CHAPITRE 3. Je t'ai laissée filer une fois.

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Joshua

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Joshua

La première fois que je l'ai vue, c'était le jour de la rentrée universitaire de ma sœur. Ma mère avait tenu à l'accompagner et, comme elle ne me laissait pas seul, au risque je fasse des conneries, j'avais été obligé les suivre. Je traînais des pieds et bougonnais à l'arrière de la caisse.

Même ma sœur ne comprenait pas l'engouement qu'avait Katy pour cette rentrée. Meghan tenait à s'assumer seule à compter de ses dix-huit ans. Sa chambre universitaire, c'est elle qui l'a payée, aidée par la bourse d'études qu'elle avait obtenue grâce à ses excellents résultats scolaires.

Ce jour-là, je les ai haïes, elle et son entrée à la faculté. Jusqu'à ce que Meghan pousse la porte de sa piaule et que je la découvre à l'intérieur, elle. D'abord, elle a souri à ma sœur, puis à ma mère. Ensuite, à moi. D'une voix fluette, elle nous a gratifié d'un « bonjour », accompagné d'un sourire séraphique.

Ce putain de sourire n'a jamais quitté mon esprit.

J'avais treize ans et je n'avais jamais rencontré d'aussi belle fille.

Leonessa avait tout de cette fille parfaite. La carrière, l'intelligence — je l'ai appris après — et la beauté. Un charme et une délicatesse qui la plaçaient dans la catégorie des déesses humaines. J'étais sûr que, quoi qu'il arrive, je ne reverrais jamais plus d'aussi beau visage.

Elle est toujours sublime. Les années l'ont embellie. Ses longs cheveux noirs — qu'elle attache souvent en un chignon — laissent se dévoiler ce cou gracieux que j'ai suçoté pas mal de fois. Dans mes rêves. Bah ouais, seulement dans mes rêves. Et il s'en passait des choses, dans mes songes les plus profonds.

Leo porte toujours le même parfum, un arôme légèrement fruité, habilement marquant et foncièrement hantant. Il me suit depuis cette journée de rentrée universitaire au cours de laquelle, en une petite seconde, Leonessa Mendoza est devenu mon obsession.

Une obsession dont je croyais me défaire après son départ. Mais à chaque fois que j'aperçois une brune, il y a cette partie de mon cerveau qui affirme sans remord qu'aucune chevelure aussi foncée ne peut arriver à la cheville de cette italienne.

Je n'aime pas les brunes.

Mendoza, elle, c'est différent. Non, elle, ce n'est pas juste une question d'aimer. Ça s'apparente plutôt à de l'admiration. En clair, je suis un putain de taré au trouble obsessionnel élevé.

Les soirs où Leo ne me gardait pas — le bon vieux Ricky qui la remplaçait était moins suspicieux qu'elle —, je m'arrangeais pour aller l'espionner durant ses entraînements tardifs. Je marchais jusqu'à la piscine en évitant de me faire repérer par les gardiens de nuit de la fac, j'attendais que quelqu'un pousse la porte du complexe aquatique puis je me glissais à l'intérieur.

Je me plaçais dans un coin obscur du bassin et la regardais nager. Dans l'eau, elle ressemblait à une sirène. L'élégance dans la combativité. Elle ne lâchait jamais rien. Elle avait beau être épuisée, elle tenait toujours bon.

CHILDHOOD SWEETHEART (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant