite sœur à qui il vouait un tout autre genre d'amour.

À part l'argent et le plaisir, il n'avait rien d'autre à offrir à une femme. Et pour avoir ignoré pendant longtemps l'existence même de ce sentiment, il savait à présent à quel point il était important de recevoir de l'amour et de l’attention.

Pourtant il ne pouvait se permettre de se laisser aller au sentimentalisme, car comme il l'avait dit à Kaélé, la menace de ses propres démons pesait bien trop lourd sur quiconque était très proche de lui.

Cela faisait plus d’une semaine qu'il avait quitté l’appartement de la jeune femme. Depuis lors, il mettait un point d'honneur à l'éviter. Ils se croisaient rarement dans les couloirs, et lorsque cela se produisait, il lui accordait à peine un regard. Pendant les réunions, il ne lui parlait que lorsque c'était vraiment nécessaire.

Par ailleurs, Aurélio ne souhaitait pas la mêler davantage à l'enquête en cours dans l'entreprise. A présent qu’il avait des noms, il lui fallait des preuves de leurs magouilles pour pouvoir les expulser de l’entreprise et les faire arrêter. Un simple audit ne serait pas suffisant, il s’en était bien rendu compte. A défaut de régler la situation par ses propres moyens, il avait dû prendre attache avec les services de renseignement nationaux  pour tirer toute cette histoire au clair une bonne fois pour toute. Il n’était pas dans son pays et ne pouvait pas agir comme bon lui semblait.

Kaélé était une femme énigmatique. Il pouvait deviner la souffrance qu'elle gardait enfuie en elle derrière le masque d'indifférence et de froideur qu'elle affichait.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Nov 19, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Grand Coeur MaladeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant