chapitre 13

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Aurelio inspira profondément en faisant appel aux dernières bribes de volonté qu’il lui restait pour résister à l’appel de cette grenade vivante qui l’invitait silencieusement. Puis assurant sa prise sur la joue de la jeune femme, il se pencha et effleura ses lèvres des siennes.

La douceur de ce baiser fut intolérable pour le fauve qu’il était. Kaélé renversa la tête en arrière par reflexe et perdit l’équilibre. Elle posa les mains sur son torse et serra, désespérément le tissu du pull d’Aurelio dans ses paumes pour ne pas trébucher.

C’en fut trop pour Aurelio, soumis à un véritable supplice de Tantale. Il reprit plus avidement la bouche de la jeune femme, et la senti répondre à son baiser. Il accentua alors sa caresse. Taquine, sa langue força la barrière de ses lèvres qui s’ouvrirent timidement pour l’accueillir.

Dans un gémissement sourd, il l’enlaça de ses bras, la serra contre lui. Ses mains étaient partout, sur sa taille, ses hanches et finirent par trouver refuge sur ses fesses qu’elles pétrirent avec avidité. Voilà des jours qu’il rêvait de les toucher. Ma foi elles étaient exactement comme il les avait imaginés.

Fermes et souple à la foi, faites pour les caresses.

La jeune femme ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, rien ne l’avait préparé au flot d’émotions qui l’habitaient, à la fièvre dont elle était saisit et qui la poussait inexorablement dans les bras de son patron.

Kaélé n’était simplement plus maitresse de son corps, il bougeait tout seul. Tel un pantin articulé mu par une volonté propre à lui, elle senti ses mains se nouer autour du coup d’Aurelio pour l’attirer à elle.

Cet encouragement silencieux provoqua en lui une déferlante de passion inouïe. Sa main quitta son poste sur ses fesses et recouvrit la rondeur ferme d’un sein. Grand et lourd comme il les aimait.

Kaélé trembla d’abord devant cette audace mais ne le repoussa pas, comme il s’y attendait. Elle se pressa plutôt, avide d’en recevoir d’avantage, perdue elle aussi dans l’intensité de leur étreinte.

Il allait glisser ses mains sous le pull en maille de la jeune femme, quand il senti son téléphone vibrer contre sa cuisse dans la poche de son pantalon.

Il tempesta intérieurement contre cette interruption soudaine. Qui pouvait bien l’appeler à un moment comme celui-ci ?

Aurelio prit son téléphone sans lâcher la jeune femme et regarda son écran. Ce qu’il y vit acheva de le ramener dans la réalité. Le message était bref :

-IL EST LA ! y était seulement inscrit en lettre grossière.

Aurelio savait de qui venait ce message.
Luigi à l’autre bout de la planète, s’apprêtait à mener une opération à laquelle il aurait dû participer lui-même, dans la traque de l’homme qui avait fait deux, les monstres qu’ils étaient.

Apres de long mois à le chercher, Ils avaient réussi à déterminer où se trouvait l’un des QG où il se cachait et Luigi allait enfin pouvoir l’attraper. Il n’y serait peut-être pas, mais il pourrait suivre l’opération à distance.

Sans crier gare, il lâcha la jeune femme et laissa une kaélé hébétée devant la bibliothèque.

Peu à peu, la jeune femme sortie de sa transe, les effluves de la passion qu’elle avait éprouvé un instant plutôt la quittèrent et elle revint à son tour dans la réalité.

L’énormité de ce qui venait de se passer lui apparut dans toute sa clarté. Ses jambes lui firent faux bond, et elle tomba les fesses les premières sur le canapé.

Grand Coeur MaladeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant