CHAPITRE 23. Tu ne fais pas du douze ?

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Leonessa

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Leonessa

Vai a metterlo sul tavolo, me dit Natalia.

Comme ordonné, je récupère le plat qu'elle me tend pour le poser sur la table à laquelle mon père est installé. Leur appartement est spacieux, comme ils en ont l'habitude. Ils apprécient les grands espaces. Quatre chambres, deux salles de bain, un balcon qui entoure la totalité du logement. Ma mère a même le droit à sa pièce de peinture, mon père à son petit coin sport.

Mon téléphone vibre et une notification de la conversation intitulée « La plus kiné ménopausée de l'univers » s'affiche sur l'écran. Il faut que je pense à modifier ce nom.

Je regarde la photo que Simon a envoyée. Les cheveux de jais, je les reconnais. À côté, c'est Cameron et ses mèches mi-brunes mi-rousses.

Madaaaame, dites-leur qu'ils ne font pas peur.

Je tape une réponse.

Vous faîtes peur. Amusez-vous bien.

— Ils ne sont pas assez cons pour fumer ? vocifère mon père en se penchant sur l'écran.

— Non, papa.

Pas tous. La cigarette allumée dans les doigts de Joshua est certainement celle de quelqu'un d'autre. En revanche, pour Cameron, je n'ai aucune certitude.

— Je pense à les amener faire un stage de préparation avant la grande compétition, m'annonce Tray.

— C'est-à-dire ?

Il joue de ses sourcils en souriant en coin, je ricane.

— Eux, des sacs sur le dos, des chaussures de montagne aux pieds et leurs nez qui coulent.

— Avant le début des sélections ? Ce n'est peut-être pas une bonne idée.

— Tu t'en souviens, toi ?

Bien sûr que je m'en souviens. J'avais souffert comme jamais. Passer la journée à gravir une montagne, dans le froid, avec pour seul objectif de ne jamais abandonner.

Tray Wright a parfois des méthodes radicales mais je ne peux pas le contredire sur ce point : cet épisode a marqué mon esprit et, s'il m'a fait vomir une fois arrivée au sommet, je suis redescendue avec un esprit de vainqueur, encore plus qu'avant.

Ensuite, j'ai gagné ma première médaille olympique. C'était d'ailleurs la première fois que mon père m'accompagnait dans ma préparation depuis que j'avais quitté l'Italie. Mes entraîneurs américains lui avaient laissé le loisir de me conditionner durant une semaine. Dans le domaine, mon père sait y faire.

— Il faut être préparé pour ça, lui dis-je.

— Justement, je me suis dit que tu serais parfaite pour ce rôle.

CHILDHOOD SWEETHEART (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant