CHAPITRE 25. Che confusione.

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🎵 Sarà perché ti amo — Ricci E Poveri

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🎵 Sarà perché ti amo — Ricci E Poveri

Leonessa

— Madaaaame, pourquoi vous venez pas nous voir ?

— Nous admirer, rajoute Ryan.

— Nous vénérer, enchaîne Cameron.

— Nous... débute Billie.

— Vous avez fini ? tranche Tray.

Je ris sous cape en sortant du bus qui nous a emmenés jusqu'à l'Université de Géorgie. La compétition débute dans deux heures, en ce mercredi après-midi. La foule s'anime déjà, aux couleurs de la faculté.

Lors de ma première course universitaire, j'ai été surprise de voir le nombre de personnes dans les gradins du bassin. Je me demandais ce qui pouvait bien leur passer par la tête pour regarder des gens nager. Ça me paraissait irréel. Ça l'est encore aujourd'hui.

Nous avons pris l'avion ce matin. Deux heures séparent Miami de Atlanta. Les contrôles anti-dopage sont moins stricts dans le championnat universitaire mais les garçons ont droit à leurs tests, installés dans les vestiaires accueillant les équipes extérieures.

Vestiaires dans lesquelles je n'ai pas le droit d'entrer. Je me contente d'une salle attenante dans laquelle est entreposé le matériel nécessaire au moindre bobo.

Je salue brièvement le staff déjà là avant d'aller poser mes affaires dans un coin. En bref, deux gros sacs de sport.

— Leonessa ?

Je relève la tête vers une jeune femme d'environ mon âge. Les cheveux bleus, elle est vêtue d'un survêtement à l'effigie de l'université de Columbia. Scarlett ?

Trois ans de moins, Scarlett concourait dans ma catégorie. Une surdouée de la natation qui n'en faisait qu'à sa tête, qui aurait pu devenir une grande championne si elle s'était mise à travailler sur sa nage. Mais elle, ce qui l'intéressait, ce n'était pas de remporter des médailles. Elle préférait faire le show au bord du bassin avant de plonger la tête la première pour rafler la dernière place du podium. Ça lui suffisait. Parfois, elle me piquait la place pour montrer que si elle se concentrait vraiment, elle m'écrasait.

— Scarlett.

— Leonessa Mendoza, quoi ! Ça fait combien de temps ? Deux ans ? Quatre ans ?

— Huit ans.

Je ne l'appréciais pas, elle en faisait trop et je savais qu'elle pouvait me battre. L'esprit de compétition, je l'ai toujours eu.

Contrairement à moi, Scarlett se permettait de faire des crasses à ses concurrentes. Elle n'en avait pas besoin, elle pouvait gagner si elle le voulait. Des coups de ciseaux dans les maillots, des rayures sur les lunettes ou des bras qui se glissent dans ton couloir d'eau pour venir te déstabiliser dans ta nage et ainsi te faire perdre le fil. Le résultat était sans appel : disqualification pour elle, défaite pour celle qui avait eu le loisir de goûter à ses manigances.

CHILDHOOD SWEETHEART (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant